BD, Tome III, Note de M. Jeannez, sur Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu, pages 377 à 379, Montbrison, 1886.

 

Note de M. Jeannez, sur Ambierle, la Bénisson-Dieu et Charlieu.

 

M. le Président communique à la Société les renseignements suivants qui lui sont transmis par M. Jeannez.


EGLISE d’AMBIERLE. – La commission des Monuments Historiques a, dans sa séance du 5 novembre, approuvé le deuxième chapitre du devis des restaurations demandées au ministre des Beaux-Arts et admises en principe depuis janvier dernier.
Ce chapitre concerne la restauration et la réparation totale de l’ancienne vitrerie. La commission a voté pour ce travail, dont le coût a été évalué à 11.502 francs, une première subvention de 4.000 francs. La fabrique d’Ambierle avait voté il y a trois mois 4.000 francs. Total 8.000 francs. Reste à trouver 3.502 francs qui seront faits, soit par le conseil municipal d’Ambierle, soit par les Cultes.
Voici ces précieux vitraux sauvés, et il était temps. Merci à MM. Selmersheim, Vîollet-le-duc, Bruyerre et à tous les membres de la Commission; car la décision a été prise à l’unanimité.
Nos verrières d’Ambierle auront bien mérité de la Diana, car c’est nous qui les avons fait connaître aux hommes compétents, qui en avons signalé la valeur, l’intérêt, il y a bientôt sept ans.
Les membres du Congrès, au cours de leur visite l’an dernier, ont fortifié nos indications, corroboré nos réclamations et donné raison à toutes les conclusions que j’avais cru devoir insérer dans un mémoire spécial adressé, il y a cinq ans, a la commission des Monuments Historiques.
Quant à la chapelle de Pierrefitte, pour laquelle la fabrique d’Ambierle avait émis un vote négatif, sa restauration est assurée aussi. Le rapporteur, en effet, m’a fait savoir que cette restitution est décidée, qu’elle se fera, que la sacristie sera installée dans les bâtiments claustraux adjacents à l’église, côté sud, et que l’on compte toujours sur la souscription promise par M. le duc de Cadore, représentant actuel des seigneurs de Pierrefitte.
J’ajoute que la vitrerie d’Ambierle fait de plus en plus parler d’elle. A Paris on en est féru. M. Moreau, architecte diocésain de l’Allier, dans une récente visite à Ambierle, a été empoigné et a déclaré que cette oeuvre est bien supérieure aux vitraux de la cathédrale de Moulins. C’est ce que je m’étais permis de dire à Moulins au docte M. du Broc de Séganges.
LA BÉNISSON-DIEU. – Les travaux de consolidation et d’assainissement de la Bénisson-Dieu sont achevés. Ils ont coûté 21.000 francs.
Reste à faire campagne pour arriver à la restauration intérieure. Elle sera dure. Je compterai pour réussir sur l’appui de la Diana.
CHARLIEU. – A Charlieu tout s’achève. Ensemble splendide, rare. Je préviens mes collègues que je leur demanderai au printemps de décider une deuxième excursion en Roannais, pour visiter et admirer ces magnifiques et si curieux restes de l’abbaye de Charlieu, aujourd’hui sauvés.
A Paris et à Charlieu, on se prend d’amour pour le donjon du XIIe siècle et on parle de rétablir le hourd, qui serait d’un effet inouï. Coût 3.000 francs au moins.
D’ici à votre visite, j’aurai installé dans le cloître abbatial un musée lapidaire.

M. Eleuthère Brassart dit qu’il sera utile, lors de la déposition des précieuses verrières d’Ambierle, de faire de grandes photographies de chaque panneau. C’est le complément indispensable du procès-verbal qui devra être dressé de leur état actuel.

Plusieurs membres, et notamment M. le Président, s’associent à l’avis de M. Brassart.

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