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Historique

Le manoir de la Bâtie est habité au XVème siécle par la famille des seigneurs d’Urfé descendus de leur montagneuse forteresse des « Cornes d’Urfé », à Champoly, jusque dans la plaine du Forez, prés de Boën. En 1408, le duc Louis II de Bourbon , nomme Guichard d’Urfé bailli de Forez, charge qui restera héréditaire plus de deux siécles. De 1546 à 1553, Claude d’Urfé (1501-1558), proche du roi, représente la France au Concile de Trente, est ambassadeur de Rome, puis reconstruit sa maison de la Bâtie. Dés 1535, par étapes successives, le château encore presque féodal, est transformé en une belle résidence à la mode de la Renaissance italienne.

  • Claude d'Urfé par Clouet

 

Honoré d’Urfé en 1599


Le fils aîné de Claude, Jacques Ier d’Urfé , chambellan du roi Henri II, marié à Renée de Savoie , aura, parmi neuf garçons, Honoré d’Urfé (1567-1625), auteur de l’Astrée, publiée de 1607 à 1628, en rendant célébre ce pays de Forez qui « en sa petitesse contient ce qui est le plus rare au reste des Gaules ». L’ influence de ce premier romain dans la littérature française fut considérable au XVIIème siécle.

Les d’Urfé, vivant à Paris, s’ éteignent ruinés à la veille de la révolution française. Le château vendu en 1765 passe de mains en mains. La famille Puy , qui prend le nom de la Bâtie , conserve le domaine jusqu’ en 1836, où, ruinée à son tour, elle le céde au duc de Cadore (ministre de Napoléon Ier) dont les héritiers le revendent en 1872 à un marchand de biens qui démembre les domaines et dépouille la demeure de sa décoration, la laissant dans un abandon total durant plus de trente ans.

L’Astrée de claude d’Urfé

La Bâtie est rachetée en 1909 par la Société La Diana, qui le fait classer en 1912 monument historique ». Depuis un demi-siécle, de grands travaux de restauration ont été entrepris par la Société avec l’ aide des Monuments Historiques. En 1990, une convention est passée avec le Département de la Loire, permettant le lancement d’ un chantier trés important, la reconstitution du parc, préludes d’ une oeuvre de longue haleine, pour rendre son lustre d’ antanà cette magnifique demeure.



Le 4 Janvier 2007 La DIANA et le Conseil général modifient leur contention prévoyant la transmission de ce monument, La Diana ayant accompli sa mission, au Conseil Général qui l’exploite depuis le 1er janvier 2007. Le 1er janvier 2039 la propriété du château sera transmise à l’euro symbolique au Conseil Général. Toute fois la Diana reste propriétaire de la majeur partie du mobilier du château classé  » musée de France « .

L’ intérêt artistique

Lorsque Claude d’Urfé, aménagea son château dans le goût de la Renaissance, des artistes italiens créèrent ce chef-d ‘oeuvre qu ‘est la chapelle : peintures et gypseries s’ unissent en un décor merveilleux et inimitable.


Gerolamo Sciolante, 1549, L’ esprit fécondant les eaux

A la mode italienne, le seigneur fit réaliser une salle de fraîcheur, dite de Rocailles, à l’ intérieur d’ un bâtiment d’ habitation. Les ornements mythologiques en sont faits de petits galets, de coquillages et de sables de couleur.



Bordé par un canal, le jardin comprenant au XVIème siècle, parterre, dédale, pergola, bassin, et une fontaine en marbre blanc sous la Rotonde. Le parterre a été reconstitué suivant les documents d’ époque tandis que la restauration des autres éléments est en cours de réalisation.


Etienne Martellange, 1611, Vue cavalière de la Bastie d’Urfé