BD, Tome IV, Procès-verbal de la réunion du 19 octobre 1887, pages 215 à 226, Montbrison, 1887.

 

II.

Procès-verbal de la réunion du 19 octobre 1887.

 

PRESIDENCE DE M. LE COMTE DE PONCINS, PRESIDENT.

La séance est ouverte à deux heures :

Sont présents: MM. I’abbé Bartholin, vicomte de Becdelièvre, Maurice de Boissieu, Boulin, Brassart, J. Desjoyaux; Vincent Durand, Gonnard, Huguet, Joulin, Lachmann, N. de Laprade, P. de Laprade, vicomte de Meaux, Miolane, de Montrouge, comte de Neufbourg, abbé Ollagnier, Pellet, comte de Poncins, O. Puy de la Bastie, T. Rochigneux, J. Rony, L. Rony, abbé R. Rony, baron de Rostaing, Alphonse de Saint-Pulgent.

MM. P. Durand et Thevenet ont écrit pour s’excuser de ne pas assister à la séance.

Nomination d’un Président d’honneur.

M. le Président dit que S. G. Monseigneur Foulon, archevêque de Lyon, a bien voulu témoigner qu’il lui serait agréable de faire partie de la Diana. il propose à la Société de lui offrir le titre de président d’honneur, que son regretté prédécesseur, Mgr le cardinal Caverot, avait déjà daigné accepter.

Cette proposition est adoptée à l’unanimité.

Statue de Victor de Laprade.

M. le Président fait circuler une photographie de la statue de Victor de Laprade par M.Bonnassieux. Cette statue est terminée, et la commission chargée de l’érection du monument a dû se préoccuper de fixer la date à laquelle il serait inauguré. La saison a paru trop avancée pour que cette cérémonie pût avoir lieu cette année et, sur l’avis conforme de la fouille et de M. Bonnassieux, il a été décidé qu’elle serait renvoyée au printemps prochain.

Publications de la Société.

M. le Président confirme ce qui a été dit dans la séance précédente sur l’époque probable de la publication du tome IX des Mémoires. Il pense toujours que ce volume pourra être distribué vers la fin de l’année.

L’année prochaine la Société espère donner à ses membres la Monographie du château de Sury. Ce livre, contenant de nombreuses planches en héliogravure, sera édité dans le format du La Bastie.

M. Vincent Durand propose de décider en principe la création d’une série de fascicules consacrée à l’inventaire des archives de la Société. Le format pourrait être in-4° à deux colonnes. On commencerait par l’inventaire des papiers donnés par Madame Martin, de Tarare, et par M. le comte de Sugny.

M. Brassart fait observer que ces deux lots forment des fonds complets et qu’il y aurait économie à adopter la combinaison proposée par M. Vincent Durand. Par ce moyen on pourrait de suite publier l’inventaire de ces fonds sous une forme définitive : car on sera forcé tôt ou tard de réunir dans une publication spéciale les analyses imprimées au jour le jour dans le Bulletin.

M. Maurice de Boissieu demande si l’analyse des pièces isolées provenant de dons ou d’achats serait publiée dans cette nouvelle série et au for et à mesure de leur entrée aux archives.

M.V.Durand répond que les pièces isolées données ou acquises seraient mentionnées comme précédemment au bulletin, en attendant qu’on puisse les réunir en fonds définitifs. Sa proposition vise les fonds complets et peu susceptibles d’être notablement accrus par la suite.

Après cet échange d’explications, la Société autorise le Bureau à faire imprimer à part l’inventaire des fonds de ses archives pouvant d’ores et déjà être considérés comme complets, et lui laisse le soin d’arrêter le plan et le format de cette nouvelle publication.

Inscription en l’honneur de Gallien.

M. le Président rappelle que M. des Gouttes a offert on 1884, au musée de la Diana, la partie supérieure d’un piédestal carré contenant une inscription en l’honneur de l’empereur Gallien (1). Lors du transfert de ce monument à Montbrison, un des ouvriers qui avait extrait dans le temps ce bloc du lit de la Loise, assura que l’autre partie de l’inscription existait et avait été abandonnée dans la rivière. Sur la foi de ce renseignement, des recherches furent faites et n’amenèrent aucun résultat.

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(1) Bulletin de la Diana. T. II, page 351 et 371.

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Au printemps de cette année, à la suite d’une inondation, la Loise a changé de lit et des riverains sont venus avertir MM. de Poncins et de Becdelièvre que la pierre recherchée précédemment était visible au fond d’un gourg..

On a attendu les basses eaux, puis tout dernièrement, en septembre, l’eau a été détournée et le gourg épuisé. Une pierre d’un certain volume gisait en effet au fond, mais elle était complètement anépigraphe. Des sondages exécutés à droite et à gauche dans le gravier sont restés infructueux.

Désormais le hasard seul petit amener la découverte de la lin de l’inscription en l’honneur de Gallien ; pourtant il ne faut pas trop y compter, car l’exactitude des renseignements fournis par l’inventeur de la partie déposée aujourd’hui à la Diana est peut-être sujette à caution.

Congrès de la Sorbonne en 1888.

M. le Président a reçu de M. le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts, la circulaire suivante :

Paris, le 12 août 1887.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous envoyer le programme des questions soumises à MM. les délégués des Sociétés savantes en vue du Congrès de 1888. Ce programme, dont les éléments ont été fournis par les Sociétés savantes elles-mêmes, a été dressé, comme les précédents, par le Comité des travaux historiques et scientifiques. Il aurait dû vous être transmis quelques jours après la clôture du Congrès de 1887 ; mais des circonstances diverses m’ont contraint à retarder une communication qui vous parviendra cependant beaucoup plus tôt que les dernières années. Il résultera, je l’espère, du temps mis à la disposition des Sociétés savantes pour traiter les questions indiquées, un plus grand nombre de travaux et des mémoires plus mûrement étudiés.
Désormais, si vous voulez bien vous y prêter en me faisant parvenir, trois mois avant l’ouverture de vos séances, les questions que vous penserez utile d’insérer au programme du Congrès suivant, MM. les délégués auront pour s’y préparer une année tout entière. J’insiste donc auprès de vous, Monsieur le Président, afin que vos décisions au sujet des questions du programme de 1889 me soient communiquées le plus tôt possible dans les limites extrêmes que je viens de vous indiquer. Je souhaite vivement que vous partagiez mon sentiment à cet égard, et que vous donniez à nies intentions, auprès de vos collaborateurs et des savants indépendants qu’elles peuvent intéresser, toute la publicité désirable.
J’appelle également votre attention sur une innovation que vous remarquerez dans le programme des questions spéciales à l’archéologie.
L’objet que le Comité s’est proposé, jusqu’à présent, en dressant un programme général, était, vous ne l’ignorez pas, de fournir chaque année un certain nombre de thèmes de discussions que les personnes compétentes pourraient étudier d’avance, et sur lesquels elles viendraient, dans les réunions de la Sorbonne, exposer leurs idées, communiquer les résultats de leurs recherches et provoquer les observations de leurs confrères de Paris et des départements.
La section d’archéologie a pensé qu’il était nécessaire, en ce qui la concernait, d’expliquer l’esprit dans lequel le programme est rédigé et le genre de réponses qu’il doit susciter. Je n’ai vu aucun inconvénient à cette manière de procéder et je me fais très volontiers l’interprète des idées de la section. Il importe en premier lieu, Monsieur le Président, de remarquer que ce questionnaire ne saurait, en aucune façon, entraver l’initiative individuelle des savants qui assistent au Congrès et qui pourront toujours présenter d’antres communications. Le programme a pour but essentiel de signaler aux membres des Sociétés savantes un certain nombre de questions sur lesquelles il reste encore bien des observations à faire, des obscurités à dissiper, des documents nouveaux à rechercher.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
Le Ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts,
Signé: SPULLER.
Pour copie conforme :
Le Directeur du Secrétariat et de la Comptabilité,
CHARMES.

Voici les questions du programme qui se rapportent plus particulièrement à l’ordre d’études dont s’occupe la Société.

SECTION D’HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE
1° Mode d’élection et étendue des pouvoirs des députés aux Etats provinciaux.
2° Transformations successives et disparition du servage dans les différentes provinces.
3° Origine et organisation des anciennes corporations d’arts et métiers.
4° Origine, importance et durée des anciennes foires.
5° Anciens livres de raison et de comptes, et journaux de famille.
6° Liturgies locales antérieures au XVIIe siècle.
7° Etude des anciens calendriers.
8° Origine et règlements des confréries et établissements charitables antérieurs au XVIIe siècle.
9° Indiquer les modifications que les recherches les plus récentes permettent d’introduire dans le tableau des constitutions communales tracé par M. Augustin Thierry.
10° L’histoire des mines en France avant le XVIIe siècle.
11° Objet, division et plan d’une bibliographie départementale.
12° Du rôle des milices et des gardes bourgeoises avant la Révolution.
13° De la piraterie entre les populations chrétiennes.
14° Étudier l’origine, la composition territoriale et les démembrements successifs des fiefs épiscopaux au moyen âge.
15° Rechercher à quelle époque, selon les lieux, les idiomes vulgaires se sont substitués au latin dans la rédaction des documents administratifs. Distinguer entre l’emploi de l’idiome local et celui du français.
16° Étudier les cadastres ou compoids antérieurs au XVI e siècle, leur composition et leur utilité pour la répartition de l’impôt.
17° Jeux et divertissements publics ayant un caractère de périodicité régulière et se rattachant à des coutumes anciennes, religieuses ou profanes, tels que la fête des Fous ou des Innocents, la fête de l’abbé de la Jeunesse, le jeu de Soule, le jeu de la Tarasque, les feux de la Saint-Jean, la fête de Gayant, etc.
18° Etablissements ayant pour objet le traitement des maladies contagieuses, et mesures d’ordre public prises pour prévenir leur propagation.
19° Etudier quels ont été les noms de baptême usités suivant les époques dans une localité ou dans une région ; en donner autant que possible la forme exacte et rechercher quelle peut avoir été la cause de leur vogue plus ou moins longue.
20° Etude sur le culte des saints, la fréquentation des pèlerinages et l’observation de diverses pratiques religieuses au point de vue de la guérison de certaines maladies.
21° Faire connaître les travaux imprimés ou manuscrits qui ont été faits sur l’histoire des diocèses de la France. antérieurement à la seconde édition de la Gallia christùana, et qui ont pu servir à la rédaction de cet ouvrage.
SECTION D’ARCHEOLOGIE.
1° Signaler les inventaires des collections particulières d’objets antiques, statues, bas-reliefs, monnaies, ayant existé dans les provinces.
Nos musées, tant ceux de Paris que ceux de la province, sont remplis d’objets dont la provenance est inconnue ou tout au inouïs incertaine ; or, tout le monde sait de quelle importance il peut être de connaître l’origine des objets que l’on veut étudier ; tous les archéologues se rappellent les étranges bévues dans lesquelles des erreurs de provenance ont fait tomber certains savants. Les anciens inventaires sont d’une grande utilité pour dissiper ces erreurs, ils nous apprennent en quelles mains certains monuments ont passé avant d’être recueillis dans les collections où ils sont aujourd’hui, ils nous permettent parfois, en remontant de proche en proche, de retrouver l’origine exacte de ces monuments, ou tout au moins ils servent à détruire ces légendes qui dans bien des musées entourent les monuments et qui sont la source des attributions les plus fantaisistes. On ne saurait donc trop engager les membres des Sociétés savantes à rechercher dans les archives de leur région, en particulier dans celles des notaires, les inventaires de ces nombreux cabinets d’amateurs formés depuis le XVI e siècle, et dont on peut retrouver des épaves dans nos musées provinciaux. On ne demande pas, bien entendu, d’apporter au Congrès le texte même de ces inventaires, mais de signaler les documents de ce genre qui peuvent offrir quelque intérêt, en en dégageant les renseignements qui paraîtraient utiles à recueillir.
2° Indiquer, pour chaque région de la Gaule, les sarcophages ou fragments de sarcophages païens non encore signalés. En étudier les sujets, rechercher les données historiques et les légendes qui s’y rattachent.
Il ne s’agit point de faire un travail d’ensemble sur les sarcophages antiques conservés en Gaule, ce qui offrirait à coup sur un grand intérêt. Mais ce serait une entreprise difficile et de longue haleine. Le Comité invite simplement ses correspondants à rechercher les monuments encore inconnus qui pourraient plus tard prendre place dans un corpus analogue à celui que M. Le Blant a consacré aux sarcophages chrétiens. Il souhaite surtout qu’on recherche la provenance des monuments ou fragments de monuments de ce genre qui se sont conservés dans divers musées ou églises de province, et qu’on étudie les légendes qui fort souvent se sont attachées à ces monuments et dont il est si difficile aux savants étrangers à la région de retracer les détails et de découvrir l’origine.
3° Étudier les caractères qui distinguent les diverses écoles d’architecture religieuse à l’époque romane, en s’attachant à mettre en relief les éléments constitutifs des monuments (plans, voûtes, etc).
Cette question, pour la traiter dans son ensemble, suppose une connaissance générale des monuments de la France qui ne peut s’acquérir que par de longues études et de nombreux voyages. Aussi n’est-ce point ainsi que le Comité la comprend. Ce qu’il désire, c’est provoquer des monographies embrassant une circonscription donnée, par exemple, un département, un diocèse, un arrondissement, et dans lesquelles on passerait en revue les principaux monuments compris dans cette circonscription, non pas en donnant une description détaillée de chacun d’eux, mais en cherchant à dégager les éléments caractéristiques qui les distinguent et qui leur donnent entre eux un air de famille. Ainsi, on s’attacherait à reconnaître quel est le plan le plus fréquemment adopté dans la région ; de quelle façon la nef est habituellement couverte (charpente apparente, voûte en berceau plein cintre ou brisé, croisées d’ogives, coupoles) ; comment les bas côtés sont construits, s’ils sont ou non surmontés de tribunes, s’il y a des fenêtres éclairant directement la nef, ou si le jour n’entre dans l’église que par les fenêtres des bas côtés ; quelle est la forme et la position des clochers ; quelle est la nature des matériaux employés ; enfin s’il y a un style d’ornementation particulier, si certains détails d’ornement sont employés d’une façon caractéristique et constante, etc.
4° Rechercher dans chaque département ou arrondissement les monuments de l’architecture militaire en France aux diverses époques du moyen âge. Signaler les documents historiques qui peuvent servir à en déterminer la date.
La France est encore couverte de ruines féodales dont l’importance étonne les voyageurs en même temps que leur pittoresque les séduit. Or, bien souvent de ces ruines on ne sait presque rien. C’est aux savants qui habitent nos provinces à décrire ces ruines, à restituer le plan de ces anciens châteaux, à découvrir les documents historiques qui permettent d’en connaître la date et d’en reconstituer l’histoire. Les monographies de ce genre, surtout si elles sont accompagnées des dessins si nécessaires pour leur intelligence, seront toujours accueillies avec faveur à la Sorbonne.
5° Signaler les constructions rurales élevées par les abbayes ou les particuliers, telles que granges, moulins, étables, colombiers. En donner autant que possible les coupes et plans.
Cet article du programme ne réclame aucune explication. Le Comité croit seulement devoir insister sur la nécessité de joindre aux communications de cet ordre des dessins en plan et en élévation.
6° Indiquer les tissus anciens, les tapisseries et les broderies qui existent dans les trésors des églises, dans les anciens hôpitaux et dans les musées.
On peut répondre de deux façons à cette question : soit en faisant un catalogue raisonné de tous les tissus anciens existant dans une ville ou dans une région déterminée ; soit en donnant la description critique de tapisseries ou de tissus inédits. Dans ce dernier cas, on ne saurait trop insister pour que les communications soient accompagnées de dessins ou de photographies.
7° Signaler dans chaque région de la France les centres de fabrication de l’orfèvrerie pendant le moyen âge. Indiquer les caractères qui permettent de distinguer leurs produits.
Il existe encore dans nu grand nombre d’églises, principalement dans nos petites églises du Centre et du Midi, des reliquaires, des croix et autres objets d’orfèvrerie qui n’ont pas encore été étudiés convenablement, qui bien souvent même n’ont jamais été signalés à l’attention des archéologues. C’est aux savants de province qu’il appartient de rechercher ces objets, et d’en dresser des listes raisonnées. C’est à eux surtout qu’il appartient de rechercher l’histoire de ces objets, de savoir où ils ont été fabriqués, et, en les rapprochant les uns des autres, de reconnaître les caractères propres aux différents centres de production artistique au moyen âge.
8° Indiquer des pavages ou des carreaux à inscriptions inédits.
Voici longtemps qu’aucune communication de ce genre n’a été faite à la Sorbonne. Il ne manque point cependant dans nos collections provinciales de spécimens inédits de ces curieux et élégants carrelages qui garnissaient jadis le sol de nos chapelles et l’intérieur de nos châteaux. En les signalant à l’attention des archéologues on devra s’efforcer toujours de rechercher les centres de fabrication d’où ces carrelages proviennent.
SECTION DES SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES.
2° Analyse des dispositions prises, depuis le XVI e siècle jusqu’à nos jours, pour créer et développer la vicinalité. Avantages et inconvénients de la corvée et de la prestation en nature ; appréciation des conditions actuelles de la législation sur les chemins vicinaux.
3° Historique de la législation ayant eu pour but de conserver les forêts sous l’ancien régime et de nos jours. Indication de quelques mesures à prendre pour prévenir les défrichements et les exploitations abusives de bois et forêts des particuliers.
7° Rechercher les traces des corporations de métier s’étendant à une région ou à une province, ou bien les unions ayant pu exister entre les corporations similaires de plusieurs villes.
8° Étudier dans une province ou une circonscription plus restreinte la succession des différents modes d’amodiation des terres. A quelle époque et dans quelle mesure le bail à ferme ou le métayage a-t-il remplacé les anciennes tenures ? – Recueillir tous renseignements sur les redevances, prix, services accessoires et durée des baux, aux différentes époques. Indiquer, selon les localités, la substitution, au XVIII e siècle ou au XlX e siècle, du fermage à rente fixe au métayage, ou inversement.
9° Faire l’histoire, dans une province ou une circonscription plus restreinte, des contrats intéressant l’ouvrier agricole au faire-valoir du propriétaire, tels que le glanage dans l’Artois, l’engagement des maîtres-valets dans les pays toulousains.
10° La diminution de la population rurale.
11° Étudier la valeur vénale de la propriété non bâtie au XVIIIe siècle dans une province, et comparer cette valeur avec la valeur vénale actuelle.
SECTION DES SCIENCES.
15° Étudier au point de vue de l’anthropologie les différentes populations qui, depuis les temps les plus reculés, ont occupé, en totalité ou en partie, une région déterminée de la France.
16° Époque, marche et durée des grandes épidémies au moyen-âge et dans les temps modernes.
SECTION DE GÉOCRAPHIE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE.
1° Anciennes démarcations des diocèses et des cités de la Gaule conservées jusqu’aux temps modernes.
2° Exposer les découvertes archéologiques qui ont servi à déterminer le site de villes de l’antiquité ou du moyen-âge soit en Europe, soit en Asie, soit dans le nord de l’Afrique, soit en Amérique.
3° Signaler les documents géographiques curieux (textes et cartes manuscrits) qui peuvent exister dans les bibliothèques publiques et les archives des départements et des communes. – Inventorier les cartes locales manuscrites et imprimées.
4° Biographie des anciens voyageurs et géographes français.
5° De l’habitat en France, c’est-à-dire du mode de répartition dans chaque contrée des habitations formant les bourgs, les villages et les hameaux. – Dispositions particulières des locaux d’habitation, des fermes, des granges, etc. Origine et raison d’être de ces dispositions. – Altitude maximum des centres habités.
6°.Tracer sur une carte les limites des différents pays (Brie, Beauce, Morvan, Sologne, etc.), d’après les coutumes, le langage et l’opinion traditionnelle des habitants. – Indiquer les causes de ces divisions (nature du sol, ligne de partage des eaux, etc.).
7° Compléter la nomenclature des noms de lieux, en relevant les noms donnés par les habitants d’une contrée aux divers accidents du sol (montagnes, cols, vallées, etc.) et qui ne figurent pas sur nos cartes.
8° Chercher le sens et l’origine de certaines appellations communes à des accidents du sol de même nature (cours d’eau, pics, sommets, cols, etc.).
9° Étudier les modifications anciennes et actuelles du littoral de la France.
10° Chercher les preuves du mouvement du sol, à l’intérieur du continent, depuis l’époque historique ; traditions locales ou observations directes.
11° Signaler les changements survenus dans la topographie d’une contrée depuis une époque relativement récente ou ne remontant pas au delà de la période historique, tels que : déplacement des cours d’eau, brusques ou lents ; apports ou creusement dus aux cours d’eau ; modifications des versants, recul des crètes, abaissement des sommets sous l’influence des agents atmosphériques ; changements dans le régime des sources, etc.
12° Forêts, marais, cultures et faunes disparus.

Messe annuelle à l’ intention des membres défunts.

M. le Président dit qu’il est saisi du voeu qu’il soit dit chaque année, le jour de l’Assemblée générale, une messe basse pour le repos de l’âme des membres défunts.

Cette messe serait dite dans l’église de Notre-Dame, à une heure choisie de manière à permettre aux Sociétaires arrivant par le chemin de fer d’y assister.

Cette proposition, appuyée par plusieurs membres, est mise aux voix et adoptée.

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