BD, Tome V, Congrès de la Sorbonne en 1890., pages 137 à 147, La Diana, 1890.

 

Congrès de la Sorbonne en 1890.

 

M. le Président a reçu de M. le Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts la circulaire
suivante:

Paris, le 30 septembre 1889.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous adresser le programme des questions soumises à MM. les Délégués des sociétés savantes en vue du congrès de 1890. Ce programme a été dressé, comme le précédent, par le Comité des travaux historiques et scientifiques, qui a cru devoir maintenir, cette année encore, un grand nombre de questions figurant déjà à l’ordre du jour des précédents congrès. Ces sujets d’étude sont d’ailleurs d’un intérêt constant; en les signalant, le Comité s’est appliqué à fixer les points sur lesquels la science a surtout besoin d’être renseignée : les résultats obtenus jusqu’ici et dont j’ai pu constater l’importance s’augmenteront encore de toutes les recherches qui sont à faire, de toutes les découvertes apportant des données plus certaines, en un mot, des travaux persévérants et attentifs qui sont tous les jours l’honneur des corps savants que vous présidez.
Je tiendrai toujours le plus grand compte de l’initiative des sociétés savantes et j’aurais désiré connaître à l’avance, ainsi que je vous en exprimais le voeu l’an dernier, les modifications qu’elles auraient eu l’intention d’apporter dans la rédaction de ce programme. Permettez-moi, Monsieur le Président, de signaler ce point à toute votre attention, et de vous prier de charger MM. les Délégués qui viendront au congrès de l’an prochain de me faire part des observations de votre société et de m’indiquer le texte des questions auxquelles elles auraient songé avec le désir de les voir figurer à l’ordre du jour du congrès de 1891.
Agréez, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le Ministre de l’ Instruction publique et des Beaux-Arts,
Signé: A. FALLIÈRES.
 
Pour copie conforme :
Le Directeur du Secrétariat et de la Comptabilité,
CHARMES.
Voici les questions du programme qui se rapportent plus particulièrement à l’ordre d’études dont s’occupe la Société:
SECTION D’HISTOIRE ET DE PHILOLOGIE.
1° Convocation, composition et tenue des États provinciaux, avant 1610.
2° Transformations successives et disparition du servage.
3° Origine et organisation des anciennes corporations d’arts et métiers.
4° Histoire des anciennes foires et marchés.
5° Anciens livres de raison et de comptes. – Journaux de famille.
6° Vieilles liturgies des églises de France.
7° Textes inédits ou nouvellement signalés de chartes de communes ou de coutumes.
8° Recherches sur les mines et les salines en France avant la Révolution.
9° De la piraterie dans les mers d’Europe avant le milieu du XVIIe siècle.
10° Rechercher à quelle époque, selon les lieux, les idiomes vulgaires se sont substitués au latin dans la rédaction des documents administratifs. Distinguer entre l’emploi de l’idiome local et celui du français.
11° Jeux et divertissements publics ayant un caractère de périodicité régulière et se rattachant à des coutumes anciennes, religieuses ou profanes.
12° Origine, commerce et préparation des aliments usités avant le XVIIe siècle.
13° Étudier quels ont été les noms de baptême usités suivant les époques dans une région ; en donner, autant que possible, la forme exacte et rechercher quelles peuvent avoir été l’origine et la cause de leur vogue plus ou moins longue.
14° Recueillir les témoignages relatifs aux eaux thermales antérieurement au XVIIe siècle.
15° Les anciens ateliers typographiques en France.
16° Étudier l’origine et les variations des circonscriptions administratives dans les diverses régions de la France jusqu’au XVIe siècle.
17° Recherches relatives au théàtre et aux comédiens de province depuis la Renaissance.
18° Transport des correspondances et transmission des nouvelles avant le règne de Louis XIV.
SECTION D’ARCHÉOLOGIE.
1° Signaler les inventaires des collections particulières d’objets antiques, statues, bas-reliefs, monnaies, formées en province du XVIe au XVIIIe siècle.
Nos musées, tant ceux de Paris que ceux de la province, sont remplis d’objets dont la provenance est inconnue ou tout au moins incertaine; or, tout le monde sait de quelle importance il peut être de connaître l’origine des objets que l’on veut étudier; tous les archéologues se rappellent les étranges illusions dans lesquelles des erreurs de provenance ont fait tomber certains savants. Les anciens inventaires sont d’une grande utilité pour dissiper ces erreurs : ils nous apprennent en quelles mains certains monuments ont passé avant d’être recueillis dans les collections où ils sont aujourd’hui ; ils nous permettent parfois, en remontant de proche en proche, de retrouver l’origine exacte de ces monuments ; ils servent, tout au moins, à détruire ces légendes qui entourent bien souvent les monuments et qui sont la source des attributions les plus fantaisistes. On ne saurait donc trop engager les membres des Sociétés savantes à rechercher dans les archives de leur région, en particulier dans celles des notaires, les inventaires de ces nombreux cabinets d’amateurs formés depuis le XVIe siècle, et dont on peut retrouver des épaves dans nos musées provinciaux. On ne demande pas, bien entendu, d’apporter au Congrès le texte même de ces inventaires, mais de signaler les documents de ce genre qui peuvent offrir quelque intérêt, en en dégageant les renseignements qui paraîtraient utiles à recueillir.
2° Indiquer, pour chaque région de la Gaule, les sarcophages ou fragments de sarcophages païens ou chrétiens non encore signalés. En étudier les sujets, rechercher les données historiques et les légendes qui s’y rattachent.
Il ne s’agit pas de faire un travail d’ensemble sur les sarcophages antiques conservés en Gaule, ce qui offrirait à coup sûr un grand intérêt, mais ce serait une entreprise difficile et de longue haleine. Le Comité invite simplement ses correspondants à rechercher les monuments encore inconnus qui pourraient plus tard prendre place dans un recueil analogue à celui que M. Le Blant a consacré aux sarcophages chrétiens. Il souhaite surtout qu’on recherche la provenance des monuments ou fragments de monuments de ce genre qui se sont conservés dans divers musées ou églises de province, et qu’on étudie les légendes qui fort souvent se sont attachées à ces monuments et dont il est si diffcile aux savants étrangers à la région de retracer les détails et de découvrir l’origine.
3° Signaler les nouvelles découvertes de bornes milliaires ou les constatations de chaussées antiques qui peuvent servir à déterminer le tracé des voies romaines en Gaule ou en Afrique.
4° Etudier dans une région déterminée de l’Afrique les édifices antiques tels que arcs de triomphe, temples, théàtres, cirques, portes de ville, tombeaux monumentaux, aqueducs, ponts, basiliques, etc., et dresser le plan des ruines romaines les plus intéressantes.
Les savants qui, dans ces dernières années, se sont livrés à la recherche et à l’étude des antiquités du nord de l’Afrique ont, généralement, consacré la meilleure part de leurs efforts à l’épigraphie. Le Comité pense que l’étude des monuments d’architecture, dont les ruines se dressent encore en si grand nombre en Algérie et en Tunisie pourrait fournir des résultats non moins intéressants. Il appelle notamment l’attention des travailleurs sur les édifices chrétiens des premiers siècles, dont les restes ont pu être signalés jusqu’ici par divers explorateurs, mais qui n’ont point fait l’objet d’une étude archéologique détaillée.
5° Signaler les actes notariés du XIVe au XVIe siècle contenant des renseignements sur la biographie des artistes, et particulièrement les marchés relatifs aux peintures, sculptures et autres oeuvres d’art commandées soit par des particuliers, soit par des municipalités ou des communautés.
Il est peut-être superflu de faire remarquer que la meilleure façon de présenter les documents de ce genre au Congrès serait d’en faire un résumé, où l’on s’attacherait à mettre en relief les données nouvelles qu’ils fournissent à l’histoire de l’art, et à faire ressortir les points sur lesquels ils confirment, complètent ou contredisent les renseignements que l’on possédait d’autre part.
6° Signaler les objets antiques conservés dans les musées de province et qui sont d’origine étrangère à la région où ces musées se trouvent.
Par suite de dons ou de legs, bon nombre de musées de province se sont enrichis d’objets que l’on est souvent fort étonné d’y rencontrer. Dans nos villes maritimes en particulier, il n’est pas rare que des officiers de marine ou des voyageurs aient donné au musée de la localité des antiquités parfois curieuses qu’ils avaient recueillies en Italie, en Grèce, en Orient. Quelques villes ont acquis de la sorte de fort belles collections dont elles sont justement fières. Un beaucoup plus grand nombre ne possèdent que quelques-unes de ces antiquités étrangères à la région, et ces objets, isolés au milieu des collections d’origine locale, échappent bien souvent à l’attention des érudits qui auraient intérêt à les connaître. C’est donc surtout ces objets isolés qu’il est utile de signaler avec dessins à l’appui et en fournissant tous les renseignements possibles sur leur provenance et sur les circonstances qui les ont fait entrer dans les collections où on les conserve actuellement.
7° Etudier les caractères qui distinguent les diverses écoles d’architecture religieuse à l’époque romane, en s’attachant à mettre en relief les éléments constitutifs des monuments (plans, voûtes, etc.).
Cette question, pour la traiter dans son ensemble, suppose une connaissance générale des monuments de la France qui ne peut s’acquérir que par de longues études et de nombreux voyages. Aussi n’est-ce point ainsi que le Comité la comprend. Ce qu’il désire, c’est provoquer des monographies embrassant une circonscription donnée, par exemple un département, un diocèse, un arrondissement, et dans lesquelles on passerait en revue les principaux monuments compris dans cette circonscription, non pas en donnant une description détaillée de chacun d’eux, mais en cherchant à dégager les éléments caractéristiques qui les distinguent et qui leur donnent entre eux un air de famille. Ainsi, on s’attacherait à reconnaître quel est le plan le plus fréquemment adopté dans la région ; de quelle façon la nef est habituellement couverte (charpente apparente, voùte en berceau plein cintre ou brisé, croisées d’ogives, coupoles) ; comment les bas côtés sont construits, s’ils sont ou non surmontés de tribunes, s’il y a des fenêtres éclairant directement la nef, ou si le jour n’entre dans l’église que par les fenêtres des bas côtés ; quelle est la forme et la position des clochers ; quelle est la nature des matériaux employés ; enfin, s’il y a un style d’ornementation particulier, si certains détails d’ornement sont employés d’une façon caractéristique et constante, etc.
8° Rechercher dans chaque département ou arrondissement les monuments de l’architecture militaire en France aux diverses époques du moyen âge. Signaler les documents historiques qui peuvent servir à en déterminer la date.
La France est encore couverte de ruines féodales dont l’importance étonne les voyageurs en même temps que leur pittoresque les séduit. Or, bien souvent de ces ruines on ne sait presque rien. C’est aux savants qui habitent nos provinces à décrire ces vieux monuments, à restituer le plan de ces anciens châteaux, à découvrir les documents historiques qui permettent d’en connaître la date et d’en reconstituer l’histoire. Les monographies de ce genre, surtout si elles sont accompagnées des dessins si nécessaires pour leur intelligence, seront toujours accueillies avec faveur à la Sorbonne.
9° Signaler les constructions rurales élevées par les abbayes ou les particuliers, telles que granges, moulins, étables, colombiers. En donner autant que possible les coupes et plans.
Cet article du programme ne réclame aucune explication. Le Comité croit seulement devoir insister sur la nécessité de joindre aux communications de cet ordre des dessins en plan et en élévation.
10° Indiquer les tissus anciens, les tapisseries et les broderies qui existent dans les trésors des églises, dans les anciens hôpitaux et dans les musées.
On peut répondre de deux façons à cette question : soit en faisant un catalogue raisonné de tous les tissus anciens existant dans une ville ou dans une région déterminée; soit en donnant la description critique de tapisseries ou de tissus inédits. Dans ce dernier cas, il importe tout particulièrement de donner des renseignements précis sur le dessin, la largeur et le style des bordures, s’il y en a, et de signaler avec soin les signatures, marques ou monogrammes existant dans la lisière ou galon. Enfin, on devra donner autant que possible des dessins ou des photographies des objets décrits et des calques des monogrammes ou signatures.
11° Signaler dans chaque région de la France les centres de fabrication de l’orfèvrerie pendant le moyen âge. Indiquer les caractères et tout spécialement les marques et poinçons qui permettent de distinguer leurs produits.
Il existe encore dans un grand nombre d’églises, principalement dans le Centre et le Midi, des reliquaires, des croix et autres objets d’orfévrerie qui n’ont pas encore été étudiés convenablement, qui bien souvent même n’ont jamais été signalés à l’attention des archéologues. C’est à eux surtout qu’il appartient de retracer l’histoire de ces objets, de savoir où ils ont été fabriqués, et, en les rapprochant les uns des autres, de reconnaître les caractères propres aux différents centres de production artistique au moyen âge.
12° Indiquer des pavages ou des carreaux à inscriptions inédits.
Voilà longtemps qu’aucune communication de ce genre n’a été faite à la Sorbonne. Il ne manque point cependant dans nos collections provinciales de spécimens inédits de ces curieux et élégants carrelages qui garnissaient jadis le sol de nos chapelles et l’intérieur de nos châteaux. En les signalant à l’attention des archéologues, on devra s’efforcer toujours de rechercher les centres de fabrication d’où ces carrelages proviennent.
13° Rechercher les centres de fabrication de la céramique dans la Gaule antique. Signaler les endroits où cette industrie s’est perpétuée depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Les vases, les statuettes de terre cuite que l’on ramasse en si grand nombre sur tous les points de l’ancienne Gaule sont le plus souvent des produits de l’industrie indigène. Les noms gaulois que l’on relève sur beaucoup de marques de potiers suffiraient à le prouver. Mais on est très mal fixé encore sur les centres de fabrication où les habitants de la Gaule allaient s’approvisionner. C’est un point de l’histoire industrielle de notre pays qu’il serait intéressant d’étudier. On la complètera utilement en recherchant si ces anciens établissements de potiers n’ont pas survécu à l’époque antique, et si, comme on l’a constaté pour d’autres industries, une partie des centres de production céramique que nous trouvons au moyen âge ne sont pas établis sur les mêmes lieux où nos ancêtres gallo-romains avaient installé leurs fours bien des siècles auparavant.
11° Rechercher les traces de la fabrication du verre en Gaule. Indiquer à quelle époque elle peut remonter.
Cette question est tout à fait analogue à la précédente et demande à être traitée de même.
On devra s’efforcer autant que possible de reconnaître si les ateliers antiques ont persisté pendant le moyen âge.
15° Etudier au point de vue de la langue, de la prosodie et de l’histoire les inscriptions métriques de la Gaule.
Cette question ne vise que les inscriptions des premiers siècles de notre histoire. Une étude du même genre pourrait être faite sur les inscriptions carolingiennes ou du commencement de l’époque romane. Pour la faire complète, il importe de ne pas s’en tenir aux inscriptions actuellement existantes, mais il faudrait rechercher dans les ouvrages anciens le texte des inscriptions disparues et ne pas négliger les epitaphia épars dans les manuscrits ou recueillis dans les oeuvres des poètes du moyen âge.
16° Etudier dans les Acta Sanctorum parmi les biographies des Saints d’une région de la France ce qui peut servir à l’histoire de l’art dans cette région.
Quoique souvent bien postérieures aux faits qu’elles rapportent, les Vies des Saints sont une précieuse source de renseignements, encore trop peu explorée. Elles peuvent être d’une grande utilité pour l’histoire des arts, à la condition de bien déterminer, avant d’en invoquer le témoignage, l’époque où elles furent écrites.
SECTION DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES.
2° Rechercher quelle était, pour l’ancien régime, dans les diverses régions de la France, la nature des fonctions des .procureurs du Roi auprès des autorités locales d’ordre municipal.
3° Faire l’histoire, dans une province ou une circonscription plus restreinte, des contrats intéressant l’ouvrier agricole au faire-valoir du propriétaire, tels que le glanage dans l’Artois, l’engagement des maitres valets dans les pays toulousains.
SECTION DES SCIENCES.
19° L’âge du creusement des vallées dans les diverses régions de la France.
20° Faire la statistique détaillée des grottes, abris sous roches et terrains d’alluvion où ont été découverts des ossements humains et des restes d’industries remontant à l’époque quaternaire, soit pour la France entière, soit pour une ou plusieurs de ses principales régions; préciser la nature des objets et indiquer les principaux fossiles qui leur étaient associés.
21° Dresser la carte détaillée des monuments mégalithiques et des sépultures néolithiques pour une de nos principales régions, en l’accompagnant d’un texte explicatif.
22° Rechercher, dans le plus grand nombre possible de têtes osseuses néolithiques, celles qui reproduisent à des degrés divers les caractères des races de l’époque précédente ; signaler les faits de fusion et de juxtaposition de caractères qu’elles peuvent présenter.
23° Préciser, surtout par l’étude des têtes osseuses, le type ou les types nouveau-venus, dans une région déterminée, aux époques de la pierre polie, du cuivre, du bronze et du fer.
24° Déterminer les éléments ethniques dont le mélange a donné naissance à une de nos époques actuelles.
25° Étudier et décrire avec détail quelqu’une de nos populations que l’on peut regarder comme ayant été le moins atteinte par les mélanges ethniques. Rechercher et décrire les îlots de population spéciale et distincte qui existent sur divers points de notre territoire.
SECTION DE GEOGRAPHIE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE.
1° Anciennes démarcations des diocèses et des cités de la Gaule conservées jusqu’aux temps modernes.
2° Déterminer les limites d’une ou de plusieurs anciennes provinces françaises en 1789.
3° Signaler les documents géographiques curieux (textes et cartes manuscrits) qui peuvent exister dans les bibliothèques publiques et les archives des départements et des communes. – Inventorier les cartes locales manuscrites et imprimées.
4° Biographie des anciens voyageurs et géographes français.
5° De l’habitat en France, c’est-à-dire du mode de répartition dans chaque contrée des habitations formant les bourgs, les villages et les hameaux. – Dispositions particulières des locaux d’habitation, des fermes, des granges, etc. Origine et raison d’étre de ces dispositions. – Altitude maximum des centres habités.
6° Tracer sur une carte les limites des différents pays (Brie, Beauce, Morvan, Sologne, etc.), d’après les coutumes, le langage et l’opinion traditionnelle des habitants. – Indiquer les causes de ces divisions (nature du sol, ligne de partage des eaux, etc.).
7° Compléter la nomenclature des noms de lieux, en relevant les noms donnés par les habitants d’une contrée aux divers accidents du sol (montagnes, cols, vallées, etc.) et qui ne figurent pas sur nos cartes.
8° Dresser la carte des localités d’une portion du territoire français dont les noms présentent une terminaison caractéristique, tels que ac, oz, ville, court, etc.
9° Chercher le sens et l’origine de certaines appellations communes à des accidents du sol et de même nature (cours d’eau, pics, sommets, cols, etc.).
10° Étudier les modifications anciennes et actuelles du littoral do la France.
11° Chercher les preuves du mouvement du sol, à l’intérieur du continent, depuis l’époque historique ; traditions locales ou observations directes.
12° Signaler les changements survenus dans la topographie d’une contrée depuis une époque relativement récente ou ne remontant pas au delà de la période historique, tels que déplacements des cours d’eau, brusques ou lents ; apports ou creusements dus aux cours d’eau ; modifications des versants, recul des crêtes, abaissement des sommets sous l’influence des agents atmosphériques; changements dans le régime des sources, etc.
13° Forêts, marais, cultures et faunes disparus.