BD, Tome V, Procès-verbal de la réunion du 17 janvier 1889., page 1, La Diana, 1889.

 

JANVIER-AVRIL 1889

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BULLETIN DE LA DIANA

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I.

Procès-verbal de la réunion du 17 janvier 1889.

 

PRESIDENCE DE M. LE COMTE DE PONCINS, PRESIDENT.

La séance est ouverte à deux heures.

Ce système fut donc employé pour les trois premières travées de la nef appartenant toutes au XIVe siècle. Mais au commencement du XVe, lorsqu’on construisit les deux dernières travées et la façade, ce mode d’écoulement, trouvé sans doute défectueux et gênant pour l’établissement des tours, fut abandonné Alors on se décida à interrompre le chemin de ronde et on cessa, comme nous l’avons dit, de donner à l’extérieur du faux triforium les profils intérieurs. On fit plus: on pourvut de bases les meneaux de la partie haute des dernières fenêtres, ce que l’on n’avait point fait pour les autres travées, où les bases reposent sur te seuil des baies inférieures ; enfin, on indiqua par un larmier rampant appliqué aux clochers et aboutissant à la naissance du fenestrage supérieur, la pente du toit de l’avantdernière travée collatérale. C’est sans doute à cette époque, c’est-à-dire dans le premier tiers du XVe siècle, que durent être closes ou aveuglées les autres arcades basses et que la toiture fut prolongée jusqu’au mur de la nef majeure.

Mais pourquoi l’architecte continuateur, au XIVe siècle, de l’oeuvre de Notre-Dame, avait-il ajouté à l’ordonnance primitive des fenêtres cet étage d’arcades inférieures, car, pour le chemin de ronde encaissé, il en trouvait déjà un exemple autour du choeur ?

On constate à l’intérieur de l’église, dans la travée extrême de la nef, comprise actuellement dans le sanctuaire, qu’un espace assez considérable sépare en hauteur l’archivolte du collatéral de la naissance des fenêtres hautes: il y a dans cette partie, comme d’ailleurs dans la travée du choeur, un parti-pris de simplicité, de nudité, qui convenait très-bien au style du XIIIe siècle, mais qui ne pouvait plus servir de modèle pour les constructions postérieures, où l’on devait au contraire s’attacher graduellement à garnir les surfaces vides.

Ne pouvant donc, à cause de la largeur considérable des collatéraux, amoindrir la pente de leur toiture, dont le point de départ devait logiquement se trouver à la base des baies actuellement vitrées reconnaissant sans doute d’autre part le peu d’utilité d’un triforium obscur appelé à occuper l’espace libre entre les archivoltes inférieures et les fenêtres hautes, le maître de l’oeuvre dut s’arrêter au moyen terme adopté, quSont présents : MM. le vicomte de Becdelièvre, Boulin, E. Brassart, comte de Chambost, J. Desjoyaux, V. Durand, Dugas de la Catonnière, H. Gonnard, Huguet, lieutenant Jannesson, Joulin, J. Le Conte, de Luvigne, Miolane, E. Morel, G. Morel, Peniguel, baron des Périchons, abbé Peurière, comte de Poncins, abbé Pugnet, O. Puy de la Bastie, Rochigneux, J. Rony, L. Rony, comte de Rosemont, marquis de Rostaing, A. Roux, J. de Saconay, Alph. de SaintPulgent, O. de Viry.

M. Jeannez a écrit pour s’excuser de ne pouvoir assister à la séance.

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