BD, Tome 58, Christian de Mérindol, Décor monumental et pouvoir politique : La Diana de Montbrison, pages 95 à 134, Montbrison, 1999.

 

Décor monumental et pouvoir politique : La Diana de Montbrison

 

Au chevet de la collégiale Notre-Dame de Montbrison, qui a été fondée par Guy IV, comte de Forez, et dont l’abside de l’église a été achevée, peu après, en 1227, a été élevé un bâtiment contenant une vaste salle. Un quartier canonial l’entourait. Le nom de La Diana qui lui a été attribué est sans doute une contraction du mot « Decanis » ou « Doyenné ». Il apparaît au XVIIe siècle (1). Selon le chanoine La Mure, dont les travaux datent de cette époque, la salle avait été créée dans le bâtiment pour remplacer celle du château comtal de Sury, peut-être à l’occasion du mariage du petit-fils de Guy IV, Jean 1er, avec Alix de Viennois, fille du Dauphin en 1296 (2). Quoiqu’il en soit, les comtes vinrent résider près de la collégiale en un hôtel urbain, abandonnant le château à leurs officiers. Selon la lecture proposée du dessin de l’armorial de Guillaume Revel (p. 437), cette salle se trouvait au centre de trois bâtiments contigus et parallèles qui constituaient l’hôtel urbain du comte vers 1450 (3). Sur un plan de 1791, la salle donne au sud sur un espace ouvert (4).

Cette célèbre salle de La Diana mesure d’est en ouest 19,30 m sur 8,30 m. Elle est couverte d’un berceau en lambris de bois divisé en quarante-huit bandes orientées nord-sud. Quarante-huit écus différents sont reproduits, chacun, sur ces bandes, dans trente-six caissons. Une frise armoriée de quelques cent vingt-cinq écus, accostés ou séparés par des animaux fantastiques, court à la base de la voûte sur les grands murs nord et sud et suit sa courbe sur les murs est et ouest. L’ensemble a été fortement restauré en 1862.

Les travaux sur La Diana, après ceux du chanoine La Mure, se sont multipliés depuis près d’un siècle et demi (5). L’héraldique a retenu prioritairement l’attention. La partie historique, sans être négligée, a été moins favorisée. La publication des Chartes du Forez (6) a été suivie par la réimpression de L’armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais, par A. Steyert, paru en 1860, avec une introduction de Jean Tricou (7), et l’étude de E. Perroy sur Les familles nobles du Forez (8). Cette étude, fondée sur la publication de ces chartes, a notamment rassemblé plusieurs précieuses listes, celle des vassaux du comté de Forez en 1260, et sa copie de 1316, ainsi que celles des participants aux deux ligues des nobles de Forez, en 1314-1315, la ligue avec les Bourguignons, du 20 décembre 1314, et la ligue avec les Champenois, du 11 février 1315, ainsi que le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (9). Elles sont particulièrement utiles pour notre propos, notamment pour leur séquence, leur structure de liste.

Les travaux les plus récents ont davantage le souci de concilier l’héraldique avec l’histoire locale, en se fondant en particulier sur ces publications (10).

Le dégagement récent des ouvertures d’accès dans le mur sud, dont l’existence était déjà connue au siècle dernier (11), permet de mieux les situer dans la salle. Enfin l’approche des décors monumentaux, notamment en tenant mieux compte de la topographie du lieu, est renouvelée (12). Ces deux aspects éclairent la structure de cet armorial. Ce point est, jusqu’à présent, totalement négligé. La conjoncture est donc favorable. Les problèmes que pose ce décor demeurent essentiellement le déchiffrage des écus peints, le sens de cet armorial monumental, sa date et sa destination. Plusieurs lectures et confrontations in situ ont été nécessaires ainsi que de patientes recherches dans la bibliothèque de la Société de La Diana'(13).

Méthode d’approche.

Une méthode d’approche est indispensable, en premier lieu la numérotation des écus, en second l’établissement d’une grille de lecture des émaux.

La numérotation des écus.

La numérotation des écus doit être choisie avec soin afin de respecter d’éventuelles hiérarchies et de mieux les faire apparaître. La numérotation des écus sur la voûte doit être différenciée de celle de la frise, mais elles doivent toutes deux commencer par l’écu majeur de l’ensemble, celui du roi de France – l’écu est répété sur la première bande de la voûte, près de l’angle nord-ouest – et se dérouler dans le même sens, de gauche à droite. C’est la numérotation heureusement retenue au siècle dernier par Gras (14). Cette numérotation a pour avantage de permettre un meilleur repérage de la position des écus, sur la voûte comme sur la frise, par rapport aux quatre coins de la salle, par rapport aux deux grands arcs des façades secondaires, à l’est et à l’ouest, que suit la frise, et par rapport aux ouvertures dans le mur sud – entrée et sortie à la fois, avec leur propre hiérarchie – ainsi que de mieux faire apparaître d’éventuels rapports entre la voûte et la frise.

 

Gras et le catalogue

Gonnard

Faure

voûte

1 – 48

1 – 48

1 – 48

frise

1 – 64 – 125

112 – 172

 

 

 

49 – 111

 

 

1 – 113 – 125

 

61 – 182

 

 
 

49 – 60

Correspondance entre les numérotations. Les nombres en caractères gras sont les points de repère communs. Les nombres soulignés d’un trait permettent de différencier la frise de la voûte.

Cette numérotation a également pour mérite de résoudre dès l’abord le problème de la cheminée qui a été placée au centre du mur nord. La voûte est partiellement masquée par la hotte de la cheminée. La frise qui réunit des écus accostés d’animaux fantastiques s’interrompt au n° 18, entoure la hotte et reprend de l’autre côté au n° 24. Actuellement seuls les écus nos 19 à 22, sur le côté gauche de la hotte, sont lisibles ; le n° 23 n’existe pas ; les autres écus sont illisibles. Ainsi de part et d’autre de la hotte, le nombre d’écus est sensiblement le même, 18 écus à gauche, de 1 à 18, et 17 écus à droite, de 24 à 40. On peut en conclure qu’à l’origine seuls les quatre écus lisibles – ou tout au plus cinq -, et non davantage, étaient en place.

frise 1 18. cheminée . 24 40
: 18 écus : 17 écus

Cette cheminée, fortement restaurée, était marquée, selon La Mure, repris par Gras (15), des armes de Jeanne de Bourbon († 1402), de son fils Jean († 1383) et de sa petite-fille, nièce de Jean, Anne, à qui elle transmit le Forez en 1384 ; Anne était l’épouse de Louis duc de Bourbon.

Une grille de lecture.

Une grille de lecture est nécessaire. L’azur et le sable, l’or et l’argent, notamment, sont difficiles à discerner entre eux. Ainsi ont été retenus les écus armoriés dont les émaux sont connus.

azur : 1, 5, 7, 26, 27…

sable :3, 11, 15, 25…

or : 1, 2, 3, 4, 5, 7…

argent : 6, 27, 33, 35, 39…

Ainsi, par exemple, on peut lire argent aux nos 11 et 65 – les chiffres soulignés correspondent aux écus de la frise – et plutôt argent aux nos 19, 56, 85. Cette grille en effet présente des limites. Ainsi dans les écus répétés dans les bandes 33 et 46 sur la voûte, on peut lire apparemment, suivant les écus, or ou argent dans la même bande. La restauration en est évidemment la cause. D’ailleurs la voûte était très vraisemblablement dégradée lors de la restauration. On peut s’en rendre compte au voisinage du sommet de l’arc ouest. Les hésitations dans les lectures de Gras, de Gonnard, au siècle dernier, et, tout récemment, de Faure, le montrent. Il en est de même, nous le verrons, dans le coin nord-ouest, d’après les écus 3, 4 et 7.

Les limites de la restauration.

On peut se demander en effet si des manques, des difficultés de lecture, ne sont pas un effet de la restauration. Celle-ci, comme ce fut fréquemment le cas au siècle dernier, reprenait, assez fidèlement, les traces subsistantes (16).

Les observations de Valentin Smith en 1867 – peu après la restauration – restées manuscrites, le confirment (17). On peut lire notamment « a-t-on fait repeindre les blasons de la Diana ? Repeindre n’est pas le mot. On les a rafraîchis, ravivés, resuivis. Quelques dessins de la bordure avaient disparu parce que le bois était vermoulu. Ils ont été restitués d’après des dessins faits il y a 10 ou 12 ans par Henri Gonnard sous-secrétaire à la mairie de Saint-Etienne. Il y a lieu de croire ses dessins fidèles. M. Gonnard a non seulement relevé les écussons mais encore toutes les figures de fantaisie plus ou moins étranges qui les accompagnent » (18). Un premier relevé avait été fait en 1853 (19).

Quelques exemples montrent les limites actuelles de la lecture des armoiries.

Des meubles absents ou incompris ?

3 – D’or au lion de sable billeté, les armes de Beaujeu; ici les billettes n’apparaissent pas.

4 – D’or à la fasce de gueules accompagnée de trois têtes de léopards couronnées de même, les armes de La Perrière; ici on lit trois coquilles.

7 – D’azur à l’aigle d’argent becquée et membrée de gueules, les armes de Jas, ici on lit de sable…

12 – De sable au lion d’argent billeté, les armes de Raybe, les billettes n’apparaissent pas.

35 – D’argent au lion de gueules à la bordure de sable besantée d’or, les armes de Maréchal (d’Apinac); ici la bordure n’apparaît pas.

38 -D’azur au lion d’argent à la bordure cousue de gueules chargée de huit étoiles d’or, les armes de Saint-Didier, ici la bordure n’apparaît pas.

53 et 86 :

53 – D’azur au sautoir d’argent cantonné de quatre coquilles du même : armes inconnues ou attribuées à Girin de l’Aubépine par Faure.

86 – D’azur au sautoir d’argent cantonné de quatre croissants du même, ceux de flancs adossés, armes inconnues; leur similitude est troublante.

Des émaux incorrects ?

Nous avons déjà relevé l’or et l’argent pour les écus répétés dans les bandes 33 et 46 de la voûte. En voici d’autres exemples :

11 – D’or à la fasce ondée de gueules, les armes de Mauvoisin ; on lit ici d’argent (et non d’or) à la fasce ondée de sable que l’on attribue à Mauvoisin La Liègue ; est-ce un changement d’émaux comme brisure ?

111 – D’azur au lion d’argent à la cotice de gueules brochant, les armes de Montaigne ; ici on lit d’azur au lion d’or à la cotice de gueules, et on les attribue à Chatelperron-Montaigny. Le rapprochement est troublant et s’accentue en les confrontant au n° 84.

84 – De sable au lion d’or à la cotice de gueules brochant, armes attribuées à Henry de Montagny. Nous aurions ici une double confusion azur-sable pour le champ, argent-or pour le meuble, à moins qu’il ne s’agisse de brisures par changement d’émaux.

58 – Fascé d’or et de sable de huit pièces attribuées à Busseul dont les armes sont un fascé d’or et de gueules ; lu aussi fascé d’or et d’azur de huit pièces, et alors attribuées à Béatrix Charpinel.

Des difficultés de lecture ?

Fasces ou fascé ?

38 -D’or à trois fasces de gueules, ou plutôt fascé d’or et de gueules de six pièces lu aussi incorrectement fascé (vivré) d’or et de gueules de six pièces, armoiries attribuées toutes deux à Thelis.

95 – D’argent à trois fasces d’azur (incorrectement lu d’azur à trois fasces d’argent ), lu aussi incorrectement fascé d’argent et d’azur, ces armoiries mal lues attribuées toutes deux à Foudras.

47, 32, 34 :

47 – Fascé vivré de gueules et d’or, armes attribuées à Etienne de Lespinasse.

32 – Fascé vivré d’or et de gueules, également attribuées à Etienne de Lespinasse.

34 – De gueules à trois fasces d’or, également attribuées à un de Lespinasse (et même Etienne).

Les inversions des émaux et ces variations entre fascé et fasces doivent-elles être retenues? Et sont-elles significatives ?

Chevrons, chevronné ?

125, 18 :

125 – D’or à trois chevrons de gueules, lu aussi plus correctement chevronné d’or et de gueules de six pièces, armes attribuées à Lissieu.

18 – Chevronné d’or et de gueules au lambel de cinq pendants d’azur, également attribuées à un membre de la famille Lissieu. D’après un sceau de 1283, un Guillaume de Lissieu portait d’… à trois chevrons d’… et un lambel de cinq pendants.

On mesure les limites de la lecture des armoiries – ce ne sont pas les seules. Elles expliquent les difficultés d’interprétation du décor. Toutefois des certitudes demeurent.

LA SALLE.

Les ouvertures

Dès 1866 Gras avait signalé l’existence d’ouvertures dans le mur sud. Elles ont été dégagées récemment. Elles se situent approximativement à 5,50 m du mur ouest et 4,60 m du mur est, sont distantes l’une de l’autre de 5,20 m et mesurent 2 m environ, soit 5,50 + 2 + 5,20 + 2 + 4,60 = 19,30 m. Ce décalage des ouvertures par rapport au bâtiment se lit sur le plan de 1791. Un relevé d’architecte serait souhaitable. Les mesures sont rendues difficiles par les cloisons intérieures du bâtiment moderne construit contre la façade sud, et par la position avancée du mur est de cette nouvelle salle qui ne correspond pas à la position du mur de la grande salle armoriée. Toutefois ces mesures, mêmes approximatives, éclairent l’approche du décor.

La voûte.

Les écus armoriés sont peints dans des caissons de la voûte au fond alternativement rouge ou bleu. Une fleur de lis, or sur fond rouge, argent sur fond bleu, timbre en diagonale chaque coin des caissons. Cette insistance – si elle appartient au décor d’origine – n’est pas neutre. Un cercle entoure les écus, il est également or sur fond rouge, argent sur fond bleu. Des cercles semblables entourent les petits écus armoriés dans la frise supérieure de la salle du château de Ravel au début du XIV° siècle. Les caissons sont encadrés d’un quadrillage décoré d’une torsade rouge et bleue entre deux rangs de triangles rouges et bleus.

La frise.

La frise réunit, le long des grands murs nord et sud, à la base de la voûte lambrissée, une suite d’écus armoriés encadrés le plus souvent par des animaux fantastiques se faisant face.

->o< – ->o<- ->o<-

En revanche, le long de la courbe de la voûte, sur les murs est et ouest, les animaux se suivent dans le même sens du bas vers le haut, à gauche et à droite de l’arc, le soulignant ainsi d’une manière dynamique, qui contraste avec l’aspect statique de la disposition sur les grands murs. Cette disposition est en écho avec celle des écus sur la voûte qui sont orientés de haut en bas de part et d’autre de la ligne de faîte.


o->o->o->o<-o<-o<-o

Sommet de la voûte.

De tels animaux fantastiques, encadrant des écus, s’observent, sculptés, par exemple, sur une façade du XIIIe siècle, à Toulouse, près de la cathédrale (20).

Les murs latéraux.

Les murs latéraux est et ouest ont été repris lors de la restauration. Le dessin de l’armorial de Guillaume Revel, vers 1450, n’apporte pas de précision. Une fenêtre rectangulaire de petites dimensions est représentée sur une façade sous pignon comme sur la plupart des autres bâtiments de la ville (p. 437) (21). On sait cependant qu’un oeil de bœuf perçait le mur occidental (22).

La voûte armoriée.

La distribution topographique des écus sur la voûte tient compte des deux ouvertures situées, dans le mur sud, sensiblement au niveau des bandes 15 à 21, pour la première, 33 à 38, pour la seconde.

La première ouverture.

Dans le sens de la pénétration dans la salle, par la première ouverture, à gauche, à dextre – place traditionnellement d’honneur – sont disposées les bandes contenant les écus majeurs.

1-8: France, Forez, Beaujeu, Navarre, La Roue, Savoie, Joinville (Gex), Durgel.

13-14: Roussillon, Rochebaron.

23-31: Chalencon, Montfort, Savoie-Vaud, Bourgogne, Champagne, Vassalieu, Viennois, Chalon, Poitiers.

La voûte: disposition topographique des écus.

1 – Le roi de France. Philippe Le Bel. Son alliance avec Jeanne de Navarre, en 1284, est évoquée sur la voûte.

2 – Le comte de Forez. Jean 1er (1278-1333) qui tente d’imposer, à son avènement, en 1290, l’aveu de vassalité dans le comté de Forez. En fait la refonte totale de l’administration du Forez se fit en 1316.

3 – Beaujeu. Guichard de Beaujeu, cousin germain de Jean 1er.

4 – Navarre. Jeanne de Navarre épouse, en 1285, Philippe Le Bel.

5 – La Roue. Bertrand de la Roue, lieutenant général du Forez, qui sera cité en tête de la liste de la ligue avec les Bourguignons, le 20 décembre 1314 (n° 1), et en seconde position dans celle de la ligue avec les Champenois, le 11 février 1315.

6 – Savoie. Amédée V de Savoie (1285-1325) qui retint définitivement la croix comme meuble de son écu.

7 – Joinville (Gex). Guillaume de Joinville, seigneur de Gex, qui épousa en 1293 Jeanne de Savoie, la soeur utérine de Jean 1er.

8 – Durgel. Guichard Durgel qui a servi les tuteurs de Jean 1er et fut son conseiller.

Et plus près encore de l’ouverture :

13 – Roussillon. Girard de Roussillon proche de Jean 1er.

14 – Rochebaron. Famille parmi les fidèles du comte ; Pons sert de caution en 1291…

De 15 à 21 les écus sont d’importance relative.

La seconde ouverture.

Dans le sens de la pénétration dans la salle, par la seconde ouverture, à gauche, à dextre, également place d’honneur, sont disposées des bandes contenant d’autres écus majeurs.

23 – Chalencon. Bertrand de Chalencon fait partie du conseil de tutelle pendant la régence de Montfort.

24 – Montfort. Jeanne de Montfort, mère de Jean 1er, régente de 1278 à 1290, meurt en 1300.

25 – Savoie-Vaud. Louis de Savoie-Vaud est le second époux de Jeanne de Montfort (en 1285), il meurt en 1302.

26 – Bourgogne. Robert ll duc de Bourgogne († 1305).

27 – Champagne. La position côte à côte de ces deux écus semble annoncer les deux ligues de 1314 et 1315, au lendemain de la mort de Philippe le Bel.

28 – Vassalieu. Relevons que Vassalieu, sur la frise, se trouve également proche de Viennois, respectivement 107 et 106.

29 – Viennois. Alix de Viennois, première épouse de Jean 1er, en 1296, décédée en 1309.

30 – Chalon. Jean de Chalon, beau-frère de Jean 1er, par son mariage avec Marguerite de Savoie († 1309); Hugues de Chalon épousa Béatrice II de Viennois.

31 – Poitiers. Aymard de Poitiers, beau-frère de Jean 1er, par son premier mariage avec Béatrice de Viennois. La séquence Viennois-Chalon-Poitiers est à retenir.

Relevons que dans le sens de la sortie par la première ouverture, ces bandes 23 à 31, sont à dextre.

Enfin de 33 à 38, correspondant à la seconde ouverture, et de 39 à 48, extrémité de la voûte, aucun écu majeur apparemment n’est représenté. Ainsi dans le sens de la sortie, les écus placés à gauche, à dextre, de la seconde ouverture sont négligeables par rapport, nous venons de le voir, à ceux placés à gauche de la première ouverture dans le sens de la sortie (31 à 23).

La hiérarchie entre les deux ouvertures.

Apparemment la première ouverture est hiérarchiquement supérieure à la seconde puisqu’elle fait face à dextre, dans le sens de la pénétration, notamment aux écus du roi et du comte répétés dans les deux premières bandes et, toujours à dextre, dans le sens de la sortie, notamment les écus de l’épouse et de la mère du comte, respectivement dans les bandes 29 et 24. Il n’en est pas de même de la seconde ouverture. Relevons que par rapport au plan de la salle, l’ouverture à gauche, à dextre, est, suivant l’usage, la position hiérarchiquement supérieure.

La disposition spatiale de la salle.

Ainsi par rapport au centre, qui est marqué des écus répétés de la mère de Jean 1er (n° 24) et de son alliance Savoie-Vaud (n° 25), peuvent être définis deux espaces, à gauche, à dextre, par rapport aux ouvertures, l’espace du comte, et à droite, à senestre, l’espace de l’épouse et de ses alliances Viennois-Chalon-Poitiers, sans négliger Savoie. C’est la disposition traditionnelle du couple nous faisant face, l’homme étant placé à gauche, l’épouse à droite. L’inverse existe, à une date postérieure – la femme à gauche, l’homme à droite – avec une signification particulière que nous avons relevée au milieu du XVe siècle sur le plafond d’Aigueperse et dans l’hôtel Jacques-Coeur de Bourges, notamment.

La frise armoriée.

La distribution des écus sur la frise tient également compte de la topographie.


2 – Joinville

106 – Viennois

43 – Forez

107 – Vassalieu

48 – Savoie Vaud

109 – Gorse

72 – Savoie-Vaud

115 – Forez

73 – Champagne

77 – Durgel

La frise: disposition topographique des écus.

Les écus du comte Jean 1er de Forez et de son épouse Alix de Viennois timbrent à gauche, à dextre, place d’honneur, respectivement l’arc sur le mur est, en 43, et l’arc sur le mur ouest, en 106. Cette disposition en diagonale croise ainsi les deux espaces définis par la voûte: l’écu du comte timbre l’espace de son épouse, l’écu de celle-ci timbre l’espace de son époux. L’orientation dynamique de bas en haut, de part et d’autre des arcs, des animaux fantastiques, qui alternent avec les écus, ne peut qu’accentuer cette lecture.

Le parti Viennois accompagne l’écu d’Alix qui est en 106: Vassalieu, en 107, qui est côte à côte, comme sur la voûte, nous l’a-vons vu, et Gorse, en 109, dont les fiefs faisaient partie de sa dot.
Dans la partie droite de la salle, la partie est, Savoie-Vaud est souligné par deux fois: sur l’arc en 48, toujours à gauche, à dextre, et en 72, soit encore à gauche, à dextre, de la seconde ouverture dans le sens de la sortie. Cette disposition est en écho avec l’écu sur la voûte qui, en 25, est répété dans le même espace. Relevons que l’écu de son épouse, Jeanne de Montfort, la mère de Jean 1 er, n’est pas repris dans la frise.

Toujours à dextre de la seconde ouverture dans le sens de la sortie, en 73, se trouve l’écu de Champagne, qui voisine celui de Savoie-Vaud. L’ouverture, en 77, est timbrée de l’écu de Durgel, conseiller et proche de Jean 1er. On peut penser que ces écus marquent davantage le rôle de sortie que celui d’entrée de cette ouverture.

Parmi les autres écus, on peut relever la position à l’honneur de Joinville en 2 près de son propre écu sur la voûte, en 7, qui accompagne notamment les écus du roi et du comte.

Dans la partie droite de l’arc ouest, à senestre donc, se trouve l’écu de Forez en 115; il semble annoncer la disposition sur la voûte en 2, ou en être l’écho.

Ainsi des jeux de croisement, de proximité, de répétition et d’écho entre la voûte et la frise soulignent la hiérarchie des espaces et des ouvertures et définissent la structure de cet armorial monumental.

La date.

La date de la réalisation de cet ensemble est encore dis-cutée (23). Pourtant la date traditionnellement retenue, vers 1300, peut être proposée avec quelque certitude en réunissant les dates relevées au cours de cette approche, soit, en suivant l’ordonnance des écus sur la voûte :

1278-1333: Jean 1er, comte de Forez.

1285-1314 : le roi Philippe le Bel – son alliance avec Jeanne de Navarre, en 1284, est évoquée sur la voûte – quant aux deux ligues de 1314 et de 1315, elles ont été dressées au lendemain de la mort de Philippe le Bel, elles peuvent être considérées comme une limite.

1285-1323 : Amédée V de Savoie, qui retient définitivement la croix.

1293 : l’alliance Joinville (Gex) et Savoie.

1278-1290, 1285, 1300 : Jeanne de Montfort, régente puis épouse de Louis de Savoie-Vaud, enfin la date de sa mort.

1302 : la mort de Louis de Savoie-Vaud.

1305 : la mort de Robert II de Bourgogne.

1296, 1309 : le mariage de Jean 1er, comte de Forez et d’Alix de Viennois et la date de sa mort; sa dot est également évoquée.

1309 : la mort de Jean de Chalon.

Par suite les dates à retenir sont 1296, l’alliance Forez-Viennois, et 1300, la mort de Jeanne de Montfort.

Cet armorial monumental peut être situé dans l’évolution du pouvoir comtal en le confrontant aux différentes listes, en particulier dans leurs séquences, leur structure (24).

Si l’on réunit les vassaux représentés dans ce décor qui sont mentionnés dans le rôle des vassaux du comté de Forez en 1260 (entre parenthèses), ou sa copie de 1316, on obtient, avec une grande probabilité, 32 sur 190 vassaux cités dans le rôle, soit 16,84 % : 2, 4, 13, 15, 16, 18, 23 à 25, 33, 35, 39, 42, 50, 51, 54, 60, 68, 71, 72, 77, 89 (47), (2), (3), 107 (9), 120 (23), 135, (40), 137, (42), 147, (48).

Si l’on en fait de même par rapport aux deux ligues on obtient :

Ligue de 1314, 29 présents: 1 à 4, 6, 8 à 14, 16, 17, 19, 21, 22, 29 à 31, 33, 34, 37, 38, 45, 49, 50, 53, 54, soit 53,70 % des membres de la ligue.

Ligue de 1315, 25 présents: 1 à 8, 10, 13, 16 à 20, 24 à 30, 32 à 34, soit 65,78 %.

1260

1314

1315

16,84 %

53,70 %

65,78 %

Ces trois chiffres montrent selon toute vraisemblance la progression du pouvoir comtal et placent volontiers le décor monumental en une position intermédiaire entre les deux dates de 1260 et de 1315. Elle correspond à la datation par l’héraldique, c’est la datation traditionnellement retenue.

La destination du décor.

Les présents.

La voûte.

Sur la voûte sont représentés d’une part le roi, des alliances et des proches (quatorze écus, soit 29,16 % de l’ensemble), des vassaux (trente-deux écus correspondant à vingt à vingt-cinq familles, soit 66,66 %), un isolé (La Tour d’Auvergne) et un inconnu (n° 41).

Les alliances et les proches sont : Beaujeu, Savoie, Joinville, Levis (qui participe au conseil de tutelle), Montfort, Savoie-Vaud, Bourgogne, Champagne, Viennois, Chalon, Poitiers, soit les nos 3, 4, 6, 7, 15, 24, 25, 26, 27, 29, 30 et 31. Le roi et Navarre sont en 1 et 4, Forez en 2.

Parmi les vassaux jusqu’au n° 23 (Chalencon), qui est suivi de la séquence 24-31 (la mère, le beau-père, de grandes maisons et le camp viennois), on peut noter que leur ordonnance reflète d’assez près celle des listes des ligues des nobles de Forez en 1314 et 1315 – si l’on retient la désignation précise des membres de ces familles – et exprime une véritable hiérarchie entre ces familles :

Familles

voûte

ligue de 1314

ligue de 1315

La Roue

5

1

2

Rochefort

9

13

10

Raybe

10

10

4

Mauvoisin

11

12

19

Roussillon

13

8

7

Rochebaron

14

9

6

Lavieu

17

4

16

 

 

6

17

Chalencon

23

2

3


Apparemment n’apparaissent pas dans les deux ligues les membres des familles – si l’on retient également leur désignation précise – qui sont représentés sur la voûte, Durgel (8), conseiller, Alègre ou Vernoil (12), qui est répété deux fois (12, 43) sur la voûte (et quatre fois sur la frise en 31, 63, 74, 80), Chatelperron ou Changy (16), Lissieu (18), Lavieu-Feugerolles (20), Roussillon ou Barges (21), Thorigny, Rochefort ou Rochebaron (22) ainsi que Auvergne (19), qui ne jouit pas d’une position favorisée sur la voûte, ainsi que dans la frise (26), parce que re-présentant vraisemblablement des châteaux et seigneuries reçus en héritage (Baffie). Toutefois d’autres membres des familles Durgel, Lavieu, Roussillon et Barges sont inscrits dans les deux ligues.

De 32 à 48, les signes de hiérarchie sont moins apparents.

La frise.

En reprenant les mêmes critères d’ordonnance, les allian-ces et les proches, ici une quinzaine environ, les vassaux, soixante-quinze environ, représentant un nombre inférieur de familles, les isolés, sept ou six familles, enfin les inconnus, vingt-six environ, et en les comparant, autant que faire se peut, avec ceux de la voûte, on relève incontestablement la supériorité hiérarchique de la voûte sur la frise – la répétition des écus sur la voûte en est aussi un signe – tout en notant que la proportion des vassaux reste à peu près la même, soulignant ainsi le pouvoir comtal.

 

voûte frise
Alliances et proches 29,16 % 12,0 %
Vassaux 66,66 % 60,0 %
Isolés 2,08 % 5,6 %
Inconnus 2,08 % 20,8 %

Les alliances et les proches.

Les alliances et les proches sont Joinville (2), Mercoeur (17), Savoie-Vaud (48 et 72), Levis (64 et 81), Champagne (73), Beaujeu (101), Viennois (106), ainsi que Durgel (77) et Gorse (109), un des fiefs de la dot d’Alix de Viennois, et peut-être d’Argental (51) et Brion (114).

Parmi ces alliances et ces proches, sept sont représentés à la fois sur la voûte et dans la frise.

Familles voûte frise
Forez 2 43, 115
Beaujeu 3 101
Joinville 7 2
Levis 15 64, 81
Savoie-Vaud 25 48, 72
Champagne 27 73
Viennois 30 29
Le roi, la reine, Savoie, la mère (Montfort), Bourgogne, Chalon et Poitiers, du camp de l’épouse, ne sont représentés que sur la voûte.
Comme pour Auvergne, sur la voûte et dans la frise (19, 26), Dreux a également une position relativement modeste, en 114, retenu ici comme seigneur de Roanne.

Les vassaux.

La confrontation des vassaux représentés sur la voûte et dans la frise et ceux cités dans les ligues est également riche d’enseignement, malgré les limites de désignation des membres des familles.
Sur les douze présents sur la voûte et absents dans la frise, six familles sont citées parmi les premières dans les deux ligues, Raybe, Roussillon, Rochebaron, Lavieu, Chalencon et Lespinasse. Raybe, Rochebaron, Lespinasse et Lavieu sont de grandes familles qui dominent les ligues (25).
Familles voûte ligue de 1314 ligue de 1315
Raybe 10 10 4
11 5
Roussillon 13 8 7
Rochebaron 14 9 6
Chatelperron
ou Changy 16
Lavieu 17 4 6
6 17
Lavieu 20
Chalencon 23 2 3
Lespinasse 34
Damas 38
Roussillon 39
La Tour du Pin 46
La Palice ? 48

Apparemment, et sous réserve, il ne semble pas en être de même – à l’exception de La Roue, lieutenant général du Forez – des membres des familles qui sont représentés à la fois sur la voûte et dans la frise. Toutefois d’autres membres des familles Durgel, Rochefort, Mauvoisin, Lespinasse, Acre et Lavieu sont cités dans les deux ligues de 1314 et 1315.

Familles voûte frise ligue de 1314 ligue de 1315
La Roue 5 102 1 2 37
Durgel 8 77
Brancion-Salins,
Rochefort ?, Chabeu 9 68
Mauvoisin La Liègue 11 112
Alègre ou Vernoil 12, 43 31, 63, 74, 80
Lissieu 18 36, 41, 125
Auvergne 19 26
Barges 44 83
Thorigny 22 66
Vassalieu 28 40, 107
Lespinasse 32 10, 47, 120
La Tour d’Auvergne 33 13 , 103
Acre 35 89
Mauvoisin 40 16
41 71 ?
Villars-Thoire 42 60
Lavieu 45 90

Les absents.

La confrontation du rôle de 1260, et sa copie de 1316, et des deux ligues de 1314 et 1315, permet aussi de faire le point sur les absents et souligne à nouveau la position intermédiaire du décor de La Diana entre ces deux dates, dans l’évolution du pouvoir comtal.

Familles absentes rôle 1260 ligue 1314 ligue 1315
(1316)
de Mays 6 7 15
Saint Priest 11 48
Boutheon 12 20 22
Tarare 47 27
48
Talaru 65 25
Saint-Germain 87 5 9
Letous 127 (31) 36
Chantois 138 15 14
Talaru (veuve) 175 25
Augerolles 178 35 31
36
39
Says 188 46

A l’exception des trois premières familles, les autres absents occupent une place peu importante dans le rôle vers 1260 et inversement sont en meilleure place dans les deux ligues de 1314 et 1315. La famille d’Augerolles domine, avec d’autres déjà citées, les deux ligues (26).
La même observation peut être faite en confrontant les familles non représentées dans ce décor qui sont citées dans les deux ligues et qui sont absentes dans le rôle de 1260 et sa copie de 1316. Ce sont Verney, Verroil, Fillet, Jarez, Curnieu, Chapelle, Vert, Salamar, Reveux, Damas Guyn. Elles occupent une place relativement importante dans la ligue de 1314, entre 23 et 51, dans la ligue de 1315, entre 11 et 37.
Quoiqu’il en soit sur les cent cinquante lignages nobles qui ont pu exister vers 1300, sur les deux cent quinze repérés, d’après les travaux de Perroy, repris par Philippe Contamine (27), quatre-vingt à quatre-vingt-dix paraissent représentés dans ce décor.

Observations sur l’héraldique.

Quelques observations de caractère plus général peuvent être retenues à l’issue de cette étude.

Familles ou personnes ?

Il est évidemment légitime de chercher les membres des familles représentées dans un décor, à l’époque de sa réalisation, notamment pour les alliances. Les limites de désignation précise sont fréquentes, nous l’avons vu. Il semble que ce soient en priorité des familles, des lignées, une branche, des groupements de familles qui soient évoqués dans ce décor. La répétition des armoiries sur la voûte, que l’on observe également dans d’autres décors du XIII° siècle et du début du XIV° siècle – à Brioude et à Lyon notamment – va dans ce sens.
Les alliances ne sont jamais associées et parfois même sont assez distantes l’une de l’autre sur la voûte, soulignant ainsi davantage les possessions, les terres, les fiefs. Ainsi France est en 1 et Navarre en 4 ; Montfort est en 24, Savoie en 25; Forez en 2 et Viennois en 29. L’écu d’une femme, Béatrice de la Tour du Pin, est représenté en 46.

Les brisures. Le relèvement des brisures semble confirmer cette approche. Ce sont plutôt deux branches d’une même famille qui sont représentées.
Le lambel. Le 16 et le 36, le 5 et le 14 : dans le premier cas cela est peu net – Chatelperron ou Changy – dans le second il s’agit, semble-t-il, des branches Chamousset et Grézieu de la famille de Saint-Symphorien.

L’inversion des émaux. Malgré les limites de lecture, conséquence de la restauration, on peut relever la Tour d’Auvergne (33, 13) et la Tour du Pin (46), auxquels on peut peut-être ajouter 103. Il semble que Lespinasse se différencie en 32 et en 47 et sans doute de même Marcilly en 54.

L’écartelé ou le parti. Les mêmes armes sont représentées en écartelé (44) et en parti (83), peut-être s’agit-il de deux branches des Barges.
La prudence semble nécessaire dans la désignation d’une personne précise. Ainsi le souci de cette identification peut entraîner des lectures éventuellement discutables. Les mêmes armes sont attribuées à un Ronchevol en 27 et à un Salt en 30; ou bien à un Raybe en 12, en 67 et à un de la Chaise d’Aix en 121; ou bien être attribuées à un Vassalieu ou un Beauffremont en 28, à nouveau à ce même Vassalieu, Pons, en 40, et devenir inconnues en 107. Il semble même parfois difficile d’accepter que le même écu puisse être représenté plusieurs fois (12, 43, 31, 63, 74 et 80 pour l’un, Alègre ou Vernoil; 15, 64 et 81 pour le second, Levis), etc.
Si l’on retient des décors antérieurs, celui de Brioude par exemple, il semble davantage prioritaire de représenter des familles, des lignées.

Essai de géographie héraldique.

Les émaux.

Les associations d’émaux sur la voûte et dans la frise sont les suivantes dans l’ordre de fréquence:

voûte frise total or-gueules 61,36 % 36 % 44 %
or-azur 15,90 % 12,12 % 13,28 %
or-sable 9 % 16 % 14 %
argent-gueules 2 % 8 % 6 %
argent-azur 9 % 15 % 13 %
argent-sable 2 % 12 % 9 %

Ainsi or-gueules domine notamment sur la voûte, argent-sable est faible, mais non négligeable, et les trois associations or-sable, argent-azur et or-azur sont en position moyenne. Ceci reflète les usages de la France centrale et méridionale (28). Or-azur est représenté en seconde position et davantage sur la voûte. Ce sont les couleurs du royaume de France. Or-sable et argent-azur en position moyenne reflètent les usages de la France de l’est et de la Lorraine.
Argent-gueules, en revanche, est curieusement faible, contrairement à ces deux régions et à d’autres, Savoie-Dauphiné, les pays du nord (France, pays flamands, Pays-Bas, etc.) ou du centre de l’Europe. C’est une particularité de ce décor qui est peut-être un reflet de la restauration.
Quoiqu’il en soit, par ses émaux, le décor armorié de Montbrison appartient à la France centrale et méridionale et reflète quelque peu, outre le royaume de France, la France de l’est et la Lorraine, sans doute en écho à l’ancienne Lotharingie.

Les partitions et les meubles.

Quelques nuances complètent cette approche, selon les partitions et les meubles. Dans l’ordre de fréquence ce sont :

bande, bandé : 25 aigle : 15 croix: 11
fasce, fascé : 25 chevron, chevronné : 15 fleur de lis : 6
lion : 23 chef: 13 gironné : 4.

La bande semble davantage refléter les usages dans l’ancienne Lotharingie (29) ; la fasce, à égalité avec la bande, paraît plus fréquente dans le monde occidental que dans le monde germanique (30). Si le lion est fréquent, comme ailleurs, l’aigle est peut être un écho à la proximité de l’Empire. Il en est peut-être de même de la croix. Quant à la fleur de lis, qui semble renforcée par celles qui ornent les quatre coins de chaque caisson de la voûte, au nombre de 1728! (48 x 36), elle ne peut être totalement étrangère à la maison de France, malgré sa représentation or sur gueu/es, argent sur azur. Le chevron semble particulièrement fréquent, sensiblement à égalité avec l’aigle (Levis est représenté trois fois) et quelque peu davantage que la croix, il est médiocrement employé au Moyen Age par l’héraldique française (31). Enfin le chef est relativement retenu comme ailleurs.
A nouveau, par ses partitions et par ses meubles, le décor armorié de Montbrison n’est pas sans évoquer l’ancienne Lotharingie, appartient au monde occidental, sans exclure un écho à l’Empire tout proche, et semble souligner ses liens étroits avec le royaume de France, suivant la politique menée par le comte de Forez.
Des observations semblables sur les émaux, les partitions et les meubles ont été relevées dans le décor armorié de la salle de justice royale à Pont-Saint-Esprit, sur le Rhône, vers 1340 (32).

On peut à présent conclure. Le décor armorié monumental de La Diana reflète la position du pouvoir comtal à la fin du XIIIe siècle. Une analyse dendrochronologique du bois de la voûte – du sapin en l’occurrence – permettrait d’être plus précis.

Cette salle servit de lieu de réunion des Etats du Forez (33). La chambre des comptes fut installée à Montbrison à la fin de 1316 ou au début de 1317 (34). Elle se trouvait à proximité de cette salle (35). Elle participait à la refonte totale de l’administration du Forez qui se fit alors, nous l’avons dit.

Un décor héraldique quelque peu comparable existait à la même époque dans l’ancien château d’Aurouze dans le Cantal. Il a été plusieurs fois évoqué et a été présenté récemment (36). Il réunissait cent quatre-vingt-quatorze armoiries différentes, parmi lesquelles celles du roi de France et de quatre-vingt familles, la plupart d’Auvergne, quelques unes du Velay et du Gévaudan, d’autres très proches d’Aurouze. Cet ensemble paraît avoir été commandé par Bérault 1er Roquefort, seigneur d’Aurouze, entre 1286 et 1297. Le nombre d’écus représentés oriente également vers une salle de pouvoir, certes de moindre importance.

L’effort de Jean 1er de Forez, après celui du comte Renaud en 1260, se place volontiers dans un mouvement général en Europe. Un regroupement de la petite et moyenne noblesse autour de quelques grands seigneurs est décelable également chez les comtes de Savoie, les dauphins de Viennois, les ducs et les comtes palatins de Bourgogne et les comtes de Habsbourg (37).

CATALOGUE

Renvois entre les notices. Une notice générale réunit à la fois toutes les données sur une famille et les différentes références correspondantes dans le catalogue ; inversement chacune de ces références renvoie à cette seule notice générale. Des points de repère sur la voûte et dans la frise accompagnent les notices. Pour les références bibliographiques, voir le texte principal.

VOUTE LAMBRISSEE

Pour différencier les écus peints sur la voûte des écus disposés en frise, la numérotation des seconds est soulignée.
En partant du coin gauche de la salle, coin nord-ouest, par rapport aux ouvertures percées dans le mur sud, les écus sont les suivants.

Début de la voûte.

1 – D’azur au semé de fleurs de lis d’or: France ancien. Le roi de France. Philippe le Bel (1285-1314). L’écu est à la place d’honneur, dans l’angle, à gauche, à dextre en entrant dans la salle. Il en est de même au Parlement de Paris et sur d’autres plafonds.
2 – De gueules au dauphin d’or: Forez (Wijnbergen 1164, Steyert). Jean 1er comte de Forez (1278-1333) qui a construit la salle. Voir 43, 115. Jean 1er est président des grands jours de Languedoc en 1291 pour y rétablir la justice. En 1290 il impose l’aveu de vassalité dans le comté de Forez.
3 – D’or au lion de sable et au lambel de cinq pendants de gueules. Beaujeu (Steyert). Louis de Beaujeu, seigneur de Monfferrand († 1280), frère de Imbert de Beaujeu, seigneur de Montpensier, connétable de France († 1285) (respectivement Wijnbergen n° 36 (au lambel) et 35; les deux écus sont d’or au lion de sable billeté). Guichard de Beaujeu, cousin du comte Jean 1er (Faure). Voir 101. Renaud de Forez – le grand-père de Jean 1er – avait épousé Isabeau de Beaujeu.
4 – De gueules à l’escarboucle pommetée et fleurdelisée d’or. Navarre. Philippe le Bel a épousé Jeanne de Navarre en 1284.
5 – Fascé d’or et d’azur. La Roue (Steyert). Voir 37 (La Roue d’Aurelle) et 102 (La Roue-Montpeloux). Bertrand seigneur de la Roue, lieutenant-général de Forez (Persigny), appartient à la ligue avec les Bourguignons, le 20 décembre 1314, (n°1) et à la ligue avec les Champenois, le 11 février 1315 (n° 2). Sur La Roue voir Perroy 165.
6 – De gueules à la croix d’argent. Savoie (Wijnbergen 1151) (par erreur Chapelle-en-la-Faye, Faure p. 40, correctement Savoie, ibid. p. 60). Auparavant la maison de Savoie portait l’aigle (Amédée IV) ou le lion ; la croix est définitivement retenue par Amédée V (1285-1323). Jean 1er de Forez a été fiancé à Laure de Savoie, fille de son beau-père, Louis de Savoie (voir n° 25) et d’Adeline de Lorraine, mais elle meurt peu après († vers 1290). Amédée V possédait des seigneuries en Forez dont le château de Miribel (Persigny).
7 – D’azur à trois broyes d’or liées de gueules au chef d’argent chargé d’un lion issant de gueules. (de même au chef d’hermine : Geoffroi de Joinville-Vaucouleurs † 1314 ; au chef d’argent : Jean seigneur de Joinville, l’historien, † 1317 ; au champ de sable et au chef d’hermine : Simon de Joinville-Marnay † 1277, respectivement Wijnbergen 844 à 846 ; au champ de sable et au chef d’hermine: Geoffroy de Joinville, seigneur de Vaucouleurs † 1314, Wijnbergen 534). Guillaume de Joinville, seigneur de Gex, a épousé en 1293 Jeanne de Savoie, fille de Jeanne de Monffort, la mère de Jean 1er de Forez et de Louis de Savoie, la sœur utérine de Jean 1er (voir nos 24 et 25). Voir n° 2.
8 – D’azur à cinq points équipolés d’or à la bordure de gueules. D’Urgel (Steyert), Durgel. Voir 77 (Urgel-Saint-Priest). Guichard Durgel a servi les tuteurs de Jean 1er, et fut son conseiller (Perroy). Humbert Durgel et la veuve de Jocerand Durgel sont cités dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 22 et 20, nos 29, 25). Sur les Durgel voir Perroy 75. Faure propose Josserand Durgel.
9 – D’or à la bande de gueules. Chabeu (Steyert). Guillaume de Brancion-Salins dit le Gros, seigneur de St-Haon. Voir 68 (Chabeu ?). Si l’on retient l’ordonnance de Meurgey, il faudrait lire Rochefort entre d’Urgel et Urfé, soit entre 8 et 10. Un Hugues de Rochefort est inscrit dans le rôle de 1316, relevant un rôle de 1260 (n° 68); un Pierre de Rochefort seigneur de Saint-Pierre apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 13 et 10) ; un Fauconnet de Rochefort est inscrit dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 5) ; sur Rochefort voir Perroy 159. Dans Steyert, Rochefort : D… à la bande d’… chargée de trois étoiles d’…, voir 104.
10 – De vair au chef de gueules. Urfé (Gras). Arnulphe seigneur d’Urfé (Persigny) ; Arnoul Raybe d’Urfé (1285-1316) (Faure). Arnoul Raybe est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 51), ainsi que dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos10 et 4) sous le nom d’Arnoul [Raybe], seigneur d’Urfé. Un Hugues Raybe, seigneur de Saint-Marcel y apparaît aussi (nos 11 et 5); ce même Hugues apparaît dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 43); voir 12, 67, et 121 (avec d’autres armoiries). Sur les Raybe Perroy 149.
11 – D’argent (et non d’or) à la fasce ondée de sable. Mauvoisin La Liègue (Persigny). Voir 112 (Mauvoisin: d’or à la fasce ondée de gueules, Steyert, voir 40). Geoffroy de Mauvoisin, † 1314, seigneur de la Liègue, rendait hommage au comte Jean 1er pour sa maison et forteresse de la Liègue, du mandement de Bellegarde (Persigny) – Hugues Mauvoisin, Renaud Mauvoisin sont inscrits dans le rôle de 1316 qui relève celui de 1260 (respectivement nos13 et 23) ; Hugues Mauvoisin, seigneur de Chevrières, est inscrit dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 12 et 19). Ce même Hugues et Zacharie, Etienne Mauvoisin sont inscrits dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (nos 11, 12, 13). Sur les Mauvoisin voir Perroy 121. Pour Faure il s’agit ici de Renaud Mauvoisin La Liègue.
12- D’or à la croix de gueules (non ancrée). Alègre (Persigny, Gras). Voir nos 43 et 31, 63, 74, 80. D’après le P. Anselme, Arnaud d’Alègre qui, en 1292, rendait hommage au comte Jean 1er pour le château de Chalmelis que tenait de lui en arrière-fief le seigneur Guillaume de Chalancon (Persigny). Cet écu sera lu comme celui de Roland de Vernoil par Faure (voir les cinq écus cités de 43 à 80).
13 – Bandé d’argent et d’azur. Girard de Roussillon, seigneur de Veauche qui rendait hommage au comte Jean 1er pour le château de Grandmont ? (Persigny), soit Girard de Roussillon d’Anjo. Un seigneur de Roussillon est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 15); Girard de Roussillon, seigneur de Veauche apparaît dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 8 et 7). Sur ce plafond d’autre Roussillon, avec d’autres armes (n° 39). Sur les Roussillon Perroy 166. Relevons que le château de Veauche a été donné par le comte Jean 1er à Gérard de Roussillon pour le récompenser de ses services (Faure p. 30).
14 – De gueules au chef échiqueté d’argent et d’azur. Rochebaron (Steyert). Pons de Rochebaron qui rendait hommage au comte Jean 1er pour le château de Rochebaron et lui servait de caution en 1291 (Persigny) ; Briand de Rochebaron (1295-1311) (Faure). Arnaud [de Rochebaron] seigneur d’Usson, Henri de Rochebaron, seigneur de Montarcher apparaissent le premier dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 9,6), le second dans la ligue de 1315 (n° 27). Sur les Rochebaron voir Perroy 158.

Face à la première ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

15 – D’or à trois chevrons de sable. Levis (Steyert). Voir 64 et 81. Guy III de Levis, seigneur de Mirepoix, fait partie du conseil de tutelle pendant la régence de la comtesse de Forez Jeanne de Montfort ou son fils Jean 1er de Levis (Persigny). De Levis-Lautrec (Faure).
16 – Ecartelé d’or et de gueules. Chatelperron de Chatel-Montagne (Montagny, Roanne en partie XIIIe siècle) (Gras: écarte/é d’or et de gueules) (voir cependant 111). Guichard de Chatelperron (Persigny), voir 36 – Changy, Guillaume de Changy (Steyert), voir 57 (Meurgey). Guichard, seigneur de Montagny, est cité dans le rôle de 1316 relevant un rôle de 1260 (n° 24), ainsi que dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 33 et 28) et dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 97), voir Perroy 130. Sur les Changy voir Perroy 58.
17 – D’argent au chef bandé d’or et de gueules. Lavieu, Etienne de Lavieu, seigneur de Pizeys, d’Izeron et de Vaudragon, ce dernier fief dépendant du comté de Forez (Persigny). Bérard de Lavieu-Yzeron (1302-1328) (Faure). D’autres Lavieu, avec d’autres armoiries, sur ce plafond: 20,45,90 et 19 (?).
Girin de Lavieu et Briand de Lavieu sont inscrits dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (nos 16 et 50). Jean de Lavieu, seigneur de Grézolles, Bérard de Lavieu, seigneur d’Yzeron, Pierre de Lavieu, la veuve d’Hugues de Lavieu, Perceval de Lavieu seigneur de Feugerolles, Hugues de Lavieu seigneur de Vaudragon, sont cités dans les ligues de 1314 et (ou) 1315, respectivement 4 et 16, 6 et 17, 21 (Pierre en 1314), 30 (la veuve en 1314), 34 (Perceval en 1315), 37 (Hugues en 1314). Pierre de Lavieu, Péronin de Lavieu, Briand de Lavieu sont cités dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (nos 50,59,75).
Bérard de Lavieu-Yzeron, retenu par Faure est cité dans les deux ligues de 1314 et 1315 (6 et 17). Yseron faisait partie de la dot d’Alix de Viennois (Faure p.45).
18 – Chevronné d’or et de gueules au lambel de cinq pendants d’azur. Lissieu (Lissieu en Roannais au Xl1° siècle, d… à trois chevrons d… et un lambel de cinq pendants sur un sceau de Guillaume de Lissieu en 1283). Voir 36, 41, 125. Jean ou Guillaume de Lissieu, seigneurs de Saint-Romain en 1290 (Persigny). Un Guillaume de Lissy est cité dans le rôle de 1260 pour le Roannais (n° 42). Jean de Lissieu (Faure).
19 – D’or au gonfanon de gueules frangé de sinople. Auvergne. Voir 26. Robert Vll, comte d’Auvergne et de Boulogne possédant, par héritage – la dot d’Eléonore de Forez, dame de Baffie en Auvergne, sa grand-mère – des châteaux et seigneuries en Forez (Persigny).
Eléonore et Alice, dames [de Baffie] sont inscrites dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 42).
20 – De gueules au chevron d’or, au chef de vair. Lavieu-Feugerolles (Persigny), Josserand de Lavieu-Feugerolles, seigneur de Challain-le-Comtal, du vivant de son père Hugues, seigneur de Feugerolles et rendait hommage en 1296, de ce château et appartenances au comte Jean 1er (Persigny). Hugues est mort en 1296, Josserand en 1311 et Perceval en 1361, les deux derniers seigneurs de Feugerolles (Faure). Perceval est cité, nous l’avons vu (n° 17), dans la ligue de 1315 (n° 35). Voir 19.
21 – D’or à trois pals de gueules. Roussillon ? (d’… à 3 pals d… au franc canton émanché de trois pièces 2, 1: Steyert). Guigues de Roussillon, seigneur de Serrières, qui existait en 1300 et qui pouvait avoir modifié les armes originaires de Roussillon (d’or à l’aigle de gueules) (Persigny). Voir 123. – Barges ? Guillaume de Barges (Faure) ? Voir 44 et 83. Le seigneur de Roussillon est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 15). Un Girard de Roussillon, seigneur de Veauche, est cité dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 8 et 7). Voir Perroy 166.
Guillaume de Barges est cité dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 54) ainsi que dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 5 et 32) où il est accompagné d’Etienne (nos 54 et 33), le premier est seigneur de Sainte-Agathe, le second seigneur de Merlière. Guillaume apparaît aussi dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 6). Sur les Barges voir Perroy 21. Voir 44.

Limite face à la première ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

22 – Fascé d’or et de gueules de quatre pièces. Thorigny (La Mure, Persigny). Voir 66. Guy de Thorigny, en 1287, léguait à Thorigny-lès-Montrotier à Zacharie, son fils, et Albigny à Ulfroy, son autre fils qui vivait encore en 1300 – Eustache de Rochefort (Faure, p. 65) ou de Rochebaron (ibid., p. 49). Voir 22.
23 – Ecartelé d’or et de gueules à la bordure de sable chargée de huit fleurs de lis d’or. Chalancon (Steyert) ou Chalencon. Bertrand de Chalencon fait hommage de son château en 1293 ; fait partie du conseil de tutelle pendant la régence de la comtesse de Forez Jeanne de Montfort (Persigny). On propose aussi Armand de Chalencon (Delaroa) et Guillaume (Faure avec un renvoi erroné à 28, p. 39). Guillaume seigneur de Chalencon est cité dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 2 et 3). Voir Perroy 47.

Le centre de la voûte.

24 – De gueules au lion d’or (et non d’argent) à la queue fourchée, au lambel de cinq pendants d’azur. Montfort (Wijnbergen n° 91: de gueules au lion à la queue fourchée et passée en sautoir, d’argent : Guy de Montfort-l’Amaury, comte de Nole, aîné depuis 1265 †1288 ; n° 92: idem au lambel (4) d’azur: Philippe seigneur de Castres † 1270 ; n° 93 : brisé d’un bâton de sable, Jean). Jeanne de Montfort, épouse en premières noces de Guy – ou Guigues – Vl comte de Forez († 1278), mère du jeune Jean 1er (né en 1275) et régente de 1278 à 1290, et en secondes noces, en 1285, Louis de Savoie, seigneur de Vaud (voir le n° 25), décédée en 1300.
25 – D’or à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules, au lambel de cinq pendants du même. Savoie de Vaud (Wijnbergen 1122: d’or à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules : Savoie?). Louis de Savoie, baron de Vaud, second mari de Jeanne comtesse de Forez († 1302). Voir 48 et 72.
26 – Bandé d’or et d’azur, à la bordure de gueules. Bourgogne (ancien). Robert ll, duc de Bourgogne † 1305, (Wijnbergen n° 1083), seigneur de Joux (Persigny). Allusion à la ligue de Bourgogne de 1314 (Faure) ?
27 – D’azur à la bande d’argent accostée de deux cotices potencées et contre potencées d’or. Champagne. Etienne de Sancerre comte de Champagne. Voir 73. Allusion à la ligue de Champagne de 1315 (Faure) ?
28 – Vairé d’or et de gueules. Vassalieu (Guichenon; Persigny). Pons de Vassalieu faisait hommage du château de Vassalieu au comte Jean 1er, ou Bérold de Vassalieu qui faisait fief, en 1299, de la ville de Civens et de sa maison de Charrette (Selon Steyert fascé d’or et d’azur à la bande de gueules brochant). Beauffremont a été proposé et refusé par Persigny (aucune trace en Forez vers 1300). Voir 40 et 107. Faure par erreur renvoie à 29, p. 53). Sur les Vassalieu voir Perroy 205. Pour les armes de Beauffremont (vairé d’or et de gueules) Wijnbergen 591, 1120.
29 – D’or au dauphin d’azur crêté, oreillé et barbé de gueules. Viennois. Voir 106. Alix de Viennois, première femme du comte Jean 1er en 1296, morte en 1309.
30 – De gueules à la bande d’or. Chalon (Jean de Chalon, comte d’Auxerre, † 1309 ; Wijnbergen n° 1086). Jean de Chalon, seigneur de Vignory, beau-frère de Jean 1er de Forez, puisqu’il a épousé Marguerite de Savoie, soeur utérine de Jean 1er. La proximité de l’écu de Viennois (n° 29) souligne peut-être l’alliance Hugues de Chalon et Béatrice II de Viennois.
31 – D’azur à six besants d’or, 3, 2 et 1, au chef d’or. Poitiers (Steyert). Sur les Poitiers voir Perroy 45. Guillaume (Persigny) ou Aymard de Poitiers (La Mure). Guillaume rendait foi et hommage au comte Jean 1er pour les châteaux de Saint-Germain-Laval et de Saint-Just-en-Chevallet en Forez; Aymard est beau-frère de Jean 1er comme premier mari de Béatrice de Viennois. La proximité des armes de Viennois (n° 29) orienterait vers Aymard. Nous aurions ainsi une séquence Viennois-Chalon-Poitiers. Relevons que la veuve de Guillaume de Poitiers apparaît dans la ligue de 1314 (n° 24).
32 – Fascé vivré d’or et de gueules de six pièces. Voir 47, 10, 47 et 120. Etienne de Lespinasse (Faure), voir 34 (Etienne apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315).

Face à la seconde ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

33 – D’or (et d’argent) à la tour crénelée de gueules et un avant-mur de même. Voir 13 et 103. La Tour d’Auvergne ? (Persigny).
34 – De gueules à trois fasces d’or. Lespinasse, Etienne de Lespinasse, seigneur de Saint-André, co-seigneur de Lespinasse, de Noally et de Changy, qui rendait hommage au comte Jean 1er pour sa maison en toute justice de Saint-André (Persigny), voir 32. Humbert de Lespinasse est cité dans le rôle de 1316 relevant le rôle de 1260 (n° 89) et dans le rôle original de 1260 pour le Roannais (n° 47), il en est de même de Raoul de l’Espinasse (respectivement nos 107 et 9), Chatard de l’Espinasse est cité dans le rôle de 1260 pour le Roannais (n° 23). Etienne, seigneur de Saint-André, apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 14 et 8), Hugues dans la première ligue (n° 17), Geoffroy, de Saint-Alban, de même (n° 19). Sur les membres de la famille de l’Espinasse voir Perroy 80.
35 – D’azur à la bande d’argent. Acre, Guillaume d’Acre, seigneur de Magneux Hauterive, Amions et Saint-Paul de Vézelin, qui rendait plusieurs hommages au comte Jean 1 er (Persigny). Guillaume était le petit-fils de Jean de Brienne (Persigny), appartenait à une branche de la famille de Brienne (Gras: d’… à /a bande d… sceau de 1314, collection Gaignières). Voir 89. Hugues [d’Acre, seigneur] de Magneu est cité dans la ligue avec les Champenois de 1315 (n° 8).
36 – Ecartelé d’or et de gueules au lambel de cinq pendants d’azur. Chatelperron ? voir 16 et 111. Guillaume de Chatelperron, seigneur de Montmorillon qui rendait hommage au comte Jean 1er pour Saint-Clément et Saint-Nicolas (Persigny). Le seigneur de Montmorillon est cité dans le rôle original de 1260 pour le Roannais (n° 2). Changy est également proposé, voir 16.
37 – Fascé d’or et d’azur à la cotice de gueules. La Roue (Steyert: fascé d’or et d’azur, Gras: sceau de 1335). Voir 5 (La Roue) et 102 (La Roue-Montpeloux), ici La Roue d’Aurelle, Bertrand de La Roue seigneur d’Aurelle (Persigny). Un Bertrand seigneur de la Roue, nous l’avons dit (voir n° 5) est inscrit dans les ligues de 1314 et 1315 et dans le rôle de la garde de 1316 (n° 1). Voir Perroy 165. Faure propose Guillaume d’Usson.
38 – D’or à la croix ancrée de gueules. Damas (Gras, Steyert). Regnaud de Damas, sire de Couzan, premier baron de Forez, rendait hommage en 1293 au comte Jean 1er pour la sirerie de Couzan et plusieurs châteaux (Persigny). Renaud [Damas] de Couzan est cité dans le rôle original de 1260 pour le Roannais (n° 48); Amé [Damas], seigneur de Couzan est cité en tête de la ligue de 1315. Sur les Damas voir Perroy 74. Hugues Damas (Faure), Renaud est mort en 1302, Hugues en 1308 (Faure).

Limite face à la seconde ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

39 – Echiqueté d’or et de gueules à la bordure d’azur. Roussillon d’Annonay (Gras: échiqueté d’or et d’azur, les seigneurs d’Annonay, sceau de 1270) ; Artaud de Roussillon de la branche des Roussillon-Annonay qui rendait hommage, en 1295, au comte Jean 1er pour le château de l’Aubépin en Forez, et plus tard pour celui de Miribel, acheté par lui du comte de Savoie Amédée V (Persigny). Guyon de Roussillon (Faure).
40 – D’or à la fasce ondulée (nébulée) de gueules. Mauvoisin (Steyert) ; Mauvoisin de Chevrières, qui rendait hommage au comte Jean 1 er pour son château de Chevrières (Persigny). Un Hugues Mauvoisin, seigneur de Chevrières, apparaît dans le rôle de 1316, les deux ligues de 1314 et 1315, et le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (voir 11). Voir 16.
41 – D’argent à trois chevrons d’azur. Voir 71. Inconnu; Rochemure (Faure).
42 – Bandé d’or et de gueules. Villars-Thoire (Gras). Voir 60. Humbert de Thoire Villars (Persigny), vassal de Jean 1er (Faure, p. 52).
43 – D’or à la croix de gueules. Alègre, voir n° 12.
44 – Ecartelé aux 1 et 4 palé d’or et de gueules, aux 2 et 3 d’azur. Barges (Steyert). Etienne de Barges (Faure). Etienne – seigneur de Merlieu – est cité dans les rôles et les ligues, voir 21. Voir 83 (un parti avec ces mêmes armes). Pour Persigny, Pierre de Barges qui rendait hommage au comte Jean 1er pour son château de Sainte Agathe. Sur les Barges voir Perroy 21.
45 – D’or à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules. Lavieu (Gras: Lavieu [d’lseron], XIIIe siècle: d… à la bande d…, sceau de 1276). Voir 90. Girin de Lavieu Riverie (Faure, p. 62) ou Pierre de Lavieu-Riverie (ibid., p. 44). Plusieurs Lavieu apparaissent dans les rôles et les ligues (voir n° 17).
46 – De gueules à la tour crénelée d’or (et d’argent) et un avant-mur de même. La Tour du Pin (inversion des émaux voir 33, La Tour d’Auvergne ?). Béatrice de la Tour du Pin, fille d’Albert III, soeur d’Humbert 1er, premier Dauphin de Viennois de la maison de la Tour du Pin et veuve de Guillaume de Roussillon et d’Annonay, douairière du château de Vernet, en Forez, dont elle rendit hommage au comte Jean 1er (Persigny).
47 – Fascé vivré de gueules et d’or, voir 32, soit inversion des émaux ? Etienne de Lespinasse (Faure).
48 – D’or à cinq pals de gueules. La Palice? (Gras: La Palice XIIIe siècle, de gueules à cinq pals d’argent). Pierre de la Palisse qui se porta caution en 1290 pour le comte Jean 1er et lui rendait plus tard hommage pour le château et appartenances de Charmeil (Persigny). Pierre, entre 1290 et 1294, avec deux autres, est l’un des principaux conseillers du jeune comte Jean, assistant notamment aux conventions du mariage d’lsabelle de Forez avec Béraud de Mercoeur (Perroy 137, p. 580).

Fin de la voûte.

FRISE

Angle nord-ouest.

1 -Gironné de gueules et d’or de douze pièces (écu déplacé ?). Inconnu. Grolée pour Faure, toutefois Grolée porte un gironné d’or et de sable de huit pièces.
2 – D’azur à trois broies d’or liées de gueules, au chef d’argent chargé d’un lion issant de gueules. Joinville. Voir 7.
3 – De sable au chevron d’or et au lambel de quatre pendants de gueules. Inconnu. Beaufranchet (Faure) (de sable au chevron d’or accompagné de trois étoiles de même, au lambel de gueules de 4 pièces), vassal de Jean 1er.
4 – D’or à la fasce de gueules accompagnée de trois coquilles de même. La Perrière (Steyert: accompagnée de trois têtes de léopards couronnées). Guyot de la Perrière (1281-1295) (Faure). Guyot.de la Perrière, seigneur de la Forest dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 34 et 30), ainsi que dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 87). Sur la Perrière voir Perroy 140.
5- D’azur au chef d’or chargé d’un lion issant de gueules. Saint-Symphorien (Steyert). Voir 14. Jean de Saint-Symphorien-Chamousset (en 14: Guyon de Saint Symphorien de Grézieu) (Faure). Sur les Saint-Symphorien Perroy 181.
6- D’argent à la bande de gueules. Cluel-de-Beaulieu? (d’or à la bande de gueules au lambel d’azur, Gras, Steyert). Jean de Semur (Faure). Un Guillaume de Semur est inscrit dans le rôle original de 1260 pour le Roannais (n° 40) ; Jean de Semur, seigneur d’Ouches et d’Arcy est inscrit dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 16 et 18). Sur les Semur Perroy 188. Voir 52.
7- De sable à I’aigle d’argent becquée et membrée de gueules. De Jas vassal de Jean 1er (Faure) (Jaz: d’azur à l’aigle d’argent becquée et membrée de gueules, Steyert; de Jas, du XIIIe au XVIIIe siècle: d’azur à l’aigle d’argent, becquée, membrée et couronnée de gueules, Gras). Voir 88 et 105 (sable), 33 et 92 (azur).
8 – De sable (et non d’azur) à la croix d’argent cantonnée de quatre merlettes de même. Guillaume de Villette (Faure qui lit d’azur), vassal de Jean 1er (Faure, p. 54).
9- Losangé gueules et or (Gras), de gueules à trois fasces losangées d’or (Gonnard, Faure), en fait de gueules à deux fasces losangées d’or.
10 – D’or à deux ou trois fasces vivrées de gueules (Gras), fascé vivré d’or et de gueules (Gonnard, Faure), en fait de gueules à deux fasces vivrées d’or. Voir 47, 120; voir aussi 32. Etienne de Lespinasse d’après Faure.
11- D’or au sautoir de gueules. Les Challier (Steyert). Voir 21. N’apparaît pas dans la liste des vassaux de Jean 1 er (Faure).

Face à la première ouverture dans le mur sud (à peu près).

12 – De sable au lion d’argent. Raybe (Steyert: de sable semé de billettes d’argent au lion du même). Raybe-Saint-Marcel. Hugues Raybe de Saint-Marcel (Faure). Voir 67 et 121. Un Hugues Raybe, seigneur de Saint-Marcel, apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 11 et 5) ainsi que dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 43), voir 10 (Raybe d’Urfé, avec d’autres armoiries).
13 – D’or (ou d’argent) à la tour crénelée de gueules et un avant-mur de même. La Tour d’Auvergne ? Voir 33 et 103.
14 – D’azur au chef d’or chargé d’un lion issant de sable et au lambel de gueules de cinq pendants. Saint-Symphorien (voir 5). Saint-Symphorien-Camousset? (Gras). Guyon Saint-Symphorien de Grézieu † 1307 (Faure).

Limite face à la première ouverture dans le mur sud (ou à peu près).

15 – D’azur au chef losangé d’or et de gueules. Fougères (Steyert). Fougères d’Oingt (Roannais, XIVe siècle, Gras). Oingt (Rhône) est un fief de Jean 1er (Faure).
16 – D’or à la fasce ondée de gueules. Mauvoisin (Steyert). Hugues de Mauvoisin seigneur de Chevrières, voir 40.
17 – De gueules à trois fasces de vair. Mercoeur (Gras). Béraud de Mercoeur épousa le 1er juin 1290 Isabeau de Forez, soeur du comte Jean 1er († 1319).
18 – De sable à la croix d’or cantonnée de quatre quintefeuilles de même (ou d’argent). D’Albon (Faure), vassal de Jean 1er (ibid., p. 36). Voir 108 (de sable à la croix d’argent. . . ).

Cheminée

A gauche de la hotte.

19 – De gueules au chevron d’argent (plutôt que d’or), au chef de vair. Montgascon (Gras). Josserand de Lavieu-Feugerolles. Voir 20.
20 – Gironné d’or et de sable de douze pièces ?
21- D’or au sautoir de gueules. Les Challier. Voir 11.
22 – Fascé (non vivré) d’or et de gueules. Polignac (fascé d’argent et de gueules) (Gras) ?. Voir 22 et 66.
[23- Un écu est lu par Gras: de gueules à deux fasces d’or ou d’argent. Cette lecture est refusée par Gonnard et par moi-même].

Au-dessus et à droite de la hotte.

Cinq écus non armoriés ou illisibles au dessus de la hotte; à droite quatre écus non armoriés ou illisibles dont la position correspond aux nos 19 à 22. De 23 à 25 – soit 83 à 98 en retenant 10 écus lisibles – le relevé de Faure est incorrect (p. 64).

A droite de la cheminée.

24- D’azur au chevron d’argent. La Roche-en-Regnier (Gras: parti d’argent et de sable au chevron de l’un en I’autre). Faure lit d’azur au chevron d’argent (accompagné de trois étoiles de même) et attribue l’écu à Pons de Flachat d’Apinac. D’après de Boos (Brioude n° 641), d’argent au chevron d’azur : La Roche-en Regnier (réf.).
25 – lllisible (d’azur…).
26 – D’or au gonfanon de gueules frangé de sinople. Auvergne. Voir 19.
27 – D’argent à l’aigle de gueules. Ronchevol (Gras, Steyert: d’or à l’aigle à deux têtes de gueules becquée et membrée d’azur). Ronchevol d’Estaing (Gras). Voir 30. Jean de Ronchevol (Faure n° 97). Sur les Ronchevol voir Perroy 61.
28 – D’or à la bande de gueules accostée de deux cotices du même. Pierre Maréchal d’Apinac (Faure), voir cependant 35. Pierre premier bailli de Forez (1266) et administrateur du comte chargé de la gestion financière de la justice et de la police (Faure). Hugues Mareschal est cité dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 2); Guillaume Mareschal [seigneur d’Apinac] est cité dans la ligue de 1314 (n° 49). Sur les Mareschal voir Perroy 118.

Face à la seconde ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

29 – D’azur au semé de fleurs de lis d’or à la cotice du même. Voir 79.
30 – D’azur a l’aigle de gueules. Voir 27 (Ronchevol). Geoffroy de Salt est proposé par Gras (Le chauve de Salt: … à l’aigle…) et par Faure.
31 – D’or à la croix de gueules. Alègre. Voir 12. Roland de Vernoil (Faure).

Limite face à la seconde ouvertute (ou à proximité).

32 – D’or à trois quintefeuilles de gueules (trois molettes d’éperon de sable pourFaure qui attribue ces armes à Eléonore et Alice de Baffie). Voir 19.
33 – D’azur à l’aigle d’argent becquée et membrée de gueules. Jaz (Steyert). Voir 92 ; voir aussi 7 (de sable…).
[34 -] Manque d’après Gras. En fait aucun manque, cet écu n’existait pas. Ce numéro est cependant conservé pour faciliter le repérage des écus.
35 – D’argent au lion de gueules. Apinac [Gras, Steyert: d’argent au lion de gueules à la bordure de sable besantée d’or (8 besants)], Maréchal d’Apinac (Gras). Voir 28 (autres armes) – Geoffroy de Saint-Maurice (1221-1245) (Faure). Une dame de Saint Maurice, Agnès [de Maymont] apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 31, 26); Jean de Saint-Maurice est cité dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 32). Sur les Saint-Maurice voir Perroy 176.
36 – D’or à trois chevrons de gueules plutôt que chevronné d’or et de gueules (Faure lit la brisure d’un lambel d’azur de cinq pendants). Lissieu. Voir 18. Jean de Lissieu (Faure). Gras lit chevronné de gueules et d’or.
37 – Gironné d’argent et d’azur de huit pièces (oublié par Faure).
38 – D’or à trois fasces de gueules (Steyert: Thelis, de gueules à trois fasces d’or). Thelis-Lespinasse (Gras). Lu incorrectement losangé d’or et de gueules (Gonnard) et fascé vivré d’or et de gueules de six pièces (Faure). Thelis-Lespinasse, vassaux de Beaujeu (Perroy 197, p. 872). Guichard de Thelis est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 137). Sur les Thelis Perroy 197.
39 – D’azur au lion d’argent. Saint-Didier (Steyert: Saint-Didier, d’azur au lion d’argent à la bordure cousue de gueules chargée de huit étoiles d’or). Voir 70. Le seigneur de Saint-Didier est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 4); Alexandre seigneur de Saint-Didier apparaît dans les ligues de 1314 et 1315 (nos 3, 13). Guyon de Saint-Didier apparaît dans la première ligue (n° 50). Sur les Saint Didier voir Perroy 168. Faure lit armé et lampassé de gueules, et attribue l’écu à De Vitry, alors qu’il attribue le même écu à Alexandre de Saint-Didier en 70.
40 – Vairé d’or et de gueules. Vassalieu. Voir 28 et 107.

Fin du mur et début de l’arc oriental.

41 – Chevronné d’or et de gueules de six pièces. Lissieu ?, voir 18. Gonnard lit d’or à la croix de gueules.
42 – Fascé vivré d’azur et d’or de six pièces (Gras). Faure lit incorrectement fascé vivré d’or et de gueules.
43 – De gueules au dauphin d’or. Forez. Jean 1er. Voir 2.
44 – Manque.
45 – Manque.
46 – De sable (et non de gueules) à trois anneaux d’or posés deux et un crénelés de huit pièces.
47 – D’or à deux fasces vivrées de gueules. Voir 10.
48 – D’or à l’aigle de sable au lambel de cinq pendants de gueules. Savoie de Vaud, voir 25.
49 – De sable à la bande d’argent accostées de deux cotices du même accompagnées de deux fleurs de lis d’or, une en chef, l’autre en pointe.
50 – D’or à trois tourteaux de gueules, au lambel de cinq pendants d’azur. Courtenay (Wijnbergen 94: de sable à trois besants d’argent; 95: idem au lambel de gueules). Courtenay est seul retenu (Gras, Gonnard et Faure).
51 – D’or au lion de sable (plutôt que d’azur), une cotice de gueules brochant. Faure attribue ces armes à d’Argental qui réunit des fiefs faisant partie de la dot d’Alix de Viennois (p. 36).

Le sommet de l’arc.

52 – Bandé de gueules et d’or de six pièces. Semur pour Gras, Gonnard (qui lit bandé d’or et de gueules). Voir 6. Semur: d’argent à trois bandes de gueules (Gras). Faure lit aussi bandé d’or et de gueules et attribue ces armes à Humbert de Thoire-Villars, voir 42 et 60.
53 – D’azur au sautoir d’argent cantonné de quatre coquilles du même. Inconnu. Girin de l’Aubépin pour Faure (p. 65, mais néglige de le signaler dans son tableau p. 37).
54 – D’or semé de molettes de sable, au lion du même. Marcilly-Chalmazel (Steyert, Chalmazel: de sable semé de molettes d’or, au lion du même), soit une inversion des émaux. Marcilly (Faure, qui propose aussi de sable au lion d’argent, lampassé et couronné d’or, semé de molettes sans nombre). N… de Marcilly est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 35), ainsi que Pierre [de Marcilly] (n° 39), Jean de Marcilly (n° 60). Antoine [de Marcilly], seigneur de Chalmazel apparaît dans les deux ligues de 1314 et 1315 (nos 38 et 29). Jean [de Marcilly] de Chalmazel est inscrit dans la rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 36). Sur les Marcilly voir Perroy 116.
55 – Fascé (non vivré) d’or et de gueules de six pièces. Le Deschaux? (Gras). N’apparaît pas parmi les vassaux de Jean 1er (Faure).
56 – Palé d’argent (et non d’or) et d’azur de six pièces. Saint-Paul (Steyert), seigneurs de la Guillauche et de Vassalieu (Saint-Paul: d’azur à trois pals d’argent, au franc canton de sable chargé d’une croix paffée d’argent). Il s’agit de Saint-Paul en Jarez (Perroy 178, p. 77).
57 – Ecartelé d’or et de gueules. Changy (Steyert). Guillaume de Changy (Faure). Voir 16. Si l’on retient Meurgey, ce serait Miglet de Changy. Les Changy avaient une maison forte à Miglet (Perroy 58, p. 230).
58 – Fascé d’or et de sable de huit pièces. Busseul ou Busseuil (en Roannais, originaire de Bourgogne) (Gras): alias fascé d’or et de gueules). Faure lit fascé d’or et d’azur de huit pièces, et attribue les armes à Béatrix Charpinel, vassal du comte Jean 1er (p. 40)
59 – D’or au lion de gueules à la bordure d’azur. D’Entraigues (Faure), vassal de Jean 1er (Faure p. 42); voir 91.
60- Bandé d’or et de gueules. Villars-Thoire. Voir 42.
61 – De sable à la bande d’argent (et non d’or) accostée de deux fleurs de lis du même.
62 – Chevronné d’or et d’azur à la bordure de gueules plutôt que d’or à trois chevrons d’azur, à la bordure de gueules. Du Chastelard (Faure), vassal du comte Jean 1er.
63 – D’or à la croix de gueules. Alègre? Voir 12.

Fin de l’arc, début du mur sud, angle sud-est.

64 – D’or à trois chevrons de sable. Levis, voir 15.
65 – Echiqueté d’argent et d’azur de quatre traits. Sauzey (Gras). Gonnard et Faure lisent échiqueté d’or et d’azur. La confrontation avec l’écu voisin (64) incite à lire argent. Pons d’Angérieu (Faure), voir 100. Sur les Sauzet voir Perroy 185. Relevons que le seigneur de Chenay (Perroy 185) est inscrit dans le rôle original de 1260 pour le Roannais (n° 3).
66 – Fascé d’or et de gueules de quatre pièces. Thorigny, voir 22. Encore une fois Faure lit incorrectement fascé vivré…
67 – De sable au lion d’argent. Raybe, voir 12.
68 – D’or à la bande de gueules. Chabeu (Gras, Faure), voir 9.
69 – D’or à la croix ancrée de sable. La Bâtie (Steyert) qui reprend les armes d’Acre (La Mure, Gras, Gonnard), voir cependant 35 (Acre avec d’autres armoiries). Jeannin de la Bastie (Faure). Eudin et Jean de la Bastie sont inscrits dans le rôle de 1316 qui reprend celui de 1260 (nos 71 et 72); Jeannin de la Bastie apparaît dans la ligue de 1314 (n° 45). Sur la Bastie voir Perroy 22. A Ravel (2.19), la Bastie porte une croix ancrée d’azur.
70 – D’azur au lion d’argent. Saint-Didier. Alexandre de Saint-Didier (Faure). Voir 39.
71- Chevronné d’argent et d’azur de six pièces au lambel de cinq pendants de gueules. Rochemure?, voir 41 (Faure lit d’argent à trois chevrons d’azur…).
72 – D’or à l’aigle de sable au lambel de gueules de trois pendants. Savoie-de-Vaud, voir 25. Faure lit incorrectement aigle de gueules et attribue l’écu à De Montmorillon.
73 – D’azur à la bande d’argent accostée de deux cotices potencées et contrepotencées d’or. Champagne, voir 27.
74 – D’or à la croix de gueules. Alègre, voir 12.

La seconde ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

75 – D’azur à deux fasces losangées d’or. Roland de Chatillon pour Faure (losangé d’or et d’azur, p. 41).
76 – D’azur à la bande d’argent accostée de deux cotices d’or, le champ semé de six croisettes recroisetées du même. Provence (Gras). Indéterminé (Faure).
77 – D’azur à cinq points équipolés d’or à la bordure de gueules. D’Urgel, voir 8.
78 – Parti d’argent et de sable à deux lions adossés de l’un en l’autre.

Limite de l’ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

79 – D’azur semé de sept fleurs de lis d’or, à la cotice d’or brochant et au lambel de trois pendants de gueules. Voir 29.
80 – D’or à la croix de gueules. Alègre, voir 12.
81 – D’or à trois chevrons de sable. Levis, voir 15.
82 – D’azur au chef d’or à l’aigle de gueules brochant (Gonnard lit coupé d’argent et d’azur. . . )
83 – Parti au 1 palé d’or et de gueules, au 2 d’azur. Barges, voir 44 (écartelé). Barges de Merlieux (Gras). Guillaume de Barges (Faure), voir 21 (Guillaume seigneur de Sainte-Agathe ; alors qu’Etienne est seigneur de Merlieux).
84- De sable au lion d’or, à la cotice de gueules brochant (Faure ne relève pas la cotice). Henri de Montagny (Faure), voir 111. Si l’on se réfère à son tableau des fils, ces armes sont celles de Geoffroy Flament (p. 42, avec un renvoi incorrect). Geoffroy Flament est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 77). Sur Flament voir Perroy 84.
85 – D’argent (plutôt que d’or) au croissant tourné de gueules accompagné de six étoiles du même. Inconnu. Guyonnet Charbonnel (Faure). Guyonnet Charbonnel est cité dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 147). Sur Charbonnel voir Perroy 52.
86 – D’azur au sautoir d’argent cantonnée de quatre croissants du même, ceux des flancs adossés.

La première ouverture dans le mur sud (ou à proximité).

87 – D’or au lion de sable. 1ère race des comtes de Forez (Faure) ?, voir 116. Le rapprochement, parfois retenu, entre Flandre et Beaujeu est refusé par Steyert (Armorial, 1860, p. 9) et par Tricou (Armorial et répertoire lyonnais, p. 113 à 115).
88 – De sable à l’aigle d’argent. Faure lit d’azur à l’aigle d’argent, De Jas voir 7. La couleur sable de l’aigle est semblable à celle, de sable, du lion voisin (87). Ces armoiries sont attribuées à Lavieu-lseron d’après un sceau de 1276, d’… à I’aigle de… (Gras), voir 45.
89 – D’azur à la bande d’argent. Acre voir 35. Robert d’Essertines (Faure). Robert d’Essertines est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 18) ainsi que dans le rôle de la garde du conclave de Lyon en 1316 (n° 107). Sur la famille d’Essertines Perroy 81.
90 – D’or à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules. Lavieu, voir 45.

Limite de l’ouverture (ou à proximité).

91 – D’argent au lion de gueules. Apinac? Saint-Maurice?, voir 35. De Laire (Gras: d’argent au lion de gueules). Faure lit d’or au lion de gueules, d’Entraigues, voir 59.
92 – D’azur à I’aigle d’argent becquée et membrée de gueules. Jaz (de Jas), voir 33.
93 – Ecartelé d’argent et d’azur à quatre fleurs de lis d’or de l’un en l’autre.
94 – D’azur au chef palé d’or et de gueules de six pièces. Du Faye de Bouthéon (Gras). Gaudemar de Fay de Bouthéon (Faure).
95 – D’argent à trois fasces d’azur (plutôt que fascé d’argent et d’azur). Foudras (Steyert: fascé d’argent et d’azur de six pièces); on trouve aussi d’azur à trois fasces d’argent (Gras). Foudras: fascé d’argent et d’azur (Faure p. 43).
96 – D’azur à une tour créne/ée et un avant-mur d’argent, ajouré du premier.
97 – D’argent à la croix d’azur. Faure propose de Régis (d’argent à la croix d’azur chargée de cinq annelets d’argent).
98 – D’argent à une bande d’azur accostée de deux cotices du même accompagnés de deux étoiles à huit raies de gueules.
99 – D’azur à trois fasces d’argent au chef d’or chargé d’un lion issant de sable.
100 – Echiqueté d’or et d’azur de cinq traits. Angerez ou Angérieux (Gras), voir 65. Pons d’Angérieu est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 25). Sur les Angérieu voir Perroy 17.
101 – D’or au lion de sable et au lambel de cinq pendants de gueules. Beaujeu, voir 3. Guichard de Beaujeu (Faure).
102- Fascé d’or et d’azur de six pièces. La Roue (Steyert), voir 5. La Roue Montpeloux (Gras). Relevons l’alliance La Roue-Montpeloux et Solignac en 1285, il s’agit de Bertrand, un des familiers du comte Jean (Perroy 164, p. 710). Faure lit incorrectement fascé ondé d’or et d’azur et attribue les armoiries à Hugues de Jo. Celui-ci est inscrit dans le rôle de 1316 relevant celui de 1260 (n° 33).

Fin du mur et début de l’arc (ouest).

103 – D’argent à la tour créne/ée munie d’un avant-mur de gueules. La Tour d’Auvergne? Voir 33 et 13.
104- Ecartelé de vair et de gueules. Rochefort? (Steyert : Rochefort, parti de vair et de gueules). De Bossedon (Faure); selon Faure, Pierre de Rochefort portait de gueules à la bande d’or ( p. 49), voir 9.
105 – De sable à l’aigle d’argent membrée de gueules. De Jas? Voir 7.
106 – D’or au dauphin d’azur barbé, crêté, denté et oreillé de gueules. Viennois, voir 29.
107 – Vairé d’or et de gueules de trois traits et au lambel à cinq pendants d’azur. Vassalieu voir 28 et 40.
108 – De sable (ou d’azur ) à /a croix d’argent cantonnée de quatre quintefeuilles du même. D’Albon, voir 18 ? Faure lit d’azur…
109 – Echiqueté d’or et d’azur de trois traits. Hugues de Gorse dont les fiefs faisaient partie de la dot d’Alix de Viennois (Faure p. 43).
110 – Gironné d’or et de gueules de huit pièces. Faure l’attribue à Groslée, voir 1 (Groslée: gironné d’or et de sable de huit pièces).
111 – D’azur au lion d’or à la cotice de gueules (Gras). Chatelperron-Montaigny (Gras) (Steyert: Montaigne : d’azur au lion d’argent à la cotice de gueules brochant ); Guichard de Montagny est cité dans les rôles et les ligues de 1314 à 1316 (voir 16). Voir 84. Aliénor de Chapteuil (Faure).
112 – D’argent à la fasce ondée de sable. Mauvoisin La Liègue, voir 11. Geoffroy de Mauvoisin Liègue (Faure p. 67) et Renaud de M.-L. (Faure). Le premier est mort en 1314, le second est connu de 1260 à 1292 (Faure p. 46).
113 – De vair (Gras), vairé d’argent et de gueules de trois traits (Gonnard), Arric de Riverie (Gras). La seconde lecture vairé d’argent et de gueules est plutôt à retenir. Ecu indéterminé (Faure).

Le sommet de l’arc (ouest).

114 – De gueules à l’aigle d’argent. Ecu non lu par Faure. Si l’on retient Faure, ces armes sont celles de Brion, Brémond de Brion, dont les fiefs font partie de la dot d’Alix de Viennois (p. 39).
115- De gueules au dauphin d’or. Forez, Jean 1er, voir 2.
116 – D’or au lion de sable. 1ère race des comtes de Forez (Faure), voir 87.
117 – De sable à la bande d’or chargée de trois molettes de gueules (accostée de deux cotices d’or, Gonnard). Rochefort? (Steyert: de… à la bande chargée de trois étoiles. . . ). Girard de Rochefort qui était probablement l’héritier du château de Rochefort négligea de renouveler l’aveu de son aïeul à la majorité du comte Jean en 1290 (Perroy 159 p. 694). D’après Faure Rochefort porte de gueules à la bande d’or (p. 49).
118- Echiqueté d’or et d’azur à la bordure de gueules. Dreux (au franc quartier d’hermines). Les Dreux sont seigneurs de Roanne en partie au XIIIe siècle (Gras), Faure cite « Perreux. Roanne » (p. 41).
119- Losangé d’or et de gueules de six pièces (Gras), plutôt que de gueules à trois fasces ondées d’or (Faure, qui attribue ces armes à Bernard de Thelis).
120- Fascé vivré d’or et de gueules de six pièces. Etienne de Lespinasse (Faure), voir 32.
121 – De sable au lion d’argent. Raybe, voir 12. De la Chaise d’Aix, vassal de Jean 1er (Faure, p. 39, qui ajoute armé, lampassé et couronné de gueules).
122 – D’or à la croix de sable, chargée de cinq coquilles d’or. Faure lit incorrectement une croix ancrée et des coquilles d’argent et attribue les armes à Jeannin ou Jean de la Bastie, voir 69.
123 – D’argent à trois pals de gueules. Roussillon ? (Gras), voir 21.
124 – D’azur semé de croisettes recroisettées d’or, à deux bars adossés de même. Bar (Gras) .
125 – Chevronné d’or et de gueules de six pièces plutôt que d’or à trois chevrons de gueules. Lissieu ?, voir 18.

Fin de l’arc

TABLE DU CATALOGUE

Acre 35, 89. Albon 18, 108. Alègre 12, 43, 31, 63, 74, 80. Angerieu 65, 100. Apinac 35, 91. Argental 51. Auvergne 19, 26.
Bar 124. Barges 21, 44, 83. Baffie 19, 32. Beauffremont 28. Beaufranchet 3. Beaujeu 3, 87, 101, 116. Bosredon 104. Bourgogne 26. Brancion-Salins 9, 68. Brion 114. Busseul 58.
Chabeu 9, 68. Chaise d’Aix 121. Chalencon 23. Chalon 30. Champagne 27, 73. Changy 16, 36, 57. Chapteuil 111. Charbonnel 85. Charpinel 58. Chatelperron 16, 36. Chatelperron (Montaigny)84, 111. Chatillon 75. Courtenay 50.
Damas 38. Dreux 118. Du Chastelard 62.
Entraigues 59, 91. Essertines 89.
Fay de Bouthéon 94. Flachat d’Apinac 24. Flament 84. Forez 2, 43, 115. Forez (1ère race) 87, 116. Foudras 95. Fougeres 15. France 1.
Gorse 109. Grolée 1, 110. Jas (Jaz) 7, 88, 105, 33, 92. Jo 102. Joinville (Gex) 7, 2.
La Bâtie 69, 122. Laire 91. La Palice 48. La Perrière 4. La Roche-en-Régnier 24. La Roue 5, 37, 102. La Tour d’Auvergne 33, 13, 103. La Tour du Pin 46. Laubépin 53. Lavieu 17, 45, 90. Lavieu (Feugerolles) 20, 19. Lavieu (Iseron) 88. Le Deschaux 55. Leschallier 11, 21. Lespinasse 32, 47, 10, 47, 120 ; 34. Levis 15, 64, 81. Lissieu 18, 36, 41, 125.
Marcilly 54. Maréchal (d’Apinac) 28, 35. Mauvoisin (Chevrière) 40, 16. Mauvoisin (La Liègue) 11, 112. Montagny, voir Chatelperron. Montfort 24. Montgascon 19. Montmorillon 72.
Navarre 4. Poitiers 31. Polignac 22. Provence 76.
Raybe 12, 67, 121. Raybe (d’Urfé) 10. Rochebaron 14, 22. Rochefort 9, 22, 104; 117. Rochemure 41, 71. Ronchevol 27, 30. Roussillon 13 ; 21, 123. Roussillon (d’Annonay) 39.
Saint-Didier 39, 70. Saint-Maurice 35, 91. Saint-Paul 56. Saint-Symphorien 5, 14. Salt 30. Sauzey 65. Savoie 6. Savoie de Vaud 25, 48, 72. Semur 6, 52.
Thelis 38, 119. Thoire-Villard, voir Villars-Thoire. Thorigny 22, 66.
Usson 37. Vassalieu 28, 40, 107. Vernoil 43, 31, 63, 74, 80. Viennois 29, 106. Villard-Thoire 42, 52, 60. Villette 8. Vitry 39.

NOTES

1 – Le mot Diana est utilisé en 1617, M. A. Huguet, « Le cloître de Montbrison en 1791 », dans Bull. de la Diana, Vl, 1891-1892, p. 152-200, ici p. 153. Le mot est employé, sans désigner cette salle, en 1493, P. Gras, Notes sur quelques blasons de la Diana, Lyon, 1866, p. 7 (repris et complété dans Armorial général du Forez, Saint-Etienne, 1874, p. 275-284, voir note 5).
2 – Propos rapporté dans la plaquette La salle héraldique de la Diana. Montbrison, s. d., p. 3-4 ; J. M. de la Mure, Histoire universelle, civile et ecclésiastique du pays de Forez…, Lyon, 1674.
3 – E. de Boos, L’armorial d’Auvergne, Bourbonnais et Forez de Guillaume Revel, I Etude et commentaires, II Atlas et planches, Nonette, 1998, p. 447. Sur l’hôtel comtal au XIIIe siècle, voir infra note 35.
4 – Huguet, « Le cloître de Montbrison » (voir note 1), entre les pages 152 et 153.
5 – Outre les travaux de la Mure (1674), de Gras (1866) et de Huguet (1891-1892), déjà cités (voir notes 1 et 2), sont retenus en priorité, dans l’ordre chronologique, A. Steyert, Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais (Lyon, 1860), introduction de Jean Tricou, Paris, réimp. 1974 ; le duc de Persigny, Mémoire sur les dispositions intérieures de la Diana, Montbrison, 1867 ; J. M. de la Mure, Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, publiée par R. Chantelauze, 4 volumes, Montbrison, 1860-1868, réed. Horvath 1982, I, p. 149, 374-379, 459-460 ; P. Gras, Répertoire héraldique ou armorial général du Forez, suivi de la description des blasons de la Diana, Lyon, 1874, p. 271-274 (la voûte) ; Armorial général du Forez…, Saint Etienne, 1874 (1983), p. 271-297 ; H. Gonnard, Monographie de la Diana, ancienne salle des Etats de la province de Forez, Vienne, 1875 ; N. et J. Ph. Thiollier, « Montbrison. Salle de la Diana », Congrès archéologique de France, 1935, p. 241-247 ; R. Faure, « Le Forez de Jean 1er », dans Bull. de la Diana, t. LVI, 1997, p. 25-78; N. Gardon, « Fiançailles d’Anne-Dauphine avec le fils du comte d’Armagnac », dans Bull. de la Diana, t. LVI, 1997, p. 157-168. Pour d’autres travaux voir G. Saffroy, Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France, 5 vol., Paris, 1968, 1974, 1979, 1988, nos 2410, 22430 à 22439, 22453, notamment les travaux de Barthélemy (1844), Renon (1844), Delaroa (1867), Rostaing (1877).
6 – G. Guichard, comte de Neufbourg, E. Perroy, J. E. Dufour, Chartes du Forez, 24 vol., tables, Mâcon, 1933-1962, 1973, 1975.
7 – En 1974, voir note 5.
8 – E. Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle. Essais de filiation, 2 vol., Saint-Etienne et Montbrison, 1976 et 1977.
9 – Ibid., I, respectivement Appendices I à III, p. 23 à 33.
10 – Toutefois les armoriaux, notamment l’armorial Wijnbergen (vers 1270-1285), paraissent avoir été peu sollicités par les historiens de la Diana ; P. Adam-Even et L. Jequier, L’armorial Wijnbergen, dans Archives héraldiques suisses, 1951-1954, tiré à part, Lausanne, 1954.
11 – Par Gras en 1866, voir note 1.
12 – Voir mes travaux parus sur le donjon de Vincennes, l’hôtel Jacques-Cœur à Bourges, le plafond historié et armorié d’Aigueperse ou la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, par exemple; ce point est particulièrement développé dans C. de Mérindol, « Recueils d’armoiries et décors monumentaux peints et armoriés à la fin de l’époque médiévale », dans Les armoriaux médiévaux, colloque international, Paris, CNRS-IRHT, 21-23 mars 1994, paru dans Les armoriaux. Histoire héraldique, sociale et culturelle des armoriaux médiévaux, Les Cahiers du Léopard d’or, 8, 1998, p. 291-331. Un bel exemple également dans C. de Mérindol, « Le décor peint en France du XIIe au XIVe siècle: la “Maison aux musiciens” de Mont-de-Marsan », dans Bulletin de la société Borda, 450, 1998, p. 291-320.
13 – Ces recherches ont été facilitées par les membres de la Société de la Diana. Je tiens particulièrement à remercier Noël Gardon, secrétaire général, pour son aide précieuse et érudite.
14 – Gras en 1874, voir note 5. On trouvera en annexe le catalogue des écus de la voûte et de la frise.
15 – Gras, ibid.; voir aussi l’étude de Gardon citée dans la note 5, ici p. 167.
16 – C. de Mérindol, « Couleurs et peintures murales: problèmes de restauration, ou du rôle du XIXe siècle dans notre vision du Moyen Age », dans La cou/eur. Regards croisés sur la cou/eur du Moyen Age au XXe siècle, Colloque Université de Lausanne, organisé par Philippe Junot et Michel Pastoureau, 25-27 juin 1992, Paris, 1994, p. 149-164.
17 – Valentin Smith, Notes sur le Forez (en 1867), Manuscrit, Montbrison, Bibl. de la Diana (vitrine 7, rayon 3), notamment notes ou lettres d’août, septembre et octobre 1867. Je dois la connaissance de ce précieux témoignage à Noël Gardon.
18 – Note ou lettre qui suit celle datée du 14 août 1867 (le manuscrit n’est pas paginé).
19 – Gras, 1866 p. 9 (voir note 1).
20 – A.-L. Napoleone, « Les maisons gothiques de Toulouse (XIIIe et XIVe siècle) », dans Archéologie du midi médiéval, t. VIII-IX, 1990-1991, p. 121-141, ici p. 127-132, 139, fig. 21-22.
21 – Voir note 3. 22 Gras (1866) p. 6 (voir note 1).
23 – Faure (voir note 5), p. 34, 58.
24 – Voir note 9.
25 – Perroy (voir note 8) p. 18.
26 – Ibid. Pourtant Gaudemar, son frère aîné et son neveu Hugues ont rallié les ligues et ont servi à la garde du conclave de Lyon en 1316, Perroy, ibid., p. 90. A propos de cette famille, se pose une question générale, quelles étaient les armoiries au XIIIe siècle ? Ainsi, par exemple, celles de la famille d’Augerolles varient quelque peu chez Steyert et dans les notes de Valentin Smith (voir respectivement notes 5 et 17), d’or au chef de gueules chargé d’un lion issant d’or (Steyert), d’argent à une bande dentelée au chef cousu de gueules, à un lion issant d’argent (lettre du 14 août 1867, d’après « Le Laboureur 2.221 » (sans doute Claude Le Laboureur, Discours de l’origine des armes et des termes recens et usités pour l’explication de la Science Héraldique…, Lyon, Guillaume Barbier, 1658). L’armorial et répertoire Iyonnais de Jean Tricou, I-VII, 1965-1976, s’arrête malheureusement à la lettre D (Dasque). Peut-on espérer la publication de la suite de ce travail remarquable ?
27 – Ph. Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis Xll. Essai de synthèse, Paris, 1997, p. 50, 62.
28 – M. Pastoureau, L’hermine et /e sinople. Etudes d’héraldique médiévale, Paris, 1982.
29 – C. de Mérindol, « Le pouvoir seigneurial et son expression. Le témoignage de l’emblématique. Essai sur la Lorraine », dans 117e Congrès nat. des Soc. Sav., Clermont-Ferrand, 1992, Histoire médiévale, p. 525-561.
30 – Ibid.
31 – M. Pastoureau, Traité d’héraldique, Paris, 1979, nouv. éd., Paris, 1993, p. 72.
32 – C. de Mérindol, « Le décor d’une salle de justice au XIVe siècle », dans Revue de la société internationale d’histoire de la profession d’avocat, 7, 1995, p. 75-88.
33 – La première date varie de 1315 à 1375. Celle de 1315 est souvent admise sans préciser les sources. Voir par exemple Cl. Latta, Histoire de Montbrison, 2° éd., Montbrison, La Diana, 1994, p. 26. On peut penser qu’elle est rapprochée de la constitution des ligues en 1314 et 1315 qui ont suivi l’émeute à Montbrison, en 1309 ; sur ces événements E. Perroy, « Une émeute fiscale à Montbrison sous Philippe le Bel », dans Bull. de la Diana, XXVII, 1939, p. 61-70, repris dans E. Perroy, Etudes d’histoire médiévale, Paris, 1979. Quant à la seconde date, 1375, elle est celle du premier document cité dans E. Fournial et J. P. Gutton, Documents sur les trois Etats du pays et comté de Forez, 2 vol., Saint-Etienne, 1987, 1989, p. 51 n. 1.
34 – E. Fournial, Les mémoriaux de la chambre des comptes de Forez. Restitution des registres des années 1349-1356, Mâcon, 1964, p. 91.
35 – Ibid., p. 93. La chambre des comptes fut d’abord installée dans l’hôtel comtal situé rue de Moingt, à la hauteur de l’église collégiale, dans l’enceinte du cloître -la « canonia »- tel qu’il avait été délimité par Guy IV en 1229. A la suite de l’incendie de 1359, la chambre des comptes fut installée dans le donjon du château où se trouvait déjà le chartier comtal (1366), ibid.
36 – E. de Boos, « Le plafond armorié du doyenné de Brioude », dans Cahiers de Haute-Loire, 1991, p. 129-194, ici p. 129 n. 3; Id., « Les décors héraldiques sont-ils des armoriaux ? », dans Les armoriaux médiévaux (voir note 12), p. 285; Id., dans Revue française d’héraldique et de sigillographie, 68, 1998 (à paraître).
37 – Ce point mériterait d’être développé, il est évoqué dans La Maison de Savoie en Pays de Vaud, publié sous la direction de B. Andenmatten et D. de Raemy, Lausanne, 1990 (l’ouvrage accompagnait une exposition au musée historique de Lausanne, 9 mars-4 juin 1990), p. 56-57.

X