BD, Tome VI, Procès-verbal de la réunion du 18 juillet 1892., pages 301 à 302, La Diana, 1892.

JUILLET – SEPTEMBRE 1892.

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BULLETIN DE LA DIANA

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I.

Procès-verbal de la réunion du 18 juillet 1892.

PRÉSIDENCE DE M. LE COMTE DE PONCINS, PRÉSIDENT.

La séance est ouverte à cinq heures.

Sont présents : MM. Boulin, Boiron, A. Brassart, E. Brassart, abbé Brun, J. Déchelette, V. Durand, Dusser, de Fréminville, Granger, Huguet, Jacquet, Jamot, Lachmann, O. Lafay, Maillon, Miolane, de Montrouge, E. Morel, G. Morel, comte de Poncins, Rochigneux, J. Rony, L. Rony, Rousselon.

Allocution de M. le Président.

M. le Président ouvre la séance en ces termes

« M. Bonnassieux, membre de l’Académie des Beaux-Arts et vice-président d’honneur de la Diana, est mort récemment à Paris. Son nom appartient à l’art et à la France, mais le Forez, dont il était l’un des plus illustres enfants, et la Diana, qu’il honorait de sa sympathie, ont le droit de le considérer comme un des leurs et le devoir de consacrer à sa mémoire un hommage spécial. M. Bonnassieux était un véritable artiste, surtout un artiste chrétien; il laisse après lui beaucoup de belles œuvres, mais il est permis de dire que ses Vierges demeureront un de ses principaux titres de gloire. Si Montbrison expose sur ses promenades la statue de notre grand et cher poète forézien, Laprade, Feurs possède une Vierge mère dont le charme et la sévère distinction sont appréciés des artistes aussi bien que des croyants. Bonnassieux demeurera une des plus réelles illustrations de notre province et ceux qui l’ont approché n’oublieront pas la bonté attachante, la modestie sincère, l’ardent amour du beau qui faisaient de lui l’homme le meilleur en même temps que l’artiste le plus distingué qu’on pût rencontrer.

« L’Art roman à Charlieu vient de paraître ; il était attendu avec impatience, son mérite justifie la vivacité de cette attente. Les gravures, le texte, l’impression nous paraissent excellents. Sans entrer dans des détails que le lecteur saura apprécier mieux que tout autre, il nous paraît indispensable de constater le progrès constant du talent de M. Thiollier. Avec ses gravures vraiment étonnantes par leur lumière, leur perspective et l’art de leur disposition ; avec ses textes dont la plupart n’ont qu’un défaut, celui d’être placés en préface des gravures comme des œuvres secondaires, tandis qu’ils sont en réalité des travaux de premier ordre ; avec son impression élégante et sérieuse à la fois, L’Art roman n’a pas besoin d’être recommandé, son succès est acquis d’avance, et la Diana n’a qu’à remercier ses auteurs et son imprimeur ».

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