Assemblée trimestrielle du 19 novembre 2005, Compte rendu par M. Philippe Pouzols-Napoléon, BD, Tome LXV, Montbrison, 2006, pages 1 à 5.
C’est dans la salle de lecture de la société que le président Maurice de Meaux accueillait une centaine de sociétaires et les remerciait d’être venus, puis il poursuivit en ces termes :
Allocution de M. Maurice de Meaux.
En ouvrant cette séance, je vais informer des changements qui ont eu lieu au sein du Conseil d’Administration ce matin même.
En ce mois de novembre, j’entame ma 15e année de présidence. A notre époque les méthodes de travail et les mentalités évoluent rapidement, et il m’a semblé qu’un renouvellement de direction était normal.
J’ai donc considéré qu’il était de mon devoir de remettre ma fonction de président à la disposition du Conseil et j’ai proposé M. Jean-François David de Sauzéa pour me succéder. Celui-ci a été accepté, et élu par le Conseil. La Diana, remise à ce jeune retraité, bénéficiera d’un nouvel élan : il saura susciter, favoriser et encadrer le développement des compétences, du savoir et du dévouement, toutes choses largement répandues parmi les membres de la Diana.
Pour aider M. David de Sauzéa, le Conseil a nommé M. Philippe d’Assier vice-président et trésorier.
Au moment de laisser la place à mon successeur, je tiens à remercier très chaleureusement toutes celles et ceux qui m’ont soutenu et aidé, en premier lieu les membres du Conseil et les bénévoles ou non qui ont exercé ou exercent actuellement une fonction dans la Société. Je n’oublie pas non plus la coopération apportée par la Mairie pour accompagner la mutation de l’association, coopération qui perdure à ce jour. Vous me permettrez de mentionner aussi mon épouse qui m’a beaucoup aidé pendant ces quinze années. Pour la petite histoire du pays, il est plaisant d’observer que mon arrière-grand-père, Camille de Meaux, ancien ministre, président de la Diana de 1896 à 1907 a fait prendre à la Diana le tournant du siècle, du XIXe au XXe, et que, au XXIe siècle, c’est son arrière-petit-fils qui aura fait passer à la Diana non seulement le siècle, mais aussi le millénaire.
Mon cher Jean-François, je vous laisse maintenant les commandes, dont je sais que vous ferez le meilleur usage, pour que vive la Diana.
Monsieur David de Sauzéa, devenu le onzième président de la Diana depuis sa fondation, a fait le discours suivant :
Allocution de M. David de Sauzéa.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les administrateurs, chers Collègues,
Merci pour la confiance que vous me témoignez en me désignant comme nouveau président. J’espère être à la hauteur de cette tâche et je sais aussi pouvoir compter sur vous tous pour continuer l’œuvre déjà accomplie par mes prédécesseurs.
Avant de poursuivre le déroulement de cette assemblée, permettez-moi, cher Ami, de rendre hommage au Président de la Diana que vous êtes depuis quinze ans.
Homme de principes, nous savons votre droiture et votre rigueur ; nous avons apprécié votre ténacité à résoudre les nombreux problèmes qui se sont posés à vous pendant ces années.
Malgré votre réserve affirmée pour la Révolution, vous n’êtes pas ennemi de l’évolution… pourvu qu’elle ne déroge pas aux principes qui sont les vôtres.
Grâce à vous nous avons pu ouvrir plus grande la porte de la Diana aux nécessités de notre temps. Vous avez su lui conserver et développer la plupart de ses activités, envers et contre les contraintes externes, qui auraient pu les réduire, voire les faire disparaître entièrement.
Vous avez accepté, avec regret parfois, mais avec lucidité toujours, ce qui devait être changé dans les orientations de la Diana.
Vous avez su lui garder son identité et son indépendance.
Votre sens du Devoir et de la Raison, a primé, pour les décisions importantes.
Permettez-moi de vous dédier cette phrase de Renan : « Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont, tout d’abord, un profond respect du passé ».
Vous avez, Monsieur, fait entrer la Diana dans le vingt-et-unième siècle, pour tout cela, nous vous remercions.
J’exprime à Madame de Meaux notre reconnaissance, pour vous avoir soutenu et accompagné dans votre tâche sachant ce que représente pour vous la Diana.
Je termine en saluant tous les bénévoles, qui se dévouent avec passion pour la Diana, sous l’Aile protectrice et dévouée de l’infatigable et excellent secrétaire perpétuel, Philippe Pouzols-Napoléon.
A vous tous, Merci !
Le président de Meaux cédant sa place physiquement au président David de Sauzéa, ce dernier annonce que ce même conseil d’administration a nommé Monsieur Maurice de Meaux président d’honneur de la société et Monsieur Philippe d’Assier, vice-président et trésorier.
Puis il poursuit l’ordre du jour en commentant quelques décisions du conseil intéressant particulièrement les sociétaires, notamment, le maintien des cotisations au niveau actuel, et les dates des prochaines réunions qui auront lieu les 18 mars, 17 juin et 18 novembre 2006. L’excursion est confirmée pour le 2 septembre 2006, mais la destination encore à l’étude.
Le président cède la parole au vice-président Francisque Ferret qui exprime à l’égard de M. de Meaux toute sa gratitude pour la Diana au travers de sa direction. Il tient tout particulièrement à honorer le souvenir d’Henri Bedoin, notre regretté collègue.
Puis le secrétaire est invité à faire part à l’assemblée des mouvements de personnel, qui commence, avant d’énoncer la liste des douze candidatures approuvées par l’assemblée et dont on retrouvera la liste en fin du présent bulletin, par signaler deux disparitions pour la société, en premier lieu celle du Docteur Claude Chataignon, qui demeurait à Paris, chercheur minutieux et ardent promoteur de l’histoire forézienne dans la capitale. La Diana adresse à sa famille ses sincères condoléances.
C’est ensuite à Robert de Chabanolle que le secrétaire rend hommage.
Madame Claude Beaudinat, notre bibliothécaire, est invitée à informer les sociétaires des mouvements de la bibliothèque et des archives. La Diana s’est enrichie d’une cinquantaine de titres et les sociétaires en trouveront le détail en fin du présent bulletin.
Le programme exceptionnel de communications s’ensuivit. En premier lieu Monsieur Sylvain Charbonnier intervenait pour donner les détails de la découverte et de la redécouverte d’une statuette en bois d’un dieu gaulois qui se trouve au musée de la Diana.
Monsieur Claude Latta qui excusait son collègue, le père Daniel Allézina qui n’a pu venir pour une raison importante, racontait par le menu l’histoire de l’inauguration de la statue de Jeanne d’Arc à Montbrison en 1899.
Le préfet Henri Souchon réussit une fois de plus un pari impossible : captiver l’auditoire sur le sujet difficile de l’étude d’un article de l’œuvre de Duguet « L’institution d’un Prince ».
Monsieur Eric Rouger présentait, pour le groupe de recherches archéologiques de la Commanderie au sein de la Diana, le résultat et les premières conclusions des fouilles programmées qui ont eu lieu cet été dans la chapelle.
Monsieur Francisque Ferret, érudit infatigable, trouvait encore le moyen de nous raconter la vie au quotidien d’un notable sous l’Ancien Régime à Montbrison par le florilège de détails que seul un chercheur de fond comme lui pouvait faire ressurgir.
En finale, le vicomte Maurice de Meaux, mandaté par Monsieur Philibert de Loisy, présentait sa communication sur le rôle joué par la gendarmerie dans la Résistance pendant la dernière guerre.
Le président, le programme épuisé, invitait les sociétaires à découvrir la « Cuvée de la Diana » dans la salle héraldique où Madame Chantal Forest et le vigneron, M. Daniel Mondon, ont expliqué l’histoire de la complantation des terrains de la Diana en cépage viognier blanc, sur le Pic de Saint-Romain-le-Puy, et fait déguster le fruit de la vendange.