d) Le casuel, BD, Tome LXVII, Montbrison, 2008.


En théorie, les sacrements devaient être gratuits afin d’échapper aux soupçons de simonie (pratique consistant à vendre le Sacré). Mais les fidèles avaient la possibilité de donner au curé une offrande selon leur libre appréciation. En réalité, à partir du XVIIe siècle, afin de remédier aux abus, les évêques se virent confier la tâche de réglementer les tarifs des messes et cérémonies de baptêmes, mariages et enterrements, suite à un édit royal d’avril 1695.
Les revenus liés au casuel dans l’enquête de 1785 varient suivant les paroisses. Le curé de Saint-Georges-en-Couzan affirmait n’être rétribué que pour les baptêmes (3 livres par an) et pour les mariages (18 livres par an). A Saint-Just-en-Bas ce type de revenus représentait une somme annuelle de 60 livres. Le curé de Chalmazel avait fait un relevé des sacrements administrés sur dix ans afin d’établir une moyenne. Il s’averrait qu’il y avait par an en moyenne 5 mariages (rapportant 15 livres), 30 baptêmes (produisant un revenu annuel de 15 livres), 14 sépultures de grands corps (pour 42 livres) et 11 d’enfants (pour 16 livres et 10 sols), le produit total du casuel de Chalmazel était donc de 88 livres et 10 sols. C’était à Saint-Bonnet-le-Courreau que le casuel était le plus important, il représentait une somme annuelle de 120 livres.