M. de Fréminville, Les comptes du maitre des étangs de Forez, de 1400 à 1430, Bulletin de La Diana, Tome VII, Montbrison, 1893, p.5 à 20.

Les comptes du maitre des étangs de Forez de 1400 à 1430 – Communication de M. de Fréminville.

M. de Fréminville prend la parole en ces termes :

« Il n’est pas un des registres de dépenses de l’hôtel des comtes de Forez qui ne mentionne les poissons comme un des plus importants articles de la cuisine et à ce titre, il paraît intéressant de rechercher quelle était la production des étangs de notre province en quantité et en qualité, comme compléments nécessaires, les noms de ces étangs, leurs frais d’entretien, la nature des fonctions de ceux qui dirigeaient les pêches et les travaux, le nombre et le salaire des pêcheurs, enfin quels étaient les engins employés pendant une période limitée du moyen-âge. Plusieurs de ces renseigne­ments ont déjà été donnés par un ancien archiviste de la Loire, dans le tome 11E de l’Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez de J.-M. de la Mure. M. Barban a ainsi publié plusieurs des nombreuses et curieuses études que son esprit judicieux n’a presque jamais manqué de faire sur tous les documents de quelque intérêt qui lui ont passé sous les yeux pendant les cinq années de sa direction du dépôt historique départemental. Les pages 135 et 300 de l’ouvrage que nous venons de citer sont un résumé de la question aussi complet que le per­mettaient les documents qu’il a eus à sa disposition. Depuis, les archives du Rhône nous ont restitué un registre de la chambre des comptes de Mont­brison, intitulé Comptes du maistre des étangs du comté de Forez, de 1400 à 1430, figurant aujour­d’hui à notre inventaire analytique sous la cote définitive B. 1950. Le dépouillement que nous venons de faire de ses 400 pages nous a permis d’étudier plus en détail les diverses questions relatives à la production des étangs pendant le premier tiers du XVe siècle, en nous révélant particulièrement et par de nombreux exemples, les prix du marché, ceux des constructions ou des réfections, ceux du maté­riel et c’est d’après celles de ces notes qui nous ont paru les plus capables de jeter quelque lumière sur le côté économique de ce point d’histoire locale, il y a près de cinq siècles, que nous allons voir succes­sivement les attributions de ceux qui régissaient les étangs, la nomenclature de ces derniers, les principaux travaux exigés pour leur entretien, leurs rendements, le prix du poisson, les salaires des pêcheurs et les filets.

A la tête de l’administration particulière des étangs se trouvait un maître qui tenait ses pouvoirs du comte ou de la comtesse et à leur défaut des gens des comptes, du bailli, du juge, du trésorier, du procureur général ou de l’avocat du Comte. Il prêtait serment de bien et loyalement remplir sa mission qui était « de régir et gouverner les étangs » ; cette formule comprenait, en grandes lignes, la di­rection des travaux d’ouvrages d’art ou d’entretien, la haute surveillance des pêches et la comptabilité générale. Chaque année, son compte-rendu à la Chambre des Comptes de Montbrison se divisait in­variablement en trois parties :

1° le chapitre des recettes provenant de la vente du poisson ou des récoltes quand les étangs n’étaient pas mis en eau ;

2° celui du poisson fourni aux hôtels du comte et de la comtesse ou distribué en dons gracieux ou en aumônes ;

3° celui des dépenses portant sur l’entretien et la réparation des étangs, les frais de pêche et d’empoissonnement, l’achat des engins.

Ses gages annuels variaient de 10 à 25 livres (1) qui équivalent approximativement à 320 et 800 francs d’aujourd’hui selon la valeur commerciale de l’ar­gent d’alors, telle qu’elle a été établie par les cal­culs des érudits qui ont traité de ce sujet (2).

Comme aux autres officiers de l’administration, on lui donnait une certaine somme pour sa livrée ou sa robe. Nous n’avons pu savoir de quel genre de drap elle était faite, de quelle couleur elle était et si elle avait une forme particulière, renseignements que l’on rencontre quelques fois. Nous savons seu­lement qu’elle revenait à 60 sols, soit à 96 francs. Ses déplacements lui étaient payés en moyenne à raison de 5 sols par jour (8 francs). Nous trouvons en 1400 comme titulaire de cet emploi Johanin de Vebret, prévôt de Montbrison, qui reste en fonc­tions jusqu’au 4 mars 1422, époque à laquelle il est remplacé par Johanin Fornier, qui a pour succes­seur, le 26 décembre, Acharie Reynaud, précédemment contrôleur. Ce dernier titre appartenait à ce­lui qui, en dessous du maitre, avait pleins pouvoirs sur les pèches dont il surveillait assidûment toutes les opérations ; c’était là d’ailleurs son attribution exclusive quand il n’était pas appelé à remplacer son chef. Ses émoluments comme ses frais ordi­naires étaient, à peu de chose près, les mêmes. Dans le mémoire qui lui était présenté périodiquement, la chambre des comptes ne se contentait pas de se faire détailler les recettes par articles, elle voulait qu’elles reposassent sur une base fixe et à cet effet, elle dé­léguait quelques personnes, parfois un ou deux membres de son assemblée auxquels s’adjoignaient des marchands de plusieurs localités, pour « priser » le poisson qui était ensuite vendu par les soins du maître des étangs et du contrôleur, selon les prix établis. Nous verrons plus loin quelques-unes de leurs évaluations.

Ces experts étaient:

En 1500, pour l’étang d’Uzore, le chantre de Mont­brison, le procureur général ;

En 1419, pour l’étang de Feurs, Étienne de la Grange et Guillaudon Chauvet, trésoriers, des mar­chands de Montbrison, Saint-Bonnet, Feurs, Saint- Galmier ;

En 1421, pour l’étang de la Bolène, le président de la chambre, Étienne, auditeur, Guillaudon Chau­vet, trésorier, Jean Robertet, clerc ;

A la même date, pour le petit étang d’Uzore, le bailli, des gens des comptes et le trésorier.

Les principaux étangs que nous trouvons men­tionnés dans le registre des comptes des 3 maîtres que nous venons de nommer sont :

— Le grand et le petit étang d’Uzore, le marais d’Uzore (Isore, Izore, Izorou, Usore, Usorou) (3).

  • L’étang de Mécilleux, commune de Précieu (Meissillieu, Messillieu, Meisseillieu, Mécillieu, Mai­sillieu, Maycillieu, Maicillieu, Maisellieu, Mecilli, Maycille).

  • L’étang de la Boulenne ou de Sauvagneux,

commune de Mornand (Salvagnieu, Salvanio, Bolène, Bollène, Boulene, Boulayne).

  • Le grand et le petit étang de Chazet, commune

de Veauchette (Chazay, Chazey, Chasey).

  • L’étang de Craintilleu (Crentilli, Crentilleu,

Crentillieu).

  • L’étang de Saint-Maurice, commune de Saint- Jean nouvellement, détachée de celle de Saint-Mau­rice-sur-Loire (Saint-Morise).

  • L’étang de Fayn (Fayn, Fay).

  • L’étang d’Estivareilles (Estivalilles, Estivallilles,

Estivallehes, Estivalelles, Estivalalhes, Estivalhes).

  • L’étang de Laly, de Chambéon (Laly, Lalis).

  • L’étang de Jangolin, commune de Mornand (Jangolhin, Jangollin).

  • L’étang de Royon-lès-Cervières.

  • Les deux étangs de Châtre, commune de Saint 

Etienne-le-Molard (Chatze).

  • L’étang de Feurs (Fuer).

  • L’étang de Sainte-Agathe.

  • L’étang de Paillet, ou petit étang de la Boulenne

(Pallet, Palhet, Pailhet).

A côté de ces grandes pièces d’eau, il en était d’autres secondaires qui servaient en quelque sorte de réservoirs, mais dont la pèche donnait cependant

des résultats appréciables, telles que :

  • Les does (4) de Cleppé, de Montbrison, de Sury 

le-Comtal ;

  • La serve du clos du comte, à Montbrison;

  • Les pêcheries de Châtelus.

Les unes comme les autres nécessitaient pour leur entretien en bon état des travaux revenant à des sommes considérables pour l’époque, à tel point que si l’on met en regard les recettes de la vente du poisson et les dépenses pour frais de tous genres dans lesquels ceux de construction ou de réfection entrent pour la plus large part, l’excès se trouve le plus ordinairement du côté de celles-ci.

RECETTES DÉPENSES

1400 293′ (9.3761 ») 313′ (10.016′ »)

1414 108 (3.456 ») 107 (3.424 »)

1417 110 (3.520 ») 60 (1.820 »)

1418 1.215 (33.220 10) 1.232 (33.682 90)

1420 1.044 (28.542 96) 1.089 (29.773 26)

1424 199 (5.440 66) 265 (7.245 10)

1425 405 (11.072 70) 510 (13.943 40)

1428 124 (3.390 16) 162 (4.429 08)

Voici quelques aperçus des prix de la main-d’oeu­vre qui, lorsqu’elle était de quelque importance, était donnée à forfait aux ouvriers compétents par les gens de la chambre des comptes (5).

En 1400, le curage du fossé du grand étang d’Uzore revient à 20 livres, 5 sous tournois (648 francs),

la façon de la saye de l’étang du vent (petit étang d’Uzore) coûte 45 sous tournois (72 francs),

le curage de 918 toises d’un bief entre Sury-le Comtal et Chazet, 458 fr. 99,

  • les seyes ou passières de l’étang de Mécilleux, 22 fr. 64.

  • En 1419, la chaussée de l’étang de Craintillieu est donnée à refaire à forfait pour 840 francs.

  • En 1425, le bastardel de l’étang de Feurs est construit pour 198 fr. 20.

Quand un étang était pêché, son produit prenait les quatre destinations suivantes :

1° une partie était vendue d’après la base fixée par les estimateurs dont nous avons parlé ;

2° une partie allait aux hôtels du comte et de la comtesse et était distribuée à Messieurs du conseil, au couvents et aux personnes à qui l’on voulait faire quelque politesse;

30 une réserve était mise dans les autres étangs ou de préférence dans les serves;

4° le l’orpin, mis de côté dans des tonneaux, était également transporté aux autres étangs pour y fructifier. Le registre B. 1950 nous a conservé ]a note des frais tant de la fabrication des tonneaux destinés à cet usage (6) que de leur transport par chariots.

En utilisant les données qui nous sont parve­nues, on pourrait établir de la façon suivante les mercuriales du marché au poisson pendant les 30 premières années du XV. siècle.

En 1400,

le cent du plus gros poisson. . . 12′ (384f »)

le cent du plus petit poisson. . 8′ (256 »)

le cent de bramardes 4′ (128 »)

un quarteron de petites carpes . 40st (64 »)

un demi-quarteron de petites carpes. 20st (32 »)

un quarteron de bramardes. 20st (32 »)

une carpe. 20d (2 67)

une carpe plus grosse 2s 6d (4 »)

En 1414,

le demi-cent de carpes 100s (160 »)

le quarteron de carpes 50s (80 »)

le demi-quarteron de carpes 25s (40 »)

le demi-quarteron de bramardes 15s 7d (25 »)

la carpe 20d (2 67)

la carpe plus grosse 2s 6d (4 »)

En 1419,

la grosse moyson de carpes (7) 14, (382 76)

la petite moyson de carpes . . . 10 (273 40),

la petite moyson de brames . . . 7 (191 38),

En 1421, pour l’étang de la Boulenne,

le cent de la « grant moyson » . 28′ (765 52)

le cent du petit poisson 16′ (437 44)

un quarteron de grosses carpes. 7′ (191 38)

un quateron de petites carpes 4′ (109 36)

une carpe 3s 4d (4 55)

Pour le petit étang d’Uzore,

le cent du gros poisson 32 (874 90)

le cent du petit poisson 20 (546 80)

un quarteron du gros poisson 8 (218 72)

un quarteron du petit poisson 100s (136 70)

un demi-cent de carpes 10 (273 40)

Quelques jours après, les prix étaient majorés dans d’étranges proportions inhérentes sans doute aux événements politiques,

le cent du gros poisson valait. . 471 (1284 98)

le cent du petit poisson valait. . 29′ (792 86)

En 1428,

le cent de carpes valait . . . . 12′ 10st (341 75)

Nous avons vu plus haut le produit total en ar­gent qu’ont rapporté quelques pèches ; les fourni­tures pour l’hôtel et les libéralités représentaient également un joli-denier :

en 1400, la distribution fut de . . 2170 pièces

en 1414, id. . . 2486 »

en 1427, id. . . 1525 »

Les réserves et le norrin mis dans les autres étangs atteignaient les chiffres suivants :

en 1400 1.016 pièces

en 1414 26.529 »

en 1427 18.622

Le comte de Forez avait droit au quart des récoltes venues dans les étangs qui n’étaient pas en eau.

Les époques choisies pour la pèche étaient les mois de novembre et de mars. On prenait des carpes, des bramardes (tanches), des brames, des becques (brochets), des quarreaux, des truites. Le prix à peu près constant de la journée d’un pê­cheur était de 2 s. 6 d. t. (4 francs) et il y en avait rarement plus de quatre. La location d’un chariot pour le transport du poisson se payait 15 deniers tournois (2 francs).

Les loges (8), ou sortes de cabanes-abris que l’on construisait en planches et que l’on recouvrait de paille ou de chaume revenaient, par tout passé (façon et matériaux), en moyenne, à 170 francs.

Les arches (9) étaient des caisses en bois de chêne qui servaient de viviers au poisson. On appe­lait ainsi à Saint-Etienne de grands coffres en bois à demi enterrés sur la rive droite du bief du Fu­rens et recevant l’eau de la rivière par des ouver­tures garnies de grilles. Nous supposons que les arches dont on se servait sur le bord des étangs devaient avoir les mêmes dispositions.

Le prix d’un bateau était de 240 francs (10).

Pour la pêche, maître, contrôleur et pêcheurs portaient des estiveaux ou bottes dont. le coût va­riait assez (11).

Les filets (12) employés étaient : le sac, dont la fabrication revenait à 128 francs, la petite crible ou chapperon, à 6 francs, le cohart, de 123 à 160 francs, la senne, à 150 francs..

Les pièces justificatives donnent le détail pour chacun d’eux ».



  1. 1400. — pour les gaiges dudit maistre, d’un an fini le

3e jour de may, l’an 1400, 10 livres (320 fr.), ci . . 320f »

pour sa robe dudit an, 60 sols (96 fr.), ci . . . 96 »

pour ses gaiges d’un demi an à finir au Noël,

6 livres 10 sols (208 fr.), ci 208
(B. 1950, fo 17).

1422. — pour les gages dudit Vébret, à cause desdits étangs, puis la feste de Noé l’an 1421 jusques au 4e jour de mars que Jehanin Fornier fu mis en possion dudit office ou sont compris 2 moys entiers qui valent au prix de 25 francs (683 fr. 50) par an, 4 livres, 3 sols, 4 deniers (113 fr. 90).

(B. 1950, fo 67 vo).

1431. — pour les gages dudit Aquarie, d’un an feniz à la

Saint Jehan l’an 1431, 25 livres t. (683 fr. 50). (B. 1950, fo 119).

  1. Pour apprécier la valeur relative de choses anciennes, il faut d’abord calculer et exprimer en monnaie moderne la valeur intrinsèque des espèces monétaires qui en représenttent le prix, puis tenir compte du rapport de la valeur re­lative de l’or et de l’argent à une époque donnée à celle de l’or et de l’argent à l’époque actuelle, c’est-à-dire de la puissance de l’argent comme marchandise échangeable, ou en d’autres termes, il faut, pour apprécier la valeur relative d’un arti­cle vendu telle somme à telle époque, déterminer : 1e la valeur intrinsèque des monnaies spécifiées ; 20 multiplier celle-ci par le chiffre du pouvoir de l’argent à l’époque dé­signée.

Nous basant sur les calculs faits par de savants auteurs dont la majorité a établi que dans le commencement du XVe siècle, l’argent avait 4 fois plus de puissance que de nos jours ou autrement dit qu’il faudrait aujourd’hui 4 fois plus d’argent pour avoir la même quantité de marchandise, nous avons fait nos évaluations en monnaie moderne, d’a­près le tableau suivant :

 

Sous Charles VI

Sous Charles VII

Valeur intrinsèque

Valeur extrinsèque

Valeur intrinsèque

Valeur extrinsèque

Livre……

8f »

32f »

6f 835

27f 34

Sol…….

0 40

1 60

0 361

1 367

Denier…..

0 0333

0 1333

0 0285

0 114

Obole…..

0 01666

0 0666

0 0142

0 057







  1. Les noms entre parenthèses sont ceux des étangs tels qu’ils sont orthographiés au registre B. 1950.

4)La doe, du mot latin doa, ayant comme synonymes les expressions doie, doge, doe, dohe, douée, signifie, en général, un cours d’eau et, plus spécialement, dans le sujet qui nous occupe, une douve, un fossé, un canal.

5)UZORE. 1400. — pour fère curer le foussé dudit grant

estang dessoulz et dessus pour ce qu’il estoit comblez et aussi fére le foussé dessus dessoulz le petit estang, baillé à priffait à Rocillon et à Guiot Boisson, 20 livres 5 sous tournois (648 francs).

(B. 1950, fo 15).

1400. — à Rocillon et à Guiot Boisson, pour 7 jours et demi qu’ils ont vacqué tant à fère l’esclouze de Saint-Pol comme à curer les serves, apareiller la doe de Montbrison et à aider à pescher la lesche où estoit le norrin à Yzore, 50 sous tournois (80 francs).

(B. 1950, fo 16).

1400. — à Robert Seguin, Loys Besson et Martin Dubos pour 6 journées et leurs despens que chascun d’eulx a vac­qué au moys de novembre et décembre à fère la saye de l’estang de vent et à recueillir le norrin qui estoit yssuz dudit estang et icellui conduyre tant à l’estang de Meyssi­lieu comme en la doe de Montbrison, 45 sous tournois (72 francs).

(B. 1950, fo 17).

1400. — paié à Jehan du Moncel, charpentier, tant pour 13 journées et dépens que lui et son varlet ont vacqué à fère l’arche de l’estang appelé le maray d’Isore comme à fère le jou des materaz de l’estang, descendre la frêle de l’eschiffe du grant estang affin que le vent ne la abastit car le marraing estoit gastez au pyé, 28 sols 2 deniers tournois (45 fr. 06).

(B. 1950, fe 18).

1400. — le jeudy, feste de l’Ascencion 1400, ledit maître (des étangs) bailla à priffait à Anthoyne de Borchenin, char­pentier, à fère toute neufve l’arche du grant étang d’Isore, les troys materaz, deux soles, quatre piliers et autres cho­ses nécessères pour la cloisture dudit étang, 12 livres tour­nois (384 francs).

(B. 1950, fo 18. vo).

CHAZAY. 1400 — pour avoir recuré 918 toises du biez par out l’eau ne vait de Sury-le-Comtal es estang de Chazay à 3 deniers ob. tournois la toyse, 14 livres 6 sols 10 deniers ob. (458 fr. 99).

(B. 1950, fo 18).

MESSILLIEU. 1414. — a paié ledit Vebret (maitre des étangs) au prévost de Saint-Romain-le-Puy, pour la journée et des­pens de 9 hommes qui ont repareillé et curé le fossé par out vient l’eau en l’estang de Mecilli depuis Currèze jus­ques à l’étang et ont fecte une seye double à l’endroit du pré du sire de Currèze, pour fère venir l’eau fresche audit estang amprès que la foudre y fu tombée, à chascun pour journée et dépens 20 d. t., valant 15 s. t. (24 francs).

(B. 1950, fo 33).

1429. — à Benoît Champaignon, pour boys mis à faire les seyes et passières dessoulz l’étang de Mécillleu 7 s. 6 d. (10 fr. 25), à André Bressent, pour 4 jours qu’il a vacqué fère lesdites passières ou seyes, chascun jour pour despens et journée 2 s. 1 d., valant 8 s. 4 d. (12 fr. 39).

(B. 1950, fo 55 vo).

CRAINTILLIEU. 1419 — la chaussée de l’étang de Craintillieu est donnée à refère à Pierre Mazaudat, dit le Borgne, pour le prix fait de 24 francs (768 francs), 2 setiers de sei­gle, un tonneau de vin et un lard valant 45 s. (72 francs).

(B. 1950, fo 59).

1419. — à Jehan Valelhon, dit Molon, charpentier de la Foulhose, pour priffait à lui bailli par Messeigneurs de la Chambre des Comptes de faire deux avaloirs de charpen­terie audit estang de Craintillieu et ung pont sur le bout de la chaussée de l’étang de Maissillieu comme tout est plus à plain contenu, au bailh du priffait, 8 livres (256 fr.)

(B. 1950, fo 59 vo).

1426. — pour réparer la bonde de l’estang de Monseigneur, de Crentilleu, fère toutes neufves les deux colompnes, re­fère l’arche tout à neuf, réparer l’eschiffe qui est au-dessus de ladicte bonde et la recouvrir et faire plusieurs autres réparations, 38 1. t. (1038 fr. 92).

(B. 1950, fo 112).

FEURS. 1425 — pour faire le bastardel qui est fais en l’é­tang de Feurs pour décharger ledict estang, 7 1. 5 s. t. (198 fr. 20).

(B. 1950, fo 92).



(6) pour la serrure et la clef d’un des tonneaux de la pesche et apareiller les deux autres, 7 s. 11 d. t. (12 fr. 66).

à Pierre Fouretz qui a relié un tonnel de la pêche, 3 s. 9 d. t. (6 francs).

(B. 1950, fo 15 vo).



  1. Chaque moyson comprenait un cent.

(8) 1429. — A Lorent de Resignet, pour priffait à lui baillé de faire une loge pour loger lesdits maistre et contrerolleur et pécheurs, 40 s (54 f 68)

pour 60 chivrons neccessères à fère ladite loge, 10 s. (13 67)

pour autres 8 chivrons pour fère les forses, 2 s. 6 d. (3 41)

pour 300 laptes de verne pour ladicte loge, 7 s. 6 d. (10 25)

pour 1200 de gluys neccessères à covrir ladicte

loge, chascun cent 2 s. 6 d. t. (3 fr. 41), vallant 30 s. (41 »)
pour deux douzaines de postz neccessères à ladicte

loge, tant pour garder le feu, fère les huys comme

fère les chasliz, 15 s .. . …. . . .

pour 1 cent et demi de taches, 5 s
pour deux serreures de fer, 4 esparres, 4 gons

neccessères es huys, 15 s (20 50)

(B. 1950, fos 140 vo et 141). Total. . (170 84)

1400. — A Martin Dubos et à Vinzel qui appareillèrent les loges, pour 4 jours chascun, 6 s. 8 d. (10 fr. 66)

(B. 1950, fo 15 vo).

1400. — Pour la façon de la loge neufve, de postz, 27 s. 6 d. (44 francs) ; pour 800 de tarches nécessayres à ladite loge, 20 s. (32 francs) ; item à Grégoire le serreiller, pour la ferrure de ladite loge, 15 s. (24 francs).

Pour deux cens et demi de gluys nécessayres à répa­reiller les loges vieilles, 6 s. 3 d. 110 francs) ; à Jehan se­reiller, pour six goffons neccessères es huis des dictes loges….

(B. 1950, fo 15 vo).

(1) 1400. — A Anthoyne Lorchanin, pour 5 jours qu’il a vacqué à fère l’arche de l’estang du vent et abatre la loge et mettre à point, compris 2 s. 6 d. t. (4 francs) pour 2 journées pour son varlet, 15 s. t. (24 francs).

(B. 1950, fo 15 vo).

1400 — Paié à Pierre Arnaut, pour deux jours, et à Anthoine Arnaut, pour I jour, qu’ils ont vacqué à fère l’arche du grant etang de Chazay, pour despens et journées, à chas­cun 3 s. 4 d. t. (5 fr. 33), vallent pour les diz trois jours 10 s. t. (16 francs).

(B. 1950, fo 15 vo)

1400. – A Andrien Prodomme, pour 54 crosses neccessè­res à fermer les postz de la dicte arche, 3 s. 9 d. (6 francs). (B. 1950, fo 15 vo).

1400. – Payé à Jehan bon grant, charpentier du Fay, pour 10 journées et ses despens qu’il a vacqué au bois du Fec (?) pour fère des postz de chêne necessayres pour fère les ar­ches desdiz estangs, 30 s. (48 francs).

(B. 1950, fo 17 vo).

  1. A paié ledit Aquarie (maître des étangs) pour » la façon d’un batel neccessère es estang de Monseigneur, tant pour les poz (planches), comme pour la main de l’ouvrier, 7 livres 10. s. (240 francs)

(B. 1950, fo 5 vo).

  1. 1400. – A Guillaume Champillon pour les estiveaux du dit Vebret et de Aquarie, contrerolleur, 10 livres (320 francs). (B. 1950, fo 79).

1429 – A Pontanier, cordonnier, pour 6 pères d’estiveaux pour les 4 pescheurs, le maistre et le contrerolleur, chas­cune père, 25 s. (34 fr. 18), val. 10 1. 10 s. (287 fr. 07).

(B. 1950, fo 56 vo).

1425 – Pour une peyre d’estiveaux achatés pour ledit maistre au moys de décembre 1425 pour pescher es estangs dessus desclairés dudit Maycille et autres, 40 s. t. (54 fr. 68).

(B. 1950, fo 125 vo).

1425. – Pour deux peires d’estiveaux achatés pour le mais­tre et contrerolleur 60 s. t. (82 fr. 02).

(B. 1950, fo 125 vo).



(12) 1400 – Pour l’achapt d’un grant fillet appellé sac, 4 1. t. (128 francs).

Pour l’achapt de deux filez chapperons, 7 s. 6 d. t. (12 fr.).

(B. 1950, fo 15 vo).

1417 – A Jehan Perdrisont, pour 44 toyses de filez tant en deux toilles comme en un cohart achatez de lui tous nuefs en la présence des messeigneurs de la Chambre des comptes lesquels furent présents à les mesurer en ladite chambre out ils furent portez, 7 1. t. (224 francs).

(B. 1950, fo 48).

1429. – Pour un cohart neuf de 14 toises et pour deux filles chapperons, 4 1. t. (109 fi. 36).

(B. 1950, fo 56 vo).

1424. – A Guichert Neyron, d’Ugnias, pour accomplir le .grant fille appelé cohart que Jehan Perdrisont qui est ale de vie à trespacement avait à priffait et ne l’avait peu ac­complir, 4 1. 10 s. (123 francs).

Audit Guichert, pour deux filles chapperons achaptes de lui pour pescher es serves, 10 s. (13′ fr. 67).

Pour 5 livres de plomb neccessères à plonger les grans filles, 12 s. 6 d. (16 fr. 40).

(B. 1950, fo 78).

1425. – A Guichert Neyron, pour ung grant fille appelé cohart, pour priffait à lui baillé de le faire semblable au cohart vielle, compris le fillet, 6 livres de plomb et 7 livres de lièges, 119 s. 7 d. t. (162 fr. 67).

(B. 1950, fo 110).

1428. – A paié ledit maître des estangs à Vincent d’Ugnias, pour priffait à lui baillé par messieurs des comptes de fère un grant filé appelé sayne de 15 toises, de six piés d’ault, et deux petits cribles appelles filles chapperons, de sa main seulement, 4 1. (109 fr. 36).

Pour ung quarteron et 8 livres chanvre à fère ledit fille, 17 s. 6 d. (23 fr. 90).

Pour une grant corde de 25 toises de long neccessère
pescher et 4 autres cordes neccessères à fère les maistres
dudit fille, chascune de 16 toises de long, 16 s. ,8 d.

(22 fr. 80).•

Pour deux livres et demie de plomb et pour 6 livres et demie de liège neccessère à garnir les filles, la livre 15 d. t. (1 fr. 71), val. 11 s. 3 d. t. (15 fr. 38).

(B. 1950, fo 140).

1429. — Pour une fille appelé seyne, de 18 toises de long, comprins le chanvre, laquelle estoit neccessère pour ce que l’une des autres vielles était rompue, 3 escus d’or (92 fr. 75).

Pour 6 livres de liège pour ledit fille, la livre 2 s. 4 d. t. (2 fr. 85). vault 12 s. 6 d. t. (17 fr. 08).

Pour 4 livres de plomb, 20 d. (2 fr. 28) la livre, vault 6 s. 8 d. t. (9 fr. 10).

Pour 4 cordes à fere les maistres dudit fille, pesant lesdites 4 cordes 12 livres, vault la livre 20 deniers (2 fr. 28) vault pour ce 20 s. (27 fr. 34).

(B. 1950, fo 169 vo).

1423. — Pour amener les deux grans filles appelés Icelles ou Belles, les plomber et ligier, 46 s. 8 d. t. (65 fr. 16).

(B. 1950, fo 83).