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Les Bulletins de la Diana 3906 résultats
Décès, nvx membres
Référence : 01:55,1
Date : 1956
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres
Référence : 39 P.168-169
Date : 1965
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres
Référence : 36 P.378-379
Date : 1960
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres
Référence : 04:56,0
Date : 1961
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres
Référence : 59:55,1
Date : 1954
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres
Référence : 59:55,1
Date : 1954
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres
Référence : 38 P.59-60
Date : 1963
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres
Référence : 05:55,2
Date : 1963
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres, convocation
Référence : 01:55,3
Date : 1955
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, convocation
Référence : 37 P.61, 64
Date : 1961
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, convocation
Référence : 37 P.138, 140
Date : 1961
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, convocation, cotisation
Référence : 37 P.198à200
Date : 1962
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres, convocation, cotisations
Référence : 34 P.67-68
Date : 1956
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, convocation, cotisations, chapelle des penitents de montbrison
Référence : 39 P.34à36
Date : 1964
Thème 1 : restauration
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres, distinction, convocation, rectification
Référence : 33 P.103-104
Date : 1955
Thème 2 : Vie de la société
Décès, nvx membres, nouvelles
Référence : 33 P.62-63
Date : 1955
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, rappel
Référence : 38 P.258-259
Date : 1964
Thème 2 : Vie de la société
deces, nvx membres, rappel
Référence : 36 P.274-275
Date : 1960
Thème 2 : Vie de la société
Décès, petites nouvelles, convocation
Référence : 59:55,5
Date : 1953
Thème 2 : Vie de la société
Décor monumental et décor politique : la Diana de MOntb.
Auteur : M.Christian de Mérindol
Référence : 58 P.95à134
Thème 1 : héraldique
Thème 2 : Architecture
Lieux : Montbrison, La Diana
découverte
Auteur : M.Noël thiollier
Référence : 27 P.445à450
Date : 1941
Thème 1 : Lapidaire
Thème 2 : Vie de la société
Lieux : Roche la Molière
Découverte d’anciennes sépultures à Aubignieu, commune de St Bonnet le Coureau. Communication de M.Thevenet. Observations de M.V.Durand
Auteur : M.Thevenet
Référence : 7 P.321à324
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Bonnet le Coureau
Découverte d’antiquités gallo-romaines à Goincel, commune de Poncins. – Communication de M. Noël Thiollier
Date : 1892

BD, Tome VI, Découverte d’antiquités gallo-romaines à Goincel, commune de Poncins. – Communication de M. Noël Thiollier., pages 271 à 274, La Diana, 1892.

Découverte d’antiquités gallo-romaines à Goincel, commune de Poncins. – Communication de M. Noël Thiollier.

M. Noël Thiollier envoie la note suivante :

Dans le courant du mois de novembre dernier, M. Beauverie, l’artiste bien connu de la Diana, avait trouvé chez un habitant de Goincel, commune de Poncins, un bronze représentant un petit animal qui parait avoir porté un personnage sur son dos et dont il a bien voulu nous offrir le croquis ci-dessus (1). Cet objet provenait d’une terre voisine où l’on remarquait des fragments de poteries. M. Beauverie nous fit part de sa découverte, et le 24 avril dernier nous nous rendions à Goincel et faisions ouvrir une tranchée dans l’endroit indiqué.

_____________

(1) Cet animal, que le dessin fait connaître mieux que toute description, est en bronze fondu. Il ressemble à un lion ou à une panthère: c’est probablement à un Bacchus enfant qu’il devait servir de monture.

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L’emplacement dépend de la propriété Mercier et est situé à 35 mètres environ du chemin de Goincel à Charmillange. Tous les objets découverts étaient à une profondeur variant de 0 m 25 à 1 mètre.

Les fouilles ont mis à jour :

1° Un grand nombre de poteries, dont une partie de style gaulois, sans qu’on puisse affirmer qu’elles remontent à l’époque de l’indépendance. Ce sont des ustensiles de ménage. ollas, plats, terrines ornés de dessins en losange et en carré, fragments de vases à engobes coloriés, et beaucoup d’ampho­res dont plusieurs ressemblent comme terre à celles d’Essalois. L’argile contient en effet des traces de basalte ; ce fait indique, comme nous l’a fait remarquer M. Vincent Durand, que nos ancêtres faisaient venir leurs vins de l’étranger et probablement d’Italie. Sur le col d’une de ces amphores se trouve l’estampille du potier avec les lettres ESEX ;

2° Une monnaie gauloise au type éduo-ségusiave, semblable à celles qu’on trouve en si grand nombre à Essalois ;

3° Quatre clous à large tête et d’environ 0 m 10 de longueur ;

4° Enfin, une très grande quantité d’ossements d’animaux, surtout de porcs et de sangliers, parmi lesquels nous signalerons quatre superbes défenses.

Tous ces objets étaient accumulés sur un espace de 5 à 6 mètres carrés, en dehors duquel les fouilles n’amenèrent plus aucune découverte. Aussi avons‑nous cru tout d’abord être en présence d’une sépulture. Cependant le grand nombre d’ossements d’animaux et la diversité des débris de poterie, dont presqu’aucun ne se ressemble, rend plus admissible l’hypothèse d’une voirie ou d’une dépendance d’habitation; mais l’état des récoltes nous a empêchés de pousser nos recherches plus loin, ce que nous espérons pouvoir faire une fois les moissons levées.

A une petite distance, au N.-E., au lieu de la Sciolet, on a découvert, il y a cinq ans, douze haches en bronze pesant chacune un kilogramme environ et vendues à un ferblantier de Feurs qui les a lui-­même revendues à Lyon.

Ajoutons qu’on est là tout près d’une voie romaine qui, partant de Feurs, passe à Naconne pour traverser la plaine et gagner Clermont par les montagnes du Forez.

Découverte d’antiquités romaines à Savignieu. – Communication de M. L. Rony
Date : 1890

BD, Tome V, Découverte d’antiquités romaines à Savignieu. – Communication de M. L. Rony., pages 343 à 344, La Diana, 1890.

 

Découverte d’antiquités romaines à Savignieu. – Communication de M. L. Rony.

 

M. L. Rony offre à la Société un denier d’argent de Gordien-le-Pieux au revers Fortuna redux (Cohen, 2e édit. n° 97). I1 a été trouvé pendant l’hiver de 1889 à 1890 dans la commune de Savignieu, au N.-O. de l’ancien prieuré aujourd’hui complètement détruit, dans une terre appartenant à un sieur Gonnard et faisant partie du n° 104, section D, du plan cadastral.

Avec cette monnaie, les travaux agricoles ont amené au jour des substructions informes et des fragments de poteries grossières et de tuiles à rebords. Tous ces débris ont été employés à ferrer le chemin vicinal no 2 dans la partie avoisinant le pont sur le Vizézy.

Découverte d’objets antiques en bronze dans la commune de Bard. – Cmimunication, de M. E. Brassart
Date : 1892

BD, Tome VI, Découverte d’objets antiques en bronze dans la commune de Bard. – Cmimunication, de M. E. Brassart., pages 358 à 359, La Diana, 1892.

Découverte d’objets antiques en bronze dans la commune de Bard. – Cmimunication, de M. E. Brassart.

M. E. Brassart dépose sur le bureau deux patères ou casseroles en bronze de l’époque romaine et fournit les explications suivantes ;

« Ces deux objets que j’ai l’honneur de vous communiquer ont été trouvés à la porte de Montbrison, il y a une dizaine de jours, dans un pré où le propriétaire, M. Duchez, fait creuser un bassin de natation. Ils gisaient à 1m, 50 de profondeur dans une couche de débris noirâtres, en compagnie, de rares fragments de tuiles à rebords et de poteries grossières. Le lieu précis de la découverte se trouve sur, la commune de Bard, entre le chemin d’intérêt commun n° 1 et la rivière du Vizézy, à 100 mètres environ en amont de l’embouchure du ruisseau de la Tuilière qui forme limite avec Montbrison ; il porte les numéros 1 et 3, section A, du plan cadastral et fait partie du territoire appelé le Grand Pré.

Ces deux casseroles, fortement avariées, ont des dimensions presque identiques; elles diffèrent surtout par l’ornementation de leurs queues. La plus petite mesure extérieurement, dans ses, plus grandes dimensions, en hauteur 0m, 205 et en largeur 0m, 124 ; sur le manche est ciselé en bas-relief un personnage imberbe, nu, la main droite appuyée sur un autel et tenant de la main gauche une houlette (pedum) ; au-dessus de la tête une flûte de Pan; au fond, un arbre, dont les branches sont chargées de fruits, est gravé en creux. Le trou de suspension a été percé grossièrement après coup à l’aide d’un poinçon. L’autre patère, dont les dimensions sont en hauteur 0m 210 et en largeur 0m 127, a son manche décoré de divers objets en relief difficiles à déterminer: on reconna”t sûrement un caducée et un bélier. Le trou de suspension est trilobé.

L’exécution des deux patères est soignée, mais l’ornementation a peu de valeur artistique ; elle offre la plus grande analogie avec celle de certaines casseroles ou patères provenant de la trouvaille de Chalain dUzore (1). Cette ressemblance nous permet de leur assigner la même époque de fabrication, le milieu du IIIe siècle ».

Découverte d’un aqueduc près de Feurs. Communication de M. le comte de Poncins
Date : 1885

BD, Tome III, Découverte d’un aqueduc près de Feurs, Communication de M. le comte de Poncins, pages 43 et 44, Montbrison, 1885.

 

Découverte d’un aqueduc près de Feurs.

Communication de M. le comte de Poncins.

M. le comte de Poncins annonce la découverte récente au domaine des Quatre, près de Feurs, et à 3 kilomètres plus au sud-est, de deux tronçons d’aqueduc qui paraissent être le prolongement l’un de l’autre et servaient sans doute à conduire l’eau à Feurs. Des recherches vont être entreprises pour déterminer le point d’origine et le parcours de cet ouvrage ; il sera rendu compte à la Société de leur résultat.

Découverte d’un bracelet préhist. à Montrond les Bains
Auteur : Melle Myriam Philibert, Alain Robin, Robert Périchon
Référence : 53 P.47à49
Thème 1 : bijoux
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Montrond les Bains
Découverte d’un trésor antique à Chalain d’Isoure. – Communication de MM. Thevenet et E. Brassart
Date : 1889

BD, Tome V, Découverte d’un trésor antique à Chalain d’Isoure. – Communication de MM. Thevenet et E. Brassart., pages 77 à 81, La Diana, 1889.

 

Découverte d’un trésor antique à Chalain d’Isoure. – Communication de MM. Thevenet et E. Brassart.

 

M. Thevenet ne pouvant assister à la séance, M. Brassart met sous les yeux de l’assemblée les croquis qu’il a envoyés de divers objets antiques découverts à Chalain d’Isoure et fournit en son nom et au sien propre les explications suivantes :

Une ancienne connaissance de la Diana, M. Charles, propriétaire à la Pierre Murée, commune de Chalain, auteur de découvertes de substructions et objets antiques dont M. Thévenet nous a entretenus en 1887 (1), était occupé, au commencement de 1889, à débarrasser un champ qu’il possède, à 300 mètres environ en soir de ses précédentes fouilles, de fondations fort solides qui en entravaient la culture. Le 4 mars 1889, il était arrivé à détruire tout ce qui le gênait, lorsqu’il rencontra, en dehors et à un angle des substructions démolies, une cachette creusée dans le terrain et recouverte par une tuile à rebords entière, mesurant 0m 55 de long sur 0m 32 au petit bout et 0m 36 à l’autre.

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(I) Bulletin de la Diana, t, IV, pages 205 et suivantes, figure et plan.

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De cette cachette sortit le trésor dont voici l’inventaire succinct :

21 bagues, dont 3 en or et 4 en argent, les unes et les autres ornées d’intailles grossières. Ces 7 bagues, d’un très fort volume, sont creuses, formées de feuilles de métal travaillées au repoussé, et remplies à l’intérieur avec de la résine. Les 14 autres bagues sont en argent, unies, et de différents diamètres.

9 bracelets, dont un en argent doré avec fermoir composé de deux petits anneaux que réunissait une chaîne ou une goupille ; 4 en argent, anneaux plats et fermés; 2 en argent, anneaux ouverts, les bouts renflés et ornés de grossières guillochures; 2 autres en argent, ouverts aussi, les bouts terminés en têtes de serpents.

2 colliers en or, le premier formé de dix-huit plaquettes rondes ajourées d’une étoile et réunies par de petits chaînons, longueur totale 0m 44; le second, simple chaîne très mince, longueur 0m 305.

1 pendant d’oreille composé de deux cercles minces réunis par le crochet de suspension.

12 cuillères d’argent, dont 10 du modèle fig. 1689 du Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Daremberg et Saglio, et 2 du modèle fig. 1688 du même ouvrage.

2 passoires en bronze argenté, l’une de 0m 20 de diamètre, percée de trous formant une élégante grecque, l’autre de 0m 11 de diamètre, à trous disposés en rosace. Les queues rappellent celles figurées sous le n° 1731 au mot Colum, dans le même dictionnaire.

10 casseroles, patères et récipients à placer sous les passoires, le tout en bronze. La plupart sont argentés. On remarque une casserole dont la queue porte la marque NIGELLIO F et deux patères à manches ciselés sur leur face supérieure : sur l’un paraît un oiseau aquatique empiétant une guirlande, sur l’autre un oiseau vole au dessus d’un vase.

1 buire ou aiguière en bronze de 0 m 15 de hauteur; Elle est d’un très joli profil et pourvue d’une seule anse latérale finement ciselée ; c’est la pièce la plus artistique de toute la trouvaille.

1 autre vase en bronze ayant la forme d’un entonnoir renversé ; il a une anse ronde latérale ; ce vase contenait des monnaies d’argent dont il sera parlé dans un instant.

4 plats en bronze, dont 3 creux et argentés.

3 seaux en bronze de petites dimensions, anse de suspension mobile, hauteur 0m 15.

1 petite marmite forme tupin, avec anse de suspension mobile, hauteur 0m 18.

Environ 395 monnaies d’argent à bas titre ou billon contenues dans le vase en cône tronqué et ainsi inventoriées par M. Philippe Testenoire-Lafayette (1):

_______________

(1) Forez pittoresque et monuniental, page 424

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Titus (restitution, un seul exemplaire),

Septime Sévère,

Caracalla,

Elagabale,

Julia Soemias (un seul exemplaire),

Alexandre Sévère,

Marnée,

Pupien (un seul exemplaire),

Gordien III,

Philippe père,

Otacilie,

Etruscille,

Hostilien (un seul exemplaire),

Herennius Etruscus,

Trébonien Galle,

Volusien,

Valérien,

Mariniane (deux exemplaires),

Gallien,

Salonine,

Salonin,

Plus une pièce de potin gaulois au type de l’animal cornu, attribuée par M. de Barthélemy aux Eduens et si commune en Ségusiavie.

Environ 1080 monnaies de bronze enfouies à même le terrain, et sur lesquelles M. Philippe Testenoire-Lafayette a reconnu les tètes suivantes:

Domitien (un seul exemplaire),

Adrien,

Sabine,

Antonin-le-Pieux,

Faustine mère,

Marc-Aurèle,

Faustine jeune,

L. Verus,

Lucille,

Commode,

Septime Sévère,

Julia Domna,

Caracalla,

Alexandre Sévère,

Marnée,

Maximin I,

Maxime César,

Gordien III,

Philippe père,

Otacilie,

Dèce (un seul exemplaire).

Sur ces 1080 monnaies on compte à peine une douzaine de moyens bronzes, tout le reste est en grand bronze.

En résumé, cette trouvaille ne contient aucun objet ayant une valeur artistique exceptionnelle, mais elle est très intéressante dans son ensemble. En effet, elle fournit un curieux spécimen de la composition du mobilier métallique d’un gallo-romain vers 260, époque à laquelle l’enfouissement du trésor peut être fixée avec une vraisemblance approchant de la certitude, grâce aux indications fournies par les monnaies en nombre qui en font partie. Cette époque est celle que l’on assigne aussi à divers autres dépôts monétaires trouvés en Forez ; elle dut être marquée par quelque grand désastre public: guerre civile ou incursion de barbares.

Le trésor de Chalain ne présente pas l’liomogénéité de celui de Limes (1). A côté d’objets de bronze d’un style encore empreint des traditions du grand art et qu’on peut croire venus de père en fils à leur dernier possesseur, figurent des bijoux d’une exécution presque barbare et qui font songer à des traditions gauloises encore survivantes après trois siècles d’occupation romaine, ou même à l’art nouveau qui devait éclore sous les influences germaniques à l’époque mérovingienne.

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(1) Bulletin de la Diana, t. II, pages 408 et suivantes, planches.
Découverte d’un trésor antique à Chalain d’Isoure. Communication de MM.Thevenet et E.Brassart
Auteur : MM.Thevenet et E. Brassart
Référence : 5 P.77à82
Thème 1 : bijoux, monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Chalain d'Uzore
Découverte d’un vase antique et d’un clusel dans la commune de Cuzieu. – Communication de MM. J. Desjoyaux et E. Brassart
Date : 1890

BD, Tome V, Découverte d’un vase antique et d’un clusel dans la commune de Cuzieu. – Communication de MM. J. Desjoyaux et E. Brassart., pages 157 à 159, La Diana, 1890.

 

Découverte d’un vase antique et d’un clusel dans la commune de Cuzieu. – Communication de MM. J. Desjoyaux et E. Brassart.

 

M. Brassart, en son nom et celui de M. J. Desjoyaux, absent, donne les explications suivantes sur un vase antique communiqué par ce dernier dans la précédente séance (voir plus haut page 82).

Ce vase à une seule anse, que la photographie mise sous les yeux de la Société nous dispensera de décrire, représente une tête de femme ; il est en terre noire, pâte tendre, et haut de 0m 17. il est à croire que le céramiste auteur de ce travail s’est servi d’un moule pour ébaucher son oeuvre, mais il y est revenu d’une façon si complète qu’il n’existe plus trace du procédé industriel.

Cette tète, d’un profil noble et gracieux, peut soutenir la comparaison avec des objets similaires trouvés en Grèce, et néanmoins il n’y a pas témérité à présumer qu’elle a été exécutée en Gaule, à Lezoux peut-être, où notre savant confrère, M.Plicque, a exhumé des pièces si remarquables, qu’il attribue à des ouvriers d’origine orientale, fixés dans cette partie de l’Auvergne vers la deuxième moitié du ler siècle de notre ère.

Cette forme de vase a continué d’ètre usitée pendant le siècle suivant; de nombreux spécimens mais généralement plus petits en ont été rencontrés, dans les officines de l’Allier fouillées avec tant de succès par notre confrère M. A. Bertrand, vice-président de la société d’Emulation de l’Allier. Ce savant et généreux archéologue a mème enrichi notre musée de moulages d’objets de cette série ; mais ce sont des produits purement commerciaux et ayant une valeur artistique limitée.

Le vase qui nous occupe a été ramené au jour par des travaux de défoncement pour plantation de vigne, exécutés, au printemps de 1889, dans une terre près du village de Bourgée Froide, commune de Cuzieu. Très probablement il faisait partie d’un mobilier funéraire, car il a été rencontré à une faible profondeur dans un trou camé d’environ 0m 60 de côté, rempli de terre noirâtre et de cendres, en compagnie de nombreux fragments d’autres poteries dont la plupart ont été laissés sur place. Nous avons reconnu des morceaux d’un dolium qui servait sans doute d’enveloppe protectrice aux divers objets composant cette sépulture par ustion et nous avons recueilli des débris de plusieurs vases parmi lesquels étaient ceux d’une assiette en terre blanchâtre, d’un vase à piédouche, revêtu d’une couverte rouge-brun, peut-être une salière, d’un plateau décoré de côtes verticales et d’un vase en terre pâle couvert d’ornements penniformes, en relief.

Le lieu précis de la découverte est situé dans la parcelle n° 519, section B du cadastre, à 7m du chemin d’intérèt commun n° 105, de Sury à Bellegarde, bornant à l’ouest la parcelle en question et à 45m du mur de clôture séparant le n° 519 du n° 507.

Une visite faite au village de Bourgée Froide, le 6 novembre 1889, en compagnie de M. Vincent Durand, nous a fourni l’occasion de constater aussi, dans une terre située à 250m au N.-E. de celle ci-dessus confinée, l’existence d’un clusel en majeure partie détruit par des travaux pour plantation de vigne.

Ce curieux souterrain, creusé dans un conglomérat de graviers, se voit à l’angle S.-E. d’une clôture occupant le n° 493, section B du cadastre. Sa longueur était d’environ 15m, sa hauteur d’environ 1m 80, sa largeur de 1m 20. Le sommet de la voûte à plein cintre est à environ 1m du sol. Il se dirigeait très sensiblement de l’E. à l’O., perpendiculairement au chemin rural appelé du Bois des Armes (1). Son entrée en pente douce était à 1″E. D’après les renseignements fournis par le propriétaire qui a fait exécuter le défoncement, ce clusel aurait été plus large vers le milieu de sa longueur, il y aurait eu là une espèce de chambre.

_______________

(1) Ce nom de Bois des Armes n’a probablement pas la signification arcbéologique qu’on serait tenté de lui attribuer tout d’abord ; il n’y a la peut-être qu’une forme corrompue du mot herme, très commun dans les anciens textes pour désigner des terres incultes. (Note de M. V. Durand).
Découverte d’un vase antique et d’un clusel ds la commune de Cuzieu. Communication de MM.J.Desjoyaux et E. Brassart
Auteur : MM.J.Desjoyaux et E.Brassart
Référence : 5 P.157à159
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Cuzieu
Découverte d’une inscription antique à Chagnon.Communication de MM.Félix Thiollier et Testenoire-Lafayette
Auteur : MM.Thiollier, Testenoire-Lafayette
Référence : 4 P.172à180
Thème 1 : Inscription
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Chagnon
Découverte d’une voie antique à St Martin La Sauveté
Auteur : M. V. DURAND
Référence : 1, P.55À57
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Martin La Sauveté
Découverte d’une inscription antique à Chagnon. Communication de MM. Félix Thiollier et Testenoire-Lafayette
Date : 1887

BD, Tome IV, Découverte d’une inscription antique à Chagnon. Communication de MM. Félix Thiollier et Testenoire-Lafayette, pages 172 à 180, Montbrison, 1887.

 

Découverte d’une inscription antique à Chagnon. Communication de MM. Félix Thiollier et Testenoire-Lafayette.

 

M. Félix Thiollier fait hommage à la Société du moulage en plâtre d’une inscription romaine très intéressante, qui vient d’être découverte à Chagnon, canton de Rive-de-Gier, dans le voisinage de l’aqueduc antique destiné à amener les eaux du Gier à Lyon.

Voici l’historique de cette découverte. Le 27 avril dernier, les terrassiers employés à la construction du nouveau chemin vicinal de Chagnon à Saint-Romain-en-Jarez rencontrèrent, en abattant le talus supérieur de ce chemin, en un point situé à 300 mètres environ au N.-O. du village, sur la rive droite de la Durèze et à quelques mètres au dessous de l’ancien chemin, une pierre de grès, plate, rectangulaire, couchée presque horizontalement et dont la face tournée vers le sol était couverte de caractères que ne purent déchiffrer les inventeurs. Ceux~ci firent mieux: ils s’abstinrent de la mutiler, et une note insérée au journal la Loire républicaine fit connaître qu’une inscription en lettres latines, romaines et grecques, venait de revoir le jour à Chagnon.

Cette indication pouvait laisser des doutes sur la valeur du monument épigraphique signalé. M. Auguste Chaverondier ; le savant et zélé archiviste du département, ne crut pas néanmoins devoir la négliger ; il voulut bien prévenir M. Thiollier, l’engagea à venir sur les lieux et, le dimanche 1er mai, tous deux se rendaient à Chagnon avec M. Gros, employé aux archives départementales, et M. Thiollier fils.

La pierre était restée à la même place où elle avait été découverte. M. Thiollier l’a photographiée et, grâce au concours aussi gracieux qu’empressé des habitants du village, il a pu mener à bien la longue et laborieuse opération d’un estampage en papier susceptible de fournir un bon moulage en plâtre. Le résultat combiné de ces deux opérations a même permis de mieux lire certaines lettres liées de la fin des lignes, où quelques parcelles de gravier adhéraient encore à ce moment.

M. Chaverondier a annoncé l’importante découverte qui venait d’être faite et publié le texte de l’inscription dans une courte notice insérée dans le Mémorial de la Loire du 2 mai et la Loire Républicaine du 3, et tirée à part le môme jour, avec note rectificative (imprimerie Théolier, 2 pages in-8°).

Ce texte est ainsi conçu :

EX AVCTORITATE
IMP CAES TRAIA
NI HADRIANI
AVG NEMINI
ARANDI SER
ENDI PANG
ENDIVE I VS
EST INTRA ID
SPATIVM AG
RI QVOD TVTE
LAE DVCTVS
DESTINATVM
EST

Le dernier T et l’E d’AVCTORITATE, le T et l’R de TRAIANI et d’INTRA, l’N et 1’I final d’HADRIANI, le second T et l’E de TVTELAE sont liés.

Ex auctoritate imperatoris Caesaris Trajani Hadriani Augusti, nemeni arandi, serendi, pangendive jus est intra id spatium agri quod tuteloe ductus destinatum est.

Traduction de M. Chaverondier : « Par ordre de l’empereur César Trajan Hadrien Auguste, personne n’a le droit de labourer, de semer ou de planter dans cet espace de champ qui est destiné à la protection de l’aqueduc. »

Les dimensions très approximatives de la pierre, qui n’est pas taillée fort régulièrement, sont : hauteur, 1m 58, compris 0m 50 de socle ; largeur, 0m 62, dont 0rn 56 pour l’inscription qui est entourée d’un cadre en saillie ; épaisseur, 0rn 20.

M Thiollier fait passer sous les yeux des membres présents une photogravure de l’inscription exécutée d’après son cliché. Il met la planche à la disposition de la Société, pour le Bulletin.

Il donne enfin communication des passages suivants d’une lettre que M.Héron de \7illefosse a bien voulu lui écrire, en réponse à l’envoi d’une épreuve de la photographie qu’il a faite sur l’original :

Paris le 7 mai 1887.

Monsieur et cher confrère,

La tuteta aquoeductus est connue par d’autres textes. Voici une inscription de Pola, en Istrie, mentionnant la tuteta aquoe :

Corpus Inscriptionum latinarum, V, n. 47.

Polae reperta a. 1831, dum area amphitheatri expurgatur. Extabat in musaeo usque ad annum 1857, quo inde sublata est et collocata supra portam Joviam.

L MENACIVS L- F- VEL
PRISCVS
EQVO-PVB-PRAEF-FABRVM-AED
IIVIR-IIVIR-QVINQ-TRIB-MIL
FLAMEN-AVGVSTOR-PATRON-COLON
AQVAM-AVG-INSVPERIOREM
PARTEM-COLONIAE-ET-IN-INFERIOREM
INPENSA-SVA-PERDVXIT-ET-IN-TVTELAM
EIVS DEDIT HS CCCC

« Frontin (c. 126) parle d’une zone neutre qui doit rester libre autour des aqueducs, et il ajoute que cette zone a été établie à cause des gens qui « aditus ad tutelam praecludebant ».

« Une inscription du midi de l’Italie (C. I. L., X, 444) mentionne une donation de terres faite à un collège de Silvain, « ad cultum, tutelam que et sacrificia in omne tempus posterum ».

« Vous avez mis la main sur un texte très intéressant, gravé sous Hadrien, entre les années 117
et 138, et qui mérite d’être illustré par un bon commentaire : il y a là de quoi faire une très jolie dissertation.

« Agréez, etc.,

« A.HÉRON DE VILLEFOSSE . »

M Vincent Durand fait remarquer que le mot tutela, outre le sens de protection, a aussi celui d’entretien d’un ouvrage d’art : l’expression, service de l’aqueduc, ne serait peut-être pas une traduction bien littérale, mais elle rendrait assez fidèlement, en l’espèce, le sens complexe du mot latin.

M. le président félicite et remercie M. Thiollier.

M. Testenoire-Lafayette ajoute les explications suivantes au sujet de la découverte de Chagnon :

Dans les trois ouvrages spéciaux sur l’aqueduc du Gier à Lyon (1), on ne trouve mention d’aucune inscription qui y soit relative, et l’érudit M. Chaverondier n’en connaît aucune, ni pour cet aqueduc, ni pour les deux autres qui amenaient les eaux à Lugdunum.

Cette découverte a donc une véritable importance, et elle est faite sur un point particulièrement intéressant.

_______________

(1) DELORME : Recherches sur les aqueducs de Lyon construits par les Romains ; Lyon, 1760.
ALEXANDRE FLACHERON, architecte : Mémoire sur trois anciens aqueducs qui amenaient à Lyon les eaux du Mont-d’Or, de la Brevenne et du Gier ; Lyon, 1840.
PAUL DE GASPARIN, ancien ingénieur des ponts et chaussées. Reconnaissance de l’aqueduc romain qui amenait à Lyon les eaux de la vallée du Gier. Mémoires de l’académie de Lyon, classe des sciences, t. VI, 1856, pp. 202 à 239.

_______________

L’aqueduc du Gier à Lyon traversait la vallée de la Durèze à 1500 mètres environ en aval et au sud-est du village de Chagnon, au moyen d’un siphon composé de huit ou dix tuyaux de plomb (1). Le réservoir de chasse d’où partaient ces tuyaux existe encore, ainsi que les restes du pont-aqueduc qui les soutenait an-dessus du ruisseau, et dont l’extrados est à 82 mètres au-dessous de la sole du réservoir (2). Il ne reste plus rien du réservoir de fuite dans lequel ce siphon versait les eaux, sur l’autre bord de la vallée, sous le village de Saint-Genis-Terrenoire. M. de Gasparin (3) dit qu’on ne trouve dans l’antiquité aucun exemple, sur une grande échelle, d’une construction de cette nature, si ce n’est à Constantinople, dans les aqueducs de Bourgas construits en 527.

Mais ce n’est pas à cette ligne principale de l’aqueduc qu’il faut rapporter l’inscription de Chagnon. Le point où elle a été trouvée en est éloigné d’environ 1800 mètres, et il existe très près de ce point des vestiges d’une autre conduite d’eau. L’autre côté de la vallée, c’est à dire la rive gauche de la Durèze, présente aussi des restes d’une conduite d’eau et un souterrain paraissant avoir servi à cet usage.

Quelle était la destination de cette double conduite d’eau, qui remontait de l’un et de l’autre côté de la Durèze, sur une longueur de plusieurs kilomètres? M. de Gasparin (4) pense qu’elles devaient amener aux deux réservoirs de l’aqueduc principal les eaux de la Durèze et de ses affluents.

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(1) V. le plan de ce réservoir dans le mémoire de M. Flacheron, planche III, fig. I.
(2) De Gasparin, p. 212.
(3) Ibid., p. 206.
(4) De Gasparin, pp. 214, 215.

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L’inscription de Chagnon vient appeler l’attention des archéologues sur cette question et sur d’autres non moins intéressantes qui se rattachent à la construction du grand aqueduc romain, et que l’étude de sa traversée sur la vallée de la Durèze peut élucider. Le moment de cette découverte est opportun pour poser ces questions. Afin qu’elles soient plus facilement comprises, on joint à la présente note une copie du plan annexé au mémoire de M. de Gasparin, pour la partie supérieure de l’aqueduc, depuis sa prise dans le Gier, jusqu’à la limite des départements de la Loire et du Rhône.

On remarquera, dans la vallée de la Durèze ou de Chagnon, le tracé du siphon qui la traversait et celui des deux conduites latérales au ruisseau.

M. de Gasparin a Indiqué par le signe : I : cinq points où Il a constaté les restes de ces conduites, deux sur celle de la rive droite et trois sur celle de la rive gauche. L’inscription a été trouvée à peu près à moitié distance entre le village de Chagnon et le point :I: le plus rapproché. L’endroit où elle était enfouie est certainement très près de la conduite; mais comme cette conduite n’a pas été rencontrée là, et que la pierre était renversée, on ne peut rien conclure de précis quant à la largeur de la bande de protection dont cette pierre indiquait la limite.

Le plan de M. de Gasparin porte une ligne ponctuée à peu près parallèle à l’aqueduc principal et interrompue vers le passage des ruisseaux ; cette ligne ponctuée porte l’indication, « tranchées supérieures » .M. de Gasparin (1), au moyen de nivellements soigneusement faits, a retrouvé les vestiges de cette tranchée, sur beaucoup de points où elle n’était plus apparente à la surface du sol, mais à partir seulement de la Varizelle, près de la naissance du grand aqueduc, jusqu’au delà du vallon de la Durèze; il ne l’a plus rencontrée entre ce dernier point et Lyon. Cette tranchée est tout à fait distincte des deux conduites de la vallée de Chagnon. M. de Gasparin (1b) voit là un tracé primitif d’essai pour le grand aqueduc, tracé auquel on aurait renoncé parce que ce système de canal, suivant les sinuosités des vallées, aurait doublé la longueur totale de l’ouvrage.

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(1) De Gasparin, pp. 213, 214.
(1b) Ibid., p. 215.

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D’autre part, pour traverser directement les vallées par un aqueduc à niveau continu, Il aurait fallu d’immenses ponts ; celle de l’Iseron aurait exigé des arceaux de 140 mètres de hauteur, prolongés sur une étendue de 3.000 mètres, ce qui aurait été impraticable (2).

C’est après ces tâtonnements, dont on ne retrouve plus de traces entre Saint-Genis-Terrenoire et Lyon, que les ingénieurs romains auraient déterminé le plan définitif de l’aqueduc et employé le système des siphons. Le réservoir de Chagnon aurait été ainsi « une véritable machine à expériences », tandis que « le réservoir de Soucieu près de Lyon est une oeuvre d’art faite en connaissance de cause (3). »

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(2) Ibid., p. 205.
(3) Ibid., p. 218.

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D’autres auteurs estiment que ces tranchées supérieures étaient « des travaux destinés à protéger le canal contre les érosions des eaux pluviales « , et encore que ces tranchées et les deux conduites latérales à la Durèze ont remplacé, à des époques postérieures et de décadence, des ponts-aqueducs et d’autres travaux d’art tombés en ruines.

Quoiqu’il en soit de ces diverses opinions, les travaux romains dans la vallée de Chagnon et l’inscription qui vient d’y être trouvée peuvent donner lieu à des dissertations intéressantes.

Voici des points que cette découverte pourrait rendre certains :

La pierre où cette inscription est gravée est une borne servant à délimiter une bande de terrain destinée à protéger, non l’aqueduc principal, mais la conduite accessoire établie sur la rive droite de la Durèze ;

Cette conduite, et par conséquent l’aqueduc principal, fonctionnaient sous l’empereur Hadrien (117-138 de J-C.).

Les questions suivantes pourront être éclaircies par des études plus approfondies et de nouvelles recherches.

Quelle était la largeur de la bande de protection ?

Quelle était la destination des tranchées supérieures constatées par M. de Gasparin ?

Les deux conduites latérales au ruisseau de la Durèze amenaient-elles les eaux de cette vallée au grand aqueduc du Gier ?

Et plus généralement, ce grand aqueduc recevait-il les eaux du Langonan, du Janon, et même, comme le disent d’anciens auteurs, celles du Furan par une tranchée souterraine, sous le château de Rochetaillée ?

Aux épigraphistes, et particulièrement à notre éminent collègue, M. Allmer, reste dévolu le soin de rapprocher l’inscription de Chagnon des autres monuments similaires et des textes relatifs aux anciens aqueducs.

La séance est levée.

Le Président,

Cte. DE PONCINS.

Le membre faisant fonction de secrétaire,

Eleuthère BRASSART.

Découverte de corbeaux en terre cuite à Pommiers
Auteur : MM.Noêl Thiollier, Gabriel Deroure
Référence : 23 P.65à69
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Pommiers en Forez
Découverte de l’emplacement d’une officine de potiers gallo-romains à Chantegrelet, commune de Savignieu. – Communication de MM. Huguet et Rochigneux
Date : 1892

BD, Tome VI, Découverte de l’emplacement d’une officine de potiers gallo-romains à Chantegrelet, commune de Savignieu. – Communication de MM. Huguet et Rochigneux., pages 355 à 358, La Diana, 1892.

Découverte de l’emplacement d’une officine de potiers gallo-romains à Chantegrelet, commune de Savignieu. – Communication de MM. Huguet et Rochigneux.

M. Rochigneux, au nom de M. Huguet et au sien, fait l’exposé suivant.

« On vient de découvrir sur le territoire de la commune de Savignieu, à environ cent cinquante mètres en nord-est de l’étang de ce nom, l’emplacement, au lieu dit Chantegrelet, d’un atelier de potiers de l’époque gallo-romaine. Les terres qui en recèlent les vestiges ont une superficie de plus de deux hectares partagée entre plusieurs propriétaires et sont situées sur un relief assez développé de la plaine où l’on jouit d’un air fort salubre et d’une vue agréable et étendue; elles portent le numéro 159, section C, et les n° 167 et 169 section F, du plan cadastral.

Cette officine s’est révélée d’abord au cours d’un premier minage exécuté par le sieur Roux, il y a plusieurs années (1), et surtout l’hiver dernier lors des défoncements entrepris par les sieurs Martin Brunel et Donjon son gendre dans une parcelle du n° 169 leur appartenant. Ces deux agriculteurs, intrigués dès le début de leur travaux par l’abondance insolite des débris anciens rejetés des tranchées, voulurent bien nous prévenir de leurs trouvailles et mirent ensuite, nous nous faisons un devoir et un plaisir de le signaler, la plus grande complaisance à faciliter nos recherches.

Voici quels sont les résultats de nos fouilles sommaires. Nous avons constaté que la couche végétale dissimulant les restes antiques présentait des épaisseurs très inégales et variant de 0m 40 à 1m 30 ; quant à la couche archéologique, de puissance également fort variable, elle comprenait outre de rares matériaux de construction, granit, calcaire et blocs de chaux, des amas d’argile tamisée, de sable pur, des monceaux de fragments de tuiles à rebords, de poteries paraissant brisées surtout par le tassement des terres, des rebuts de fabrication, de la cendre de four ; on y a rencontré aussi des portions de meules à bras, des moules en argile, des outils de potier (2), et sur des scories, des traces assez considérables de poudre de manganèse, etc., etc.

Ces témoignages d’industrie et l’absence de preuves certaines d’incendie font conjecturer que l’établissement a dû être abandonné pour quelque cause majeure, ou renversé en pleine exploitation à une époque que rien, toutefois ne peut nous permettre de préciser.

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(1) Nous apprenons au dernier moment qu`à cette époque les ouvriers avaient rencontré, dans cet endroit, des fondations de murs et trois foyers, ce que confirme partielment l’aspect actuel des lieux, couverts de cendre et de débris céramiques sur trois points surtout.

(2) Nous signalerons notamment un superbe polissoir en silex.

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Tous les genres de poterie plus ou moins grossière, grise ou rouge, se rencontrent à Chantegrelet ; les pièces plus nombreuses et d’un usage commun sont des amphores, des vases des genres seria, dolium, des lagènes, des urnes, des patères, des jarres, des réchauds trépieds, des plateaux, des assiettes, et surtout par des cruches, pichets ou vases à liquides, de modèles très divers, mais généralement de facture élégante. On devait même fabriquer à Chantegrelet de la vaisselle sigillée: nous en avons pour preuves un pain de terre grossière non cuite et pétrie dans un moule à reliefs, des fragments notables de grands bols très ornés, mais dépourvus d’engobe (1) ainsi que des coupes et assiettes décorées à la barbotine (2). En revanche, les vases à couverture bronzée ou plombifère y étaient rarissimes, nous n’en avons trouvé que quelques spécimens, ils portaient des ornements en creux.

Dans le voisinage immédiat de ces amas de poteries, nous avons recueilli plusieurs grandes ampoules de verre et des urnes en terre grise, le tout brisé, qui renfermaient des cendres et des ossements humains ; un de ces vases au moins avait été originairement placé dans un coffre de bois dont le terrain adjacent avait conservé l’empreinte et même quelques vestiges.

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(1) L’un porte la marque, du fabricant de moules EVTRIV.

(2) Plusieurs fonds de petits vases, ayant servi à obtenir des empreintes, étaient estampillés CVBEIIIO, avec un point dans l’O (Cubellii officina). La même marque figure sur des vases aux musées d’Annecy et de Vienne. V. Allmer, Inscriptions antiques de Vienne, p, 91, n° 1079.

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L’officine était desservie autrefois par le chemin, plus ou moins dévié aujourd’hui, qui conduisait de la voie Bolène à Bicêtre, par la, Croix de Sainte-Agathe ; nous avons des présomptions qu’un autre chemin devait en outre relier cet établissement à des groupes d’habitations échelonnées dans la direction du nord-est.

Des constatations trop superficielles ne nous permettent pas encore de formuler une opinion sur l’importance plus ou moins grande de la fabrique de poteries de Chantegrelet; nous estimons toutefois, en présence de découvertes incessantes, que la population de nos régions était jadis assez dense pour que les produits de cette industrie, même supposés considérables, aient pu trouver chez nous un écoulement facile et rémunérateur.

Découverte de l’emplacement d’une officine de Potiers gallo-romains à Chategrelet, commune de Savignieu. Communication de MM.Huguet et Rochigneux
Auteur : MM.Huguet et Rochigneux
Référence : 6 P.355à358
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Savigneux
Découverte de monnaies antiques dans la commune de Saint-André-le-Puy. – Communication de MM. J. Desjoyaux et P. Testenoire-Lafayette
Date : 1890

BD, Tome V, Découverte de monnaies antiques dans la commune de Saint-André-le-Puy. – Communication de MM. J. Desjoyaux et P. Testenoire-Lafayette, pages 234 à 236, La Diana, 1890.

 

Découverte de monnaies antiques dans la commune de Saint-André-le-Puy. – Communication de MM. J. Desjoyaux et P. Testenoire-Lafayette

 

M. Joseph Desjoyaux s’exprime ainsi : « Dans les premiers jours du présent mois de mars, un sieur Michon, de Saint-André-le-Puy, a découvert en plein champ, au cours de travaux de défoncement, un vase en terre rempli de monnaies antiques de bronze. Le lieu de la découverte s’appelle le Villain et porte le no 189, section A du cadastre de la commune.

« Le vase en argile a été brisé et ses morceaux ont été dispersés ; mais les monnaies recueillies viennent d’être examinées et inventoriées par notre confrère M. Philippe Testenoire-Lafayette si compétent dans toutes les questions de numismatique. Voici la note qu’il m’a chargé de vous communiquer :

Le petit trésor découvert à Saint-André-le-Puy se compose de 201 moyens bronzes romains dits follis du commencement du 1Ve siècle, ainsi répartis :
DIOCLETIEN
44 pièces
32 au R) genio populi romani
 
10 au R) de la Monnaie
 
1 au R} felix advent.augg. nn. (felix adventus augustorum nostrorum).
 
1 au R) fortunoe reduci coess.nn (coesarum nostrorum).
 
MAXIMILIEN-HERCULE
46 id.
38 au R) genio populi romani
 
7 au R) de la Monnaie
 
1 au R) salvis augg. et coess. Fel. Kart (salvis augustis et caesaribus felix Kathago)
 
CONSTANCE-CHLORE, césar
47 id.
34 au R) genio populi romani
 
8 au R) de la Monnaie
 
3 au R) salvis augg. et coess. fel Kart
 
2 au R) felix advent.augg. nn.
 
GALERE-MAXIMIEN, césar
44 id.
34 au R) genio populi romani
 
7 au R) de la Monnaie
 
2 au R) salvis augg. et coess. Fel Kart
 
1 au R) Fortunoe reduci coess.nn.
 
SEVERE II, césar
1 id.
1 au R) genio populi romani
 
Piéces frustes ou à nettoyer dont 3 sont des Maximien (Hercule ou Galère)
14 id.
Pièces envoyées en communication à Lyon
5 id.
Total
201 pièces
Cette petite trouvaille présente dans sa composition une rare homogénéité :
On sait que les deux empereurs Dioclétien et MaximienHercule s’étaient adjoints comme césars, en 292 de J. C., Constance-Chlore et Galère-Maximien et formèrent avec eux, jusqu’en l’an 305, ce qu’on a appelé la Tétrarchie.
Ce sont des monnaies de cette tétrarchie qui viennent d’être mises au jour; et, par une coïncidence singulière, les quatre empereurs qui se partageaient alors l’empire romain se trouvent représentés dans notre trouvaille presque exactement par quarts. – Cette égalité de proportion se retrouve même jusques dans la répartition des revers.
La trouvaille contient en outre une pièce du césar Sévère qui nous permet de fixer exactement l’époque de l’enfouissement.
En 305, Dioclétien et Maximien-Hercule abdiquèrent : Constance-Chlore et Galère-Maximien furent nommés augustes ; Sévère et Maximin-Daza, césars.
L’enfouissement est donc postérieur au 1er mai 305, date de la nomination de Sévère comme césar par Maximien-Hercule à Milan ; mais vraisemblablement il a été opéré en cette même année 305, parce que nous ne trouvons dans le dépôt (autant qu’un examen attentif, mais sans nettoyage, a permis de le constater) ni monnaies de l’autre nouveau césar Maximin-Daza, créé en même temps que Sévère, ni monnaies de Constance Chlore avec le titre d’auguste qu’il prit à cette même époque, ni pièces de Maxence ou de Constantin qui commencèrent à battre monnaie en 309, ni monnaies de Sévère avec le titre d’auguste (306), ni follis au R) conserv. urb. suoe, qui, suivant Eckhel, et d’après sa répétition sur les monnaies de Maxence, commença à paraître en cette même année 306. – Enfin les monnaies de Dioclétien et de Maximien-Hercule ne leur donnent pas le titre de Senior qu’on lit sur les monuments postérieurs à leur abdication.
Cette découverte est à rapprocher de celle faite en 1884 à St-Marcellin (Loire) (1), qui contenait également des pièces de bronze de la tétrachie ; mais le dépôt de Saint-Marcellin comprenait des monnaies de Constantin et son enfouissement était postérieur de quelques années à celui de Saint-André-le-Puy. De plus, il contenait à peu près également des moyens bronzes et des petits bronzes, tandis que les monnaies de Saint-André sont toutes des moyens bronzes (follis).

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(1) Le Forez pittoresque, p. 420.
Découverte de monnaies antiques ds la commune de St André le Puy. Communication de MM.J.Desjoyaux et P.Testenoire-Lafayette
Auteur : MM.J.Desjoyaux et P.Testenoire-Lafayette
Référence : 5 P.234à236
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St André le Puy
Découverte de monnaies au Montcel, commune de ST Sixte
Auteur : M.Paul Gaumon
Référence : 21 P.141à144
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Sixte
Découverte de peintures murales ds l’église d’Epercieu
Auteur : M.T.Rochigneux
Référence : 14 P.307à310
Thème 1 : peintures murales
Thème 2 : pictural
Lieux : Epercieu
Découverte de peintures murales ds l’église de la Commanderie de Verrières (commune de ST Germain Laval)
Auteur : M.Noël Thiollier
Référence : 49:55,6
Thème 1 : peintures murales
Thème 2 : pictural
Lieux : Verrières
Découverte de peintures murales ds l’église de St Maurice sur Loire
Auteur : M.J.déchelette
Référence : 19P.41à49
Thème 1 : peintures murales
Lieux : St Maurice sur Loire
Découverte de sarcophages du moyen-age à Saint-Germain-Laval
Date : 1885

BD, Tome III, Découverte de sarcophages du moyen-âge à Saint-Germain-Laval, pages 95 à 99, Montbrison, 1885.

 

Découverte de sarcophages du moyen-âge à Saint-Germain-Laval.

 

M. Vincent Durand dit qu’au mois de mars dernier, des fouilles ont été exécutées, pour la construction d’une maison, sur l’emplacement de l’ancien cimetière de Saint-Germain-Laval, abandonné depuis une vingtaine d’années et dont une partie, à l’angle sud-ouest, sur la route de Roanne au Puy, a été récemment aliénée.

A deux mètres environ de profondeur, les ouvriers ont mis à découvert plusieurs cercueils en grès régulièrement orientés et pressés les uns à coté des autres et d’un massif informe de maçonnerie, relié par un ciment très dur, qui a peut ètre fait partie des substructions de l’église ou chapelle de Saint-Germain-le-Vieux (1). Un seul parement paraît avoir été reconnu; il était en simple cailloutage. Le sol renferme quelques fragments de tuiles à rebords.

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(1) Voyez Aug. Chaverondier, Appendice à l’inventaire des titres du Comté de Forez p.593.

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La forme générale des sarcophages est celle d’un coffre quadrangulaire légèrement évasé à sa partie supérieure et notablement plus haut et plus large à la tête qu’aux pieds. Ils sont recouverts d’une dalle les débordant légèrement et dont le profil est celui d’un toit à deux pans dont l’arête supérieure aurait été enlevée et remplacée par une plate-bande de 0m 20 environ de largeur. C’est, avec moins de convexité, la forme encore usitée de nos jours pour le couvercle des cercueils de bois.

L’intérieur est quadrangulaire comme l’extérieur. Deux sarcophages, parmi les mieux conservés, ont été mesurés par M. Durand. La longueur du premier est de l m 86; la largeur à la tête, 0 m 71, aux pieds, 0 m 39; la hauteur à la tète, 0 m 59, aux pieds, 0 m 45 ; le tout extérieurement. Les dimensions du second sont presque identiques: longueur, 1m 91 ; largeur, 0m 64 et 0m 39; hauteur, 0m 55 et 0m 43. Les parois sont minces, 0m 06 environ; le fond seul atteint une épaisseur de 0m 15. La taille de la pierre est assez soignée.

Un cercueil en grès jaunâtre et d’assez mauvaise qualité, car il s’est brisé en six ou huit morceaux lorsqu’il a été retiré de terre, se distingue des autres par une croix patée de grande dimension grossièrement sculptée en relief derrière la tête. De plus, et toujours du côté de la tète, les angles en sont renforcés intérieurement par des parties triangulaires réservées dans la pierre comme pour encadrer la tête du mort. Ces espèces de coins ainsi disposés dans les angles mesurent 0m 22 sur un de leurs côtés, 0m 13 sur l’autre, et ont 0m 09 de hauteur. Leur présence pourrait dénoter une époque un peu plus basse. Le cercueil dont il s’agit est moins profond que les autres: il a seulement 0m 45 de hauteur à la tête et 0m 33 de creux. Il gisait aussi, parait-il. à un niveau moins bas. Lorsqu’il a été mis au jour, il était déjà privé de son couvercle (Pl. I, fig. 1).

Depuis, M. Eleuthère Brassart a vu,. mesuré et photographié un autre sarcophage plus curieux encore. Comme les précédents, il est en grès et sa face postérieure du côté de la tète est ornée d’une grande croix ancrée, au pied fiché, dans les angles de laquelle sont sculptées quatre autres croix de moindre dimension. Celles qui occupent le registre supérieur sont inscrites chacune dans une arcade et ont des lobes curvilignes; les deux autres, placées au dessous et largement patées, reproduisent exactement la forme des croix d’absolution qu’il était d’usage de déposer sur la poitrine des morts. Ce cercueil mesure 1m 90 de longueur extérieure, 0m 65 de largeur à la tête, 0m 29 aux pieds, 0m59 de hauteur à la tète, et 0m 46 aux pieds. L’épaisseur des parois varie de 0m 045 à 0m 06, celle du fond de 0m 10 à 0m 13. Contrairement à ce que l’on observe sur les autres, le cote de la tête est seul évasé, et les parois du bout opposé sont verticales: les parois latérales sont donc des surfaces gauches. On remarque que la face intérieure vers la tête a été layée à la broche en feuilles de fougères. Ce cercueil a malheureusement été brisé en deux (P1. I, fig.2).

A côté gisait, lors de la visite de M. Brassart, un couvercle brisé aussi dont la plate-bande médiane est côtoyée d’une cannelure et d’une baguette. Une autre cannelure triangulaire, aux bords adoucis, court longitudinalement sur chaque face du toit. M. Brassart pense que ces tombeaux ornés étaient peut-être destinés primitivement à rester vus (PI 1, fig. 3).

A en juger d’après les classifications établies par le savant abbé Cochet pour les sépultures du Nord de la France, les sarcophages de Saint-Germain-Laval appartiendraient au VIIIe siècle au moins. Dans notre province, qui appartient déjà à la région du midi, où les traditions se sont perpétuées avec plus de ténacité qu’ailleurs, et où, d’ailleurs, l’archéologie sépulcrale n’a pas été encore suffisamment étudiée, il serait peut-ètre téméraire de fixer une date précise. A coup sur, ils sont fort anciens. A coup sûr aussi, les restes qu’ils renfermaient, lors de leur récente découverte, ne sont point ceux de leurs hôtes primitifs. En effet, il résulte des informations prises qu’aucun objet ancien n’accompagnait les morts ; on n’a trouvé notamment aucun de ces vases destinés à contenir soit de l’eau bénite, soit des charbons avec de l’encens, qu’il était d’usage de déposer dans les tombes au moyen-age. Le terrain ambiant lui-même n’en a pas montré de débris.

Tout indique donc que ces sarcophages ont servi à des inhumations successives, dont les dernières appartiennent peut-être à une époque assez récente. Il n’y a pas, on le sait, de clause plus fréquente dans les anciens testaments que celle-ci : Item, le testateur veut et ordonne que son corps soit enterré au vas et tombeau de ses prédécesseurs. Ce vas n’est-il point l’antique sarcophage de pierre, puis la fosse murée et, plus tard encore, l’emplacement réservé ou chaque génération venait dormir à son tour, quand fut tombée en désuétude la coutume ancienne de ne troubler en aucun cas une sépulture préexistante (1) ? Nous n’avons aucune raison de croire que les familles en possession d’un sépulcre de pierre n’en ont pas fait usage très longtemps.

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(1) V. Ducange, au mot vas :  » Sepulchrum subterraneum cameratum. Sarcophagus ex lapide vel marmore, quomodo Arverni et Lemovices etiamnum vases discunt.  » – Loi Salique, XVII, 3 :  » Si quis mortuum hominem aut in noffo, aut in petra, quae vasa ex usu sarcophagi dicuntur, super alium miserit, IID denariis, qui faciunt solidos LXII cum dimidio, culpabilis judicetur « .

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Il ne serait pas impossible que des fouilles plus profondes sur l’emplacement de l’ancien cimetière de Saint-Germain révélassent une couche non remaniée de sépultures. On y rencontre, parait-il, jusqu’à une dizaine de pieds au-dessous du sol actuel, des sarcophages de pierre ainsi que des substructions.

De telles fouilles feraient peut-être découvrir la continuation de la mosaïque ou du moins du parquetage en couleur vu en 1840, lorsque la voie publique fut abaissée devant le cimetière, ou de nouveaux débris des peintures murales qui apparurent à la même époque. Ces vestiges ont été attribués par M. Chaverondier à l’église de Saint-Germain-le-Vieux et lui ont paru établir la haute antiquité de cet édifice: antiquité que tendent à confirmer les découvertes dont il vient d’être rendu compte.

Découverte de sarcophages du Moyen-âge à St Germain Laval
Auteur : M.V.Durand
Référence : 3 P.95à99
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Germain Laval
Découverte de vases accoustiques ds la chapelle de l’institution Victor de Laprade à Montbrison en 1933
Auteur : abbé Epinal
Référence : 24 P.334 à340
Thème 1 : restauration
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Montbrison
Découverte faites à Montbrison dans le lit du Vizezy
Date : 1885

BD, Tome III, Découvertes faites à Montbrison dans le lit du Vizezy, pages 182 à 183, Montbrison, 1885.

 

Découvertes faites à Montbrison dans le lit du Vizezy.

 

M. Miolane présente une petite statuette au plomb, pouvant dater du XVI e siècle, trouvée, devant sa maison, dans le Vizézy, au cours (10 fouilles exécutées pour établir un égout dans le lit de cette rivière. Elle représente un personnage grotesque, au nez crochu, aux yeux saillants, coiffé d’un haut chapeau bordé d’un bourrelet, vétu d’une espèce de tunique serrée à Ia taille et munie d’épaulières à l’attache des manches. Les jambes manquent.

D’autres objets de mème provenance, savoir un sceau du XIV e siècle, quelques pièces de monnaie, une enseigne de chapeau, etc., donnés au musée de la Diana sont mis sous les yeux de l’assemblée (voir Dons, au mouvement de la Bibliothèque). Ces objets ont tous été trouvés entre le pont de Notre-Dame et celui de l’Hopital.

M. Vincent Durand dit qu’il y aurait lieu de surveiller de près ces travaux, qui peuvent révéler des particularités historiques intéressantes.