L
Les Bulletins de la Diana 3906 résultats
Travaux de protection et de consolidation exécutés dans l’église de St-Romain-le-Puy de 1885 à 1888. – Communication de M. Portier
Date : 1887

BD, Tome IV, Travaux de protection et de consolidation exécutés dans l’église de St-Romain-le-Puy de 1885 à 1888. – Communication de M. Portier., pages 291 à 298, Montbrison, 1887.

 

Travaux de protection et de consolidation exécutés dans l’église de St-Romain-le-Puy de 1885 à 1888. – Communication de M. Portier.

 

M. Joulin, au nom de M. Léon Portier, maire de Saint-Romain-le-Puy, donne lecture du rapport suivant sur les travaux de consolidation et de protection exécutés, par ses soins, dans la vieille église du prieuré de Saint-Romain-le-Puy, pendant les années 1885 à 1888 :

« Un premier crédit demandé au conseil municipal par le maire, a permis d’exécuter en 1885 les travaux qui aux yeux de la commune étaient les plus urgents. La montée du clocher était impraticable, trois marches s’étaient effondrées depuis peu ; il y avait danger à se servir de l’escalier et par suite le service de l’horloge placée dans la tour se trouvait compromis.

Ce fut le début des travaux : la montée entière du clocher fut réparée intérieurement., les marches du haut en bas furent refaites en ciment, les murailles purgées, lavées, reprises à la chaux lourde.

On répara par la même occasion la voûte de l’absidiole sur laquelle repose l’escalier.. Une vaste excavation pratiquée, comme tant d’autres, dans la muraille du choeur, fut bouchée.

Cette première réparation eut pour résultat de consolider toute cette partie de l’édifice. On mura ensuite toutes les brèches, tous les trous pratiqués à l’intérieur de l’église, au-dessous des fenêtres et dans les murailles, un peu partout, il y a une vingtaine d’années, par certains individus qui s’étaient imaginés y découvrir des trésors, se souvenant sans doute de la trouvaille faite il y n un demi-siècle par le maçon Devoise, dans des ruines situées au-dessous du prieuré.

Toutes ces excavations auraient infailliblement amené avec le temps une dislocation générale de l’édifice.

La crypte et le couloir qui y aboutit furent ensuite déblayés.

Tous les matériaux en provenant furent examinés attentivement.. Les déblais ne rendirent que deux objets dignes d’être notés : un fragment de pierre représentant un raisin et déposé au musée de la Diana, et un boulet en fonte, d’un diamètre de 10 centimètres environ, déposé à la mairie de SaintRomain (1).

______________

(1) Ce boulet, soumis à l’examen de M. J. Michalon, de Saint-Etienne, lui a paru être en fonte comprimée et trempée au paquet, c’est à dire en vase clos. Sa densité est celle du fer aciéré.
Il n’est point le seul trouvé à Saint-Romain-le-Puy. Les paysans en ont recueilli quinze à vingt autres au pied du prieuré.

______________

On plaça immédiatement des barreaux de fer à la fenêtre du milieu, par où des individus s’introduisaient aisément dans l’église ; sans cette petite précaution, il aurait été difficile de répondre des moulages des chapiteaux exécutés aux frais de la Société française d’archéologie.

On déblaya le choeur de l’église, recouvert de 50 centimètres de décombres ainsi que les absidioles, ce qui amena la découverte, dans celle de gauche, de la partie inférieure d’un autel en maçonnerie encore recouverte d’un badigeon peint.

Tous ces travaux, à l’exception des déblais dont il vient d’être parlé, étaient exécutés lors de la visite faite à Saint-Romain par le Congrès archéologique, le 29 juin 1885.

L’année suivante M. Portier, maire, qui avait fait exécuter les premières réparations, écrivit à Mlle de Pommerol, nu-propriétaire des ruines, en vue d’obtenir d’elle un secours pour aider la commune dans son oeuvre de consolidation.

Aux termes d’un traité remontant à une trentaine d’années environ, transcrit sur les registres du conseil municipal, la commune a la jouissance exclusive de toutes les ruines du prieuré, à la condition de tenir l’église close, couverte, et d’y entretenir une horloge publique.

Mlle de Pommerol et M. Gabriel Jullien, son neveu, ayant répondu par la mise immédiate à la disposition du maire d’une somme de 500 francs, celui-ci commença les travaux qui ont été exécutés au cours de l’année 1887, sous sa direction, par trois ouvriers intelligents. Une délibération du conseil municipal, en date du 2 octobre 1887, relatant les travaux exécutés et l’emploi des fonds, contient à l’égard des donateurs les remerciements les plus vifs.

Les voûtes de l’église étaient lézardées et complètement dégradées ; la partie au-dessus du chœur menaçait ruine. Les voûtes furent purgées, les joints et les lézardes nettoyés avec soin et regarnis en mortier bâtard ; des cailloux propres, noyés dans cet enduit, bouchèrent tous les vides et toutes les fissures. Les deux énormes lézardes qui existaient dans le mur au-dessus du choeur furent fermées et toutes les clefs replacées et scellées solidement.

La partie correspondant au milieu de l’église était la plus délabrée ; à chaque instant des pierres s’en détachaient qui allaient amener un effondrement.

On procéda de même à l’égard des deux absidioles. On recolla un peu tout cela comme on recollerait de vieilles faïences cassées, c’est à-dire sans crépir par dessus et sans toucher aux peintures existantes. On n’altéra donc en rien le caractère primitif du monument. Loin de là, les travaux essentiels exécutés ont tendu à le lui restituer.

Un contrefort placé au-dessus de la chapelle du XVe siècle fut repris, ce qui amena la découverte d’une petite pièce située à gauche de cette chapelle et ignorée sans doute de beaucoup de personnes, attendu que de l’église on ne la voit pas, et qu’il faut pour la découvrir monter sur le mur de la chapelle.

Une fois les voûtes consolidées, on s’occupa des toitures qui furent toutes réparées à taille ouverte ; on rétablit les arêtes des toits, et l’on plaça un millier environ de tuiles neuves. Les anciennes qui, par leur forme curieuse, avaient éveillé l’attention, furent religieusement conservées. Ces anciennes tuiles sont longues, étroites, épaisses ; elles présentent au milieu un trou destiné à recevoir un clou qui les fixe et, en bas, une saillie qui permet de les accrocher à la toiture.

Ce fut en plaçant les échafaudages pour atteindre les voûtes, que les ouvriers découvrirent plusieurs corps enterrés à une faible profondeur dans l’église, presque en entrant, les parois verticales des fosses s’étant éboulées. Les cercueils étaient assez bien conservés, mais ne renfermaient que des ossements qui tombèrent aussitôt en poussière. Ces corps ont été remis en place et recouverts le plus tôt possible ; un cercueil a été fouillé et examiné avec soin ; quelques lambeaux de vêtements s’y distinguaient encore.

C’est aussi en élevant les échafaudages que les ouvriers ont découvert les belles peintures murales des XIIIe et XVe siècles, placées à gauche et à droite en entrant, notamment celle voisine de la chapelle du XVe siècle et qui représente le martyre de saint Romain. Entraînés par la curiosité, et avant même que l’on ait pu s’en apercevoir; ils firent délicatement et assez habilement tomber les croûtes de badigeon qui les recouvraient. On peut affirmer, en tous cas, qu’ils n’ont rien dégradé en procédant à cette opération.

On scella ensuite à nouveau les gonds des portes de l’église et du clocher ; ces portes grossières et en bois blanc furent goudronnées des deux côtés, afin de pouvoir mieux résister aux intempéries.

On déboucha celle des trois fenêtres du choeur qui avait été obstruée assez maladroitement, il y a quelques années, par une grosse maçonnerie, sous prétexte de consolider la voûte du chœur aujourd’hui réparée, de telle sorte que maintenant l’aspect général du choeur est ce qu’il doit être.

Vers la fin de l’année 1887, les travaux qui viennent d’être indiqués étant terminés, la commune de Saint-Romain qui tient beaucoup, et avec raison, à son vieux monument, fit encore procéder à une réparation fort utile :

Le trou pratiqué en 1793 à la voûte du clocher, pour descendre la cloche, qui fut fondue à Nantes, était dangereux. Grossièrement recouvert de bois non assujettis et pourris, il appelait une réparation. En outre, tous les abat-vents du clocher étaient tombés, la sonnerie de l’horloge ne s’entendait pas nettement en tout temps et la pluie en pourrissait la cage.

Aussi la commune n’hésita-t-elle pas à faire établir un plancher solide dans la lanterne du clocher. On répara les abat-vents, dont presque toutes les lames furent changées, et tous les bois furent soigneusement recouverts de goudron.

On couvrit enfin, et cela avant l’hiver, la chapelle du XVe siècle, afin d’empêcher la pluie et le vent de détériorer les peintures murales placées à côté et nouvellement découvertes. On a, à cette effet, placé une toiture en planches sur toute la chapelle ; rien ne sera plus facile que de l’enlever quand on voudra. C’est simplement un abri provisoire.

Ajoutons en terminant que tout récemment M. Portier a fait placer à l’extérieur deux plaques en fonte peinte, portant ces mots :

« Eglise classée parmi les monuments historiques de France.

« La dégradation d’un monument public est punie de peines correctionnelles ».

Il est fâcheux que, pendant si longtemps, non seulement on n’ait rien fait pour ce monument, mais qu’on ait pris à tâche de le dégrader et de le mutiler.

Les travaux urgents qu’il y aurait à exécuter cette année devraient consister tout d’abord dans la démolition de la hideuse gaine placée au milieu de l’église, et dans laquelle glissent les poids de l’horloge.

Il faudrait ensuite boucher solidement tous les trous des murailles à l’extérieur et fermer au moyen de forts grillages les fenêtres, surtout la fenêtre gothique à droite en entrant ; elle s’ouvre en face de la peinture murale représentant le martyre de saint Romain ; le soleil et l’humidité pénètrent par là ; enfin les enfants ne se font point faute de lancer des pierres par cette ouverture, et ces pierres peuvent détériorer et même faire disparaître en peu de temps les peintures du XIIIe siècle. »

Sur la demande de M. le Président et de M. Jeannez, l’assemblée vote de chaleureuses félicitations à M. Portier, au conseil municipal de St-Romain-le-Puy, et à Mlle de Pommerol (1).

_______________

(1) Depuis ce vote de la Société, Mademoiselle Josephine de Pommerol est morte, le 5 avril 1888, dans sa 85e année. C’est un devoir pour la Diana que de s’associer aux regrets universels laissés par cette femme d’élite, modèle accompli des plus aimables comme des plus solides vertus.

_______________

M. Jeannez ajoute que ce n’est pas assez, et que si l’état du budget le permet, il propose de donner une subvention à la commune de Saint-Romain pour l’aider à continuer les travaux commencés.

M. le trésorier dit qu’en ce moment la Société ne peut voter cette dépense, mais M. le président promet, avec l’assentiment général et sans prendre aucun engagement, que s’il reste quelque chose de disponible à la fin de l’exercice 1887, une petite subvention sera mise à la disposition de la commune de Saint-Romain, dont l’initiative ne saurait être trop louée.

M. de Poncins, obligé de quitter la séance, prie M. Jeannez de vouloir bien le remplacer au fauteuil.

La séance est suspendue pendant dix minutes.

Travaux de protection et de consolidation exécutés ds l’église de St Romain le Puy de 1885à1888.Communication de M.Portier
Auteur : M.Portier
Référence : 4 P.201à298
Thème 1 : protection
Thème 2 : Architecture
Lieux : St Romain le Puy
Travaux en cours d’éxécution à l’église de St Galmier
Auteur : M.Desjoyaux
Référence : 11 P.206à208
Thème 1 : restauration
Thème 2 : Architecture
Lieux : ST Galmier
Trente quatre monnaies d’or au musée d’Allard
Auteur : M.Roger Faure
Référence : 49 P.177à203
Thème 1 : Monnaie
Lieux : Montbrison
Trésor de vaisselle d’argent trouvé à Montauban, près Bourg-de-Péage (Drôme) . Communication de M.Bretrand
Auteur : M.Bertrand
Référence : 4 P.341à346
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Montauban
Trésor de vaisselle d’argent trouvé à Montauban, près Bourg-de-Péage (Drôme). Communication de M.Bertrand
Date : 1888

BD, Tome IV, Trésor de vaisselle d’argent trouvé à Montauban, près Bourg-de-Péage (Drôme). Communication de M.Bertrand., pages 341 à 346, Montbrison, 1888.

 

M. Bertrand, vice-président de la Société d’Emulation de l’Allier, fait la communication suivante :
« J’ai l’honneur de vous donner connaissance d’une très importante découverte d’argenterie de table faite, en mars 1888, par un cultivateur de la commune de Chatuzance, sur un plateau situé au pied des Alpes, au-dessus et dominant le cours de l’Isère, au lieu dit Montauban, sur l’emplacement d’une riche villa gallo-romaine où abondent les matériaux antiques de construction et les poteries ; on y a extrait des amphores intactes, ainsi que d’autres vases en terre cuite.

Cette villa, qui s’était relevée une première fois de ses ruines, a été dévastée au Xe siècle par les Sarrasins.

Le trésor dont je vais vous entretenir appartient à M. de Magneval, collectionneur émérite de Lyon, qui a bien voulu me le montrer hier et m’autoriser à vous donner la primeur de cette grande nouvelle archéologique. Il se compose de six pièces, dont deux, surtout, hors ligne, par leur beau travail d’orfèvrerie.

1° un grand bassin, de 0m 15 de haut sur environ 0m 35 de diamètre au sommet et 0m 12 à la base, par conséquent, très conique, mais à évasement arrondi, dans la forme de nos saladiers modernes. Il est orné de godrons en relief à l’intérieur, qui vont en diminuant pour atteindre le fond ; ces godrons sont gravés de feuilles de laurier imbriquées qui, graduellement aussi, sont de moindres dimensions en se rapprochant de la base. Celle-ci porte un médaillon de 0m 10 de diamètre, où sont représentées en bas-relief les trois Grâces, petites figures d’environ 0m 08, d’une fine exécution et d’un beau modelé, comme il convient à des déesses, quoiqu’ayant subi un peu d’usure. Aglaé, la première de ces compagnes de Vénus est vue de dos, ses deux mains reposent sur les épaules de Thalie et d’Euphrosyne, placées de profil ; l’une et l’autre de ces dernières ont un linge à la main, celle placée à droite venant de le tremper dans un vase en forme de lagène à une seule anse.

Ce beau bassin, trop mince pour son grand développement, est malheureusement brisé : c’est sur lui qu’a frappé le premier coup de pioche de l’auteur de la trouvaille ; mais il peut être facilement consolidé par un habile soudeur et alors se montrera tel qu’il était avant cet accident.

2° Un grand plateau rond (circulus ou mazonomum), d’environ 0m 45 de diamètre, sans profondeur et pourvu seulement d’un petit bord relevé de 0m 004 à 0m 005 ayant comme ornement courant sur son pourtour une petite bordure de fines olives séparées par deux petites perles. Au centre, un double ornement gammé de 0m 08 a été gravé sur un centimètre de large et incrusté d’un émail gris bleuté.

Le musée des antiques de Lyon possède un plateau d’argent de moindres dimensions ayant le même ornement extérieur, et le trésor d’argenterie récemment découvert près de Chaourse (Aisne), au hameau de Montcornet, offre, sur un plateau semblable, le même monogramme gammé : indices d’une origine commune.

3° Un petit bol de 0m 15 de diamètre, de 0m 12 de haut, à bordure simplement ourlée, à la panse lisse et un peu ovoïde.

4° Un autre bol ou coupe, de 0m 25 de diamètre et de hauteur, dont le bord se profile suivant les découpures arrondies de chacun de ses godrons ou côtes, en relief et lisses à l’extérieur ; il est aussi d’une faible épaisseur de métal et, comme le premier décrit, il a été estampé au marteau sur un mandrin de fer, les godrons faisant saillie en sens inverse.

5° Une splendide patère, de 0m 15 de diamètre et de 0m 12 de hauteur, ayant au pourtour supérieur une suite d’ornements en petites olives, comme sur le grand plateau. Au fond, un double monogramme gammé aux branches larges de 0m 003 et dont l’émail est absent, ce qui laisse remarquer les stries recreusées pour y faire adhérer celui-ci.

La panse de cette patère est lisse, et l’artiste a déployé tout son talent sur le manche ou poignée, qui a été coulée dans un moule, donnant un bas-relief qui atteint de 0rn 002 à 0m 004. Ce manche n’est pas percé d’un trou d’accrochage, comme cela a lieu souvent sur les mêmes vases de bronze qui, étant plus communs, se pendaient au mur, ainsi que vous avez pu le remarquer sur ceux provenant de la trouvaille de Saint-Sixte près Boën. Les nôtres étaient soigneusement renfermés dans des coffres à serrures de bronze et garantis encore par de doubles loquetières, comme il en a été trouvé à Mont-Gilbert, près Ferrières-sur-Sichon (Allier), un spécimen qui pourtant contenait de la vaisselle de bronze, dont deux patères et un proefericulum superbes qui ornent les vitrines du palais Saint-Pierre, à Lyon.

La poignée est terminée en queue de carpe arrondie ; au dessous, se tient debout un Mercure coiffé du bonnet phrygien, portant le caducée de la main droite et une corne d’abondance de la gauche.

Au dessous, une petite cabane fermée, le toit aigu, simulant un tombeau, ayant à sa droite un if et à gauche un vase aplati où a été déposé un bouquet de plantes ; au-dessous encore, un petit personnage, tenant en main une baguette, incliné vers un autel, et au bas de la courbure du raccord sur le vase, une chèvre près d’une corbeille de fruits ; une flûte de Pan, triangulaire, la pointe en bas, termine de chaque côté ce raccord.

J’ai recueilli dans l’AIlier, à Vichy, ainsi qu’au Larry, commune de Toulon, des moules de manches de patères en terre cuite avec des ornements à peu près semblables, destinés à faire des patères de terre et, dans ce dernier atelier, le contre-profil servant à découper la terre molle qui devait faire exactement ces moulages. A Vichy, j’ai également rencontré sur l’anse d’un vase de terre, et à Néris sur un vase de bronze, la chèvre comme ornement, ainsi que des mascarons et des personnages.

6° Une dernière patère, de mêmes dimensions à peu près que la précédente, à panse plus rebondie, ornée de très fines cannelures contournées dans un même sens pour se rendre à la base, laissant dans leurs intervalles des godrons de même calibre, sur lesquels alternent en relief de très petits serpents d’or, debout en spirale sur un trident dont le manche est d’argent et la fourche d’or, et des dauphins également d’or et très petits, en relief sur un trident comme les précédents ; ces représentations, au nombre de près de quarante, occupent le tiers supérieur du vase et, presqu’au sommet, de minuscules coquilles d’or, alternant avec des bouquets d’épis de blé aussi d’or, forment à quelque distance les uns des autres un perlé du plus gracieux effet.

Le manche de cette remarquable patère est orné de fleurons et petits feuillages en relief d’une grande finesse d’exécution, comme s’il eût été buriné par Benvenuto Cellini lui-même : à la base, deux noeuds de feuilles d’un très fort relief, pour servir de poucier, dans le champ, quelques fleurettes relevées d’or, et deux têtes de cygne reliées à un col unique gracieusement ondulé, sur lesquels apparaissent, regravés et en relief, tous les détails des plumes et des têtes, font de cette pièce unique l’une des plus riches compositions de l’art antique.

Ces vases nous donnent quelques noms, gravés à la pointe, de leurs heureux possesseurs ; il y en a de bien difficiles à déchiffrer et je n’ai pu y mettre le temps ; j’en ai lu un seul, LIICINVS (pour LECINVS). On a recueilli également un as de bronze au type de la galère de l’antique Lugdunum, d’une belle patine.

La découverte de Chaourse ou Mont-Cornet, car les deux n’en font qu’une, l’emportait sur celle-ci par 1e nombre des vases, dont quelques-uns étaient d’une bien rare exécution de gravure. Les patères, pourtant, en étaient moins soignées, mais il y avait parmi ces vases une rareté : une passoire à manche, se refermant à charnière, dans une autre passoire, la première étant conique et l’inférieure cylindrique.

Ce dernier trésor vient d’être livré aux enchères de l’hôtel Drouot, sans que j’aie pu apprendre encore et que je sois par conséquent en mesure de vous faire connaître les résultats de cette vente féconde en émotions pour les antiquaires ; mais il est à craindre qu’en cette saison et vu l’absence de bien des grands amateurs, on n’ait que difficilement atteint les prix d’estimation : ce qui peut créer un précédent fâcheux pour les découvertes de ce genre qui sont d’une extrême rareté, mais qui enfin se produisent quelques fois. La plus splendide et l’unique que l’on connût, il y a peu de temps, était le trésor de Bernay (Eure), au musée du Louvre.

En terminant, je crois devoir vous rappeler que l’un de nos plus savants confrères, M – A. Héron de Villefosse, poursuit en collaboration avec M. l’abbé Thédenat un travail d’ensemble sur les trésors d’argenterie découverts en Gaule ».

Trois colliers de chiens Foréziens du XVIIIe s.
Auteur : Melle A.M.Etaix
Référence : 40 P.129à132
Thème 1 : animal
Lieux : Forez
TROIS FAMILLES CALEMARD EN LIVRADOIS-FOREZ AU XVIe SIÈCLE Communication de M. Jean-Yves Roncin et Mme Laurence Froment1
Trois magnifiques ouvrages, qui firent partie de la bibliothèque du château de la Bastie d’Urfé, st aujourd’hui au cabinet des livres de Chantilly
Auteur : M.Etienne Michel
Référence : 26 P.430à434
Thème 2 : Bibliothèque
Lieux : La Bastie d'Urfé
Trois nvelles bornes armoriées
Auteur : M.l'abbé Canard
Référence : 40 P.149à164
Thème 1 : Armorial
Thème 2 : Architecture
Lieux : Arconsat, Cherier, St André
Trouvaille à Feurs
Auteur : M.Beauverie
Référence : 43:55,4
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvaille d’objets antiques ds les bois de Labruyère (St Romain le Puy)
Auteur : M.l'abbé Bégonnet
Référence : 21 P.180à182
Thème 1 : Céramique
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Romain le Puy
Trouvaille faite à Renaison
Auteur : M.J.Déchelette
Référence : 17 P.267à269
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Renaison
Trouvaille monétaire à St Bonnet des Cars
Auteur : M.E.Brassart
Référence : 16 P.387-388
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Bonnet des Cars
Trouvailles à l’OPPIDUM DE jOEUVRES
Auteur : M.J.Déchelette
Référence : 44:55,1
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Maurice sur Loire
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs
Auteur : M.Bernard Rémy
Référence : 43 P.233à239
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs
Auteur : M.Bernard Rémy
Référence : 45 P.241à250
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs
Auteur : M.B.Rémy
Référence : 43 P.75à92
Thème 1 : Monnaie, plan
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs : la collection du musée d’art et d’industrie de St Etienne
Auteur : M.Bernard Rémy
Référence : 47 P.311à318
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs : la collection J.Gorce
Auteur : M.Bernard Rémy
Référence : 50 P.47à56
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à Feurs (V) et ds les environs
Auteur : M.B.Rémy
Référence : 46 P.341à346
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Feurs
Trouvailles de monnaies romaines à St Marcellin en Forez (Loire)
Auteur : M.Bernard Rémy
Référence : 46 P.131à142
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Marcellin en Forez
Trouvailles monetaires à Pouilly les Feurs
Auteur : M.B.Rémy
Référence : 43 P.137à142
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Pouilly les Feurs
Tryptique d’Ambierle
Auteur : M.JEANNEZ
Référence : 1,P.43
Thème 1 : restauration
Thème 2 : Architecture
Lieux : Ambierle
Tryptique d’Ambierle
Auteur : M. JEANNEZ
Référence : 1, P.99-100
Thème 1 : restauration
Lieux : Ambierle
Tryptique d’Ambierle, fouilles projetées ds la même église
Auteur : M.Jeannez
Référence : 2 P.268-269
Thème 1 : restauration, peinture
Thème 2 : pictural
Lieux : Ambierle
Tuile avec inscription et date trouvée à Sauvain. Autres tuiles anciennes à Rosiers-Côtes d’Aurec, Sauvain et Cousan
Auteur : M.Gabriel Brassart
Référence : 24 P.176à180
Thème 1 : Inscription
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Sauvain, Rosiers-Côtes d'Aurec, Sail sous Cousan
Tuile avec inscription trouvée à Montbrison. Autres tuiles anciennes trouvées à la Pacaudière et à Curlieux
Auteur : M.Noël Thiollier
Référence : 51:55,3
Thème 1 : Céramique
Lieux : Montbrison, La Pacaudière, Curlieux
Tuiles à inscriptions du XVè s. , provenant de l’église de La Bénisson-Dieu
Auteur : abbé Henri Monot
Référence : 28 P.166à171
Thème 1 : Céramique, inscription
Thème 2 : Architecture
Lieux : La Bénisson-Dieu
Tuyau de plomb de l’époque romaine. – Don et communication de M. C.-P. Testenoire-Lafayette
Date : 1890

BD, Tome V, Tuyau de plomb de l’époque romaine. – Don et communication de M. C.-P. Testenoire-Lafayette., page 316, La Diana, 1890.

 

Tuyau de plomb de l’époque romaine. – Don et communication de M. C.-P. Testenoire-Lafayette.

 

M. Testenoire-Lafayette fait don au musée de la Société d’un manchon de plomb à section ovoïde mesurant à l’intérieur 0m 030 sur 0m 053 et fabriqué avec une bande de métal, de 0m 008 d’épaisseur, roulée et soudée. Il a dû servir à une conduite d’eau et porte, en caractères de 0m 018 de hauteur, l’estampille suivante :

Feuille de

lierre C PRIPRISCINVS VF

C. Pri… Priscinus Viennae fecit.

Ce tuyau, réduit à la longueur de 0m326 par deux traits de scie qui paraissent modernes, provient, dit-on, de Vienne (Isère) ou de ses environs ; il était entré, il y a déjà longtemps, dans le cabinet de Jalabert aîné, qui n’en a jamais connu au juste l’origine précise.

Pareille estampille, sur un tuyau semblable, existe au musée de Vienne (1).

Des remerciements sont votés à M. Testenoire-Lafayette.

_______________

(1) Allmer et de Terrebasse, Inscriptions antiques de Vienne, T. IV, page 8, no 802, et planche 213, n° 11.
Tuyau de plomb de l’époque romaine. Don et communication de M.C.P.Testenoire-Lafayette
Auteur : M.C.P.Testenoire-Lafayette
Référence : 32:55,3
Thème 1 : don au musée
Thème 2 : Archéologie
Un accueil ambigu
Auteur : Père Jean Granger
Référence : 43 P.251-252
Thème 1 : gravures
Thème 2 : Architecture
Lieux : Rochetaillée
Un acte de conversion d’alleu en Fief, 1256
Auteur : MM.V.Durand, Eleuthère Brassart
Référence : 10 P.142à147
Thème 2 : Archives
Lieux : Montverdun
Un ancien fer à Hosties
Auteur : M.Le chanoine Reure
Référence : 44:55,1
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Sail les Bains
Un artiste Bourguignon en Forez au XVIIè s. Le sculpteur Claude Désiré
Auteur : M.Le chanoine Relave
Référence : 18 P.340à353
Thème 1 : sculpture
Lieux : Forez
Un assassinat au prieuré de St Romain le Puy en 1695
Auteur : M.l'abbé Bégonnet
Référence : 22 P.367à371
Thème 2 : Bibliothèque
Lieux : St Romain le Puy
Un aventurier, Forézien d’adoption, Jules Onffroy de Thoron
Auteur : Père Alain Roland Forissier
Référence : 58 P.211à228
Thème 1 : biographie
Thème 2 : Bibliothèque
Lieux : Chalain le Comtal
Un baptême de cloches à St Just sur Loire en 1596
Auteur : M.Jean Dufour
Référence : 20 P.458à464
Thème 1 : registres paroissiaux
Thème 2 : Archives
Lieux : St Just St Rambert
Un buste de l’abbé Terray
Auteur : M.Chassain de la Plasse
Référence : 17 P.79à84
Thème 1 : sculpture
Lieux : château des Peynots
Un calice du XVIe siècle découvert à Montbrison. – Communication de M. E. Brassart
Date : 1890

BD, Tome V, Un calice du XVIe siècle découvert à Montbrison. – Communication de M. E. Brassart., pages 216 à 218, La Diana, 1890.

 

Un calice du XVIe siècle découvert à Montbrison. – Communication de M. E. Brassart.

 

M. Eleuthère Brassart met sous les yeux de l’Assemblée un calice en argent trouvé à Montbrison et fournit à ce sujet les explications suivantes :

Au mois d’octobre dernier, (1) des travaux de terrassement exécutés près de l’ancienne église de Saint-André, à l’angle de la rue du même nom et de la rue Simon Boyer, dans un jardin appartenant à M. Reymond, sénateur de la Loire, amenèrent la découverte d’une fosse murée d’environ 2 mètres de côté. Du milieu d’ossements humains orientés, le pic des terrassiers ramena au jour un calice en argent. Mais malheureusement cet objet fut brisé par le coup en plus de trente morceaux recueillis, d’ailleurs, immédiatement avec assez de soin.

_______________

(1) V. Dans les numéros des 13 et 20 octobre 1889, du Journal de Montbrison, une note de M. T. Rochigneux.

_______________

Le lieu précis de la trouvaille est situé à 3m 30 de la rue Saint-André et à 3m 23 de la rue Simon Boyer ; un arbre vert a été planté dans le jardin à ce point même.

M. le sénateur Reymond a bien voulu nous confier les débris fort oxydés de ce vase sacré, et, avec un peu de patience, nous sommes parvenu à les adapter les uns aux autres, de manière à pouvoir le rétablir dans sa forme primitive.

La phototypie ci-jointe nous dispense d’une longue description ; nous nous bornerons donc à signaler quelques particularités intéressantes.

Le calice, oeuvre de la fin du XVe ou des premières années du XVIe siècle, est en argent très-pur, très cassant ; il est doré par parties; sa hauteur totale est de 0m 20. La lèvre et l’intérieur de la coupe, le cercle de feuillage sur lequel elle repose, le noeud de la tige et le bandeau orné de perles qui sert de base au pied sont dorés. Le noeud est meublé de godrons entre lesquels font saillie six cabochons à quatre pans : sur les plaques qui les terminent sont ciselées des rosaces recouvertes d’émail translucide devenu aujourd’hni complétement terreux et incolore.

La base du pied est divisée en six lobes. Sur l’un d’eux une croix à branches de longueurs égales, plantée dans un terrain où la maintiennent des coins de bois, est gravée au burin et dorée : le travail de la gravure imite les veines du bois. Sur le lobe faisant pendant à celui-ci est appliqué un écusson en étain ; il n’y est pas soudé, mais fixé comme un bouton par une queue formée d’une double lame d’étain passant à travers le pied et rabattue en dessous. Cet écusson a du être ajouté vers la fin du XVIe ou au commencement du XVIIe siècle ; les armes qui y sont figurées sont de…. à la fasce de…. chargée de 3 roses de…. : très-probablement le blason primitif des Girard (1). En effet plusieurs membres de cette famille furent inhumés dans le cimetière et l’église de Saint-André, comme le prouvent divers actes des registres paroissiaux conservés aujourd’hui dans les archives municipales de Montbrison.

_______________

(1) V. Gras, Armorial général du Forez. – Le champ de l’écusson porte des hachures verticales analogues à celles qui servent à exprimer le gueules ; mais nous croyons que ces hachures, obtenues au ciselet et non au burin, sont un simple travail de fond qui n’a pas de signification héraldique.
Un calice du XVIè siècle découvert à Montbrison. Communication de M.E.Brassart
Auteur : M.E.Brassart
Référence : 5 P.216à218
Thème 1 : objet du culte
Un centre de recherches à la Batie d’Urfé
Auteur : MM.R.Périchon et P.Peronnet
Référence : 48 P.293à295
Date : 1983
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Lieux : La Bastie
Un comparant du 2nd ordre aux etats generaux de 1789
Auteur : Comte O.de Sugny
Référence : 47 P.53à68
Thème 2 : Archives
Un comparant du second ordre aux états generaux de 1789, Antoine de Sugny
Auteur : Comte de Sugny
Référence : 47 P.7à17
Thème 2 : Archives
Un conscrit oublié
Auteur : Comte o.de Sugny
Référence : 48 P.97à101
Thème 1 : biographie
Thème 2 : Archives
Un denier de Raymond IV des Baux, trouvé à Montverdun
Auteur : M.Noël Thiollier
Référence : 52:55,3
Thème 1 : Monnaie
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Montverdun
Un dessin de Henry Gonnard
Auteur : M.Hervé Béal
Référence : 56 P.115à122
Thème 1 : biographie
Thème 2 : pictural
Lieux : Montbrison
Un document inedit sur Durgel
Auteur : MM.DROUOT, Neufbourg
Référence : 44 P.235à241
Thème 2 : Archives
Lieux : Cens