BD, Tome VI, Un registre d’écrou de la prison de Saint-Laurent de Chamousset. Don de M. H. Matagrin., page 107, La Diana, 1891.

Un registre d’écrou de la prison de Saint-Laurent de Chamousset. Don de M. H. Matagrin.

M. Matagrin offre à la Société le registre d’écrou de la baronnie de Chamousset du 30 août 1752, au 4 août 1755. Le premier prisonnier inscrit est le précédent geôlier.

BD, Tome V, Une compagnie suisse en garnison à Montbrison en 1591. – Communication de M. Monery., pages 222 à 225, La Diana, 1890.

Une compagnie suisse en garnison à Montbrison en 1591. – Communication de M. Monery.

M. Monery dit avoir trouvé récemment à la Palisse, dans les archives de M. Aubert de la Farge, une pièce fort intéressante concernant Montbrison. C’est le procès-verbal de la revue faite en cette ville, le 5 juillet 1591, d’une compagnie de cinquante hommes de guerre de nationalité suisse, qui y tenait garnison à la solde de la Ligue.

En voici la copie prise sur l’original que son propriétaire a bien voulu lui confier.

Roolle de la monstre et reveue faicte en la ville de Montbrison, cappitale du pays de Forestz, le quinzieme jour de juillet mil cinq cens quatre vingtz unze, du nombre de cinquante hommes de guerre à pied, de la nation Suisse, establiz en garnison dans ladicte ville de Montbrison pour la garde et conservation d’icelle en l’hobeissance de la saincte Union des catholiques, soubz la charge et conduicte du sieur Nüclaus Burky leur cappitaine particulier, sa personne non comprinse, par nous Gilbert Papon, commissaire extraordinaire des guerres, à ce commis et deputté, servant a l’acquit de Me Gregoire Boyronet, conseiller du Roy et receveur general des finances à Lyon, pour le paiement à eulx faict de leurs gaiges, solde, estatz, appoinctemen, nourriture et entretenement durant les mois d’apvril, may et juing audict an Va IIIIxx unze. Desquelz cinquante hommes les noms et surnoms suyvent (1).

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(1) Dans l’original les noms des 50 soldats suisses sont inscrits comme ici sur quatre colonnes. Cette liste n’est ni de la même écriture, ni de la même encre que le reste de la pièce ; elle doit être, ce semble, de la main du comptable, du fourrier de la compagnie. La lecture en est assez difficile et, malgré le soin apporté à la copie, nous craignons bien d’avoir commis des erreurs. E. B.

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Nous Nüclaus Burky, commandant à cinquante hommes de guerre à pied de la nation Suisse estably en garnison en la ville de Montbrison, cappitalle de Forestz, pour la garde et conservation d’icelle en l’hobeissance de la saincte Union des catholiques, certifiions à messieurs des comptes à Paris, et tous autres qu’il appartiendra, que les cinquante hommes de guerre à pied Suisses, dont les noms et surnoms sont cy dessus transcriptz, notre personne non comprisse, ont estez par nous présentez et mis en bataille en bon equipaige de guerre pour faire service à la dicte garnison et recevoir leur solde, à la monstre et reveue que cejourdhuy en a esté faicte, pour trois mois entiers commencés le premier jour d’apvril dernier passé et finissant le dernier jour de juin ensuivant. Et nous Gilbert Papon, commissaire extraordinaire des guerres, susnonmé, certiffions aux susdicts sieurs des comptes et aultres qu’il appartiendra avoir veu et visitté, par forme de monstre et reveue, les susnommez et escriptz cinquante hommes de guerre à pied suisses estans en garnison audict Montbrison, soubz la charge et conduicte du sieur Niclaus Burky, leur cappitaine particulier, sa personne non comprinse. Ausquelz, apres les avoir trouvez en bon et suffisant estat et equipaige de guerre pour faire service à ladicte garnison et recevoir leur solde, et d’iceulx prins et receu le serment en tel cas requis et accoustumé, nous avons faict payer, bailler et delivrer comptant par Me Gregoire Boyronnet, conseiller du Roy et receveur general des finances à Lyon, assavoir: au cappitaine, quatre vingtz dix escus, à raison de XXX escus par mois ; à deux sergens, chacun vingt six escus sol, quinze solz, à raison de VIII escus, XLV sols par mois ; à ung taborin et ung phiffre, chacun seze escus, quinze sols tournois, à raison de V escus, XXV sols par mois, et à quarante six hommes, chacun douze escus, trente solz tournois, à raison de IIII escus, X sols par mois chacun. Le tout montant et revenant ensemble à la somme de sept cens cinquante escus sol pour les dicts trois mois; qu’est à raison de IIe L escus par mois à eux ordonnés pour leurs gaiges, solde, estatz, appoinctement, nourriture et entretenement durant lesdicts mois d’apvril, may et juing dernier passé. Et en la présence de moy Thomas André, controleur extraordinaire desdictes guerres, tous les susnommez et escriptz cinquante hommes de guerre à pied suisses estans, comme dict est, en garnison audict Montbrison, soubz la charge et conduicte du sieur Niclaus Burky, leur cappitaine particulier, sa personne non comprinse, ont confessé avoir receu comptant du susnommé Me Gregoire Boyronet, receveur général susdict, la dicte somme de sept cens cinquante escus, en nesles et douzains, pour leurs dicts gaiges et solde durant lesdicts mois de apvril, may et juin dernier; de laquelle ilz et chacun d’eulx particullierement s’en sont tenuz et tiennent pour contens, bien payez et satisfaictz et en ont quicté et quictent ledict sieur Boironet, receveur general susdict, et tous avec. Faict audict Montbrison, le quinzième jour de juillet mil cinq cens quatre vingtz et unze.

Signé : NUCLAUS BURKY, PAPON, commissaire extraordinaire, ANDRÉ, contrôleur extraordinaire

(Original, parchemin, jadis scellé. – L’angle inférieur à droite a été légèrement entamé par le feu).

BD, Tome V, Une miniature de la fin du XVIe siècle. – Communication de M. E. de Vazelhes., pages 77, La Diana, 1889.

Une miniature de la fin du XVIe siècle. – Communication de M. E. de Vazelhes.

M. de Vazelhes fait circuler une pièce fort belle et en parfait état de conservation : c’est l’acte de mariage, du 19 octobre 1591, entre Jacques Bouchetal, avocat au bailliage de Forez, et Marie Béraud, fille de feu Charles, procureur à Montbrison.

Ce titre, qui fait partie des archives du château de Grézieu, est calligraphié en lettres d’or sur peau de vélin, et enrichi de fort jolies miniatures et des blasons des époux, qui sont : le premier, d’azur à trois roses d’or supportées chacune par un croissant d’argent; le deuxième, mi-parti au 1er du précédent, au 2e d’azur à une croix alézée d’or cantonnée en chef de deux étoiles et en pointe de deux quintefeuilles d’argent.