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Les Bulletins de la Diana 3906 résultats
Vie de la société et informations
Référence : 60, p. 255 à 261
Date : 2001
Vie de la Société et informations
Auteur : 61, p. 75 à 88
Référence : 2002
Thème 1 : laprade
Lieux : sury
Vie de la Société et Informations
Référence : 61, p. 170 à 176
Date : 2002
VIE DE LA SOCIETE et informations
VIE DE LA SOCIETE et informations, Nouveaux sociétaires
Vie e la société et informations
Référence : 55 P.203à208
Date : 1996
Thème 1 : don à la bibliothèque
Thème 2 : Vie de la société, bibliothèque
Vieilles chansons foréziennes
Auteur : Baron de Meaux
Référence : 50:55,6
Thème 1 : don à la bibliothèque
Thème 2 : Bibliothèque
Vieilles chansons foréziennes
Auteur : Baron de Meaux
Référence : 50:55,6
Thème 1 : don à la bibliothèque
Thème 2 : Bibliothèque
Vieilles choses et vieux mots du pays Forézien
Auteur : P.Gardette
Référence : 54:55,1
Thème 1 : char
Thème 2 : Architecture
Lieux : Forez
Vieilles maisons du Cloître Notre-Dame : Les armoiries (XVè et XVIè s. ) de trois chanoines de l’église collégiale de Notre Dame d’ésperance de Montbrison
Auteur : M.Claude Latta
Référence : 51 P.473à476
Thème 1 : héraldique
Thème 2 : Architecture
Lieux : Montbrison
Vieilles maisons françaises
Référence : 53 P.427à432
Date : 1993
Thème 2 : pictural, bibliothèque
Lieux : Montbrison, Forez
Vielllles chansons Foréziennes
Auteur : Baron de Meaux
Référence : 50:55,4
Thème 1 : poésie
Lieux : Forez
Visite à Rochebaron le 28 juill. 1946
Auteur : comte de Neufbourg
Référence : 29 P.281à304
Date : 1946
Thème 2 : Architecture
Lieux : Rochebaron
Visite à Ste Croix de la commission chargée d’y assurer la conservation des peintures du XIVè siècle
Auteur : M.Favarcq
Référence : 9 P.349-350
Thème 1 : protection
Thème 2 : pictural
Visite au théatre de Moind
Auteur : M. Girardon
Référence : 2 P.102à104
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Moingt
Visite au théâtre de Moind
Date : 1882

 

BD, Tome II, Visite au théâtre de Moind., pages 102 à 104, La Diana, 1882.

 

Visite au théâtre de Moind.

Ainsi qu’il a été décidé au commencement de la séance, la Société se transporte à Moind pour examiner les fouilles pratiquées dans le théâtre antique, sous la direction de M. Girardon et la surveillance immédiate de M. Rochigneux, conducteur des ponts et chaussées.

On sait que le théâtre de Moind est adossé aux premières pentes de la colline qui s’élève au couchant du bourg. Les spectateurs regardaient le matin.

L’exploration a commencé par l’aile nord de la partie centrale des bâtiments de la scène. On a retrouvé, parallèlement au grand diamètre de l’hémicycle, mais en arrière, un grand mur qui vient se rattacher à ce diamètre par deux murs en retour, déterminant ainsi un vaste espace rectangulaire, de 22 mètres de longueur et de 7 de profondeur, ouvert d’un seul côté, celui faisant face aux spectateurs. Cet espace était probablement occupé par une estrade en charpente, peut-être en saillie sur l’orchestre, et qui servait au jeu des acteurs. Sur la face extérieure de ce grand mur, et de part et d’autre d’un pilier ou contrefort central, s’appuient à angle droit deux murs d’une moindre épaisseur, s’avançant d’environ 3 mètres et réunis par tin troisième mur long de 4m 30: le tout peut, représenter les fondations d’un perron conduisant à une porte ou servant à exhausser le piédestal d’une statue. L’espace occupé par les spectateurs n’embrassait pas la totalité de l’hémicycle, mais affectait la figure d’un éventail très ouvert, et les segments retranchés à chaque extrémité étaient affectés à des bâtiments de service. Ceux de l’aile nord ont conservé une portion de leurs murs sur une hauteur assez considérable. On remarque, à l’angle extrême, un mur de refend établi en dîagonale, qui détermine en ce point une espèce de réduit triangulaire. Des sondages plus profonds seront nécessaires pour vérifier si cette partie des ruines possède ou non un étage inférieur.

Des tranchées ont été entreprises dans l’orchestre et la cavea, pour rechercher le podium ou mur semi-circulaire les séparant, et reconnaître si les spectateurs étaient assis sur des gradins fixes en maçonnerie ou sur des échafaudages en charpente. Ces tranchées ont mis au jour divers petits murs dont il est encore difficile de saisir les rapports et la destination précise.

Les fouilles pratiquées vers la scène ont rendu une assez grande quantité de tuiles à rebords et quelques débris de poteries antiques, mais aucun autre objet particulièrement intéressant.

Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, le service des ponts et chaussées reporte ce qu’ils font découvrir sur un plan à grande échelle, qui sera complété par un nivellement.

M. le Président exprime de nouveau à M. l’ingénieur Girardon et à son intelligent auxiliaire M. Rochigneux, les sentiments de gratitude de la Société.

Un habitant de Moind présente un vase ancien muni d’une anse, bien conservé, trouvé dans une fouille, à Surizet, commune de Moind.

Ce vase, d’une terre grise un peu grossière, mais bien cuite, et d’un galbe assez élégant, n’est pas jugé antique par les membres de la Société qui l’examinent; mais il pourrait être du haut moyen-âge, car sa forme se ressent encore de la tradition romaine.

La séance est levée.

Le président,

Cte de PONCINS.

Le secrétaire,

V. DURAND.

 

Visite de M. le maréchal Mac-Mahon, président de la republique, à la salle de la Diana

BD, Tome I, Visite de M. le Maréchal de Mac-Mahon, président de la République, pages 31 à 63, La Diana, Juillet 1877 – Juillet 1878.

 

JUILLET 1877-JUILLET 1878

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BULLETIN DE LA DIANA

(N° 3)

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I.

Visite de M. le maréchal Mac-Mahon, président de la republique, à la salle de la Diana.

Le 4 septembre 1877, à six heures du matin M. le Maréchal de Mac-Mahon, traversant la ville de Montbrison pour aller à Boîn assister aux grandes manúuvres militaires dans la plaine du Forez, après avoir visité l’église Notre-Dame, s’est arrêté quelques instants dans la salle de la Diana.

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(1) Le bulletin n• 2, quoique portant en tête année 1876, contenait en réalité, l’extrait des décisions du conseil d’administration pendant la première moitié de l’année 1877. L’excursion de St-Bonnet ayant motivé l’envoi de notes. Etendues de la part d’un certain nombre de sociétaires le compte-rendu de cette excursion n’a pu être déposé à temps pour l’impression de ce fascicule. Il fera l’objet du prochain fascicule qui paraîtra incessamment.

_______________

Il a été reçu par le président, les membres du bureau et ceux des membres de la Société qui avaient pu être prévenus à temps.

M. Testenoire-Lafayette président lui a adressé l’allocution suivante :

“ Monsieur le Maréchal,
“ C’est un grand honneur pour le Forez que celui de vous recevoir dans l’ancienne salle de ses Etats. Les écussons dont cette voute a été décorée, il y aura bientôt six cents ans, sont les armoiries de nobles chevaliers, qui furent de vaillants soldats de la France. Eux ou leurs pères avaient porté au delà des mers la gloire de nos armes et le prestige du nom français. Leurs fils disputèrent pied à pied aux anglais le sol de notre patrie, défendirent contre eux Poitiers et Bourges et les arrêtèrent aux limites mêmes du Forez.
“ La Société de la Diana, fondée dans ce monument dont elle a pris le nom, a pour tâche de sauver de la destruction et de l’oubli les traces et les titres de ce glorieux passé, et ce n’est pas sans émotion qu’elle le rappelle aujourd’hui devant l’illustre guerrier qui a su maintenir si haut l’honneur de la France dans ses victoires, comme dans ses revers. Puisse la divine Providence, soutenant et aidant votre patriotique courage, donner ànotre chère France, des jours heureux et tranquilles, propices aux calmes études de la paix.
“ Vive la France, Vive le Maréchal ! ”

M. le Maréchal a parcouru la salle, a examiné attentivement la décoration et la voûte armoriée et adressé à ce sujet quelques questions aux membres présents puis il a reçu des mains du président la pétition suivante :

“ Monsieur le Maréchal,
“ La salle héraldique de la Diana, que vous nous avez fait l’honneur insigne de visiter, servait à la réunion des Etats de la province de Forez à Montbrison ; elle a été construite vers l’an 1300, par les ordres de Jean Ier, Comte de Forez. A sa voûte sont peintes ses armes, celles des principales familles alliées à la sienne et celles des Seigneurs possesseurs de fiefs dans la province ; c’est la plus ancienne des salles héraldiques provinciales de France, et les précieuses indications de ses blasons ont éclairci et élucideront encore des points importants de l’histoire.
Vendue à vil prix pendant la révolution et dégradée par les usages auxquels on l’avait fait servir, elle a été restaurée et remise en son état primitif sous la direction de M. Viollet-Leduc par les soins et sous l’initiative de la Société historique et archéologique du Forez qui s’est appelée de son nom Société de la Diana.
Une seule chose manque à son élégante façade; la pierre qui en termine, le fronton attend une statue, celle du Comte Jean Ier. Ce prince est digne, de cet honneur. Il a été pendant cinquante cinq ans Comte de Forez, et pendant cette longue carrière, il a rendu des services signalés à sa province et à la France.
En 1290, douze ans après son avènement, il confirma la charte d’affranchissement de Montbrison.
En 1296 il se faisait remarquer en assiégeant la ville de Lille à côté de son roi Philippe le Bel, et en combattant vaillamment les Flamands.
En 1311, il fut l’agent le plus actîf de la réunion de Lyon au royaume de France.
En 1314, il fut le gardien du conclave où fut élu le Pape Jean XXII.
La Société de la Diana a exprimé plusieurs fois son désir de rendre cet hommage au fondateur de cet édifice, et elle l’aurait fait déjà, si les charges nombreuses de son organisation le lui eussent permis.
Elle serait heureuse de devoir cette úuvre d’art à la munificence de votre gouvernement ; le prince à qui surtout est due l’acquisition, d’un joyau tel que la ville de Lyon, n’a-t-il pas mérité de la France cette marque tardive mais juste de reconnaissance ?
La Société de la Diana vous en exprime le voeu et vous prie, Monsieur le Maréchal, d’agréer l’hommage de son plus profond respect. ”


Après avoir promis un examen bienveillant de la demande qui lui était remise, M. le Maréchal de Mac-Mahon est remonté dans sa voiture aux acclamations unanimes de l’assistance.

II.

Fouilles à Moind.

Le 16 février 1878, M. le président, appelé d’urgence à Montbrison à l’occasion de la découverte faite à Moind de fragments d’inscription, de sculptures ornementales, et de constructions antiques, a réuni les membres du bureau habitant la ville et a visité avec eux ces fouilles intéressantes. On avait mis à jour de nombreux débris de marbres variés, un grand et beau chapiteau en pierre, et divers morceaux d’une table, de marbre blanc, contenant partie d’une inscription. latine gravée en caractères augustaux de la meilleure époque, où, entr’autres mots, on lit : S E G V S I….., qui est évidemment le commencement du nom des Ségusiaves.

Les membres présents ont décidé sur le champ de faire continuer les fouilles au nom de la Société et, pour cela, M. le président, avec le concours de M. Clavelloux, maire et de M. Bufferne, instituteur communal de Moind, a traité mmédiatement avec le propriétaire du terrain, pour poursuivre ces recherches.

III.

Réunion du Conseil d’administration tenu le 4 avril 1878.

Ce jour-là, le Conseil d’administration s’est réuni à dix heures du matin dans la salle de la Diana ; il a arrêté l’ordre du jour de l’assemblée générale et discuté les questions qui devaient y être portées.

M. le président a ensuite communiqué au Conseil les deux pièces suivantes :

1° Délibération du Conseil municipal de la ville de Montbrison du 14 avril 1878, portant :

“ Le Conseil, vu l’art. 1er de la loi: du 21 nivôse an II, lequel est ainsi conçu :

Les inscriptions de tous les monuments publics seront désormais en langue française.

Arrête que les deux plaques en marbre noir, placées sur la façade de la salle de la Diana contenant des inscriptions latines, seront remplacées par deux autres qui porteront les inscriptions suivantes :

La premère : Bibliothèque de la ville de Montbrison ;

La deuxième : Diana, avec la date de l’érection du monument et celle de la restauration.

2° Lettre du président de la Diana à M. le Maire de Montbrison :

“ St-Etienne, le 16 mars 1878.

“ Monsieur le Maire,

“ J’ai l’honneur de vous accuser réception de l’extrait, que vous m’avez transmis, de la délibération prise par le Conseil municipal de Montbrison le 14 février dernier, par laquelle il a arrêté que les deux plaques en marbre noir, placées sur la façade de la Diana, contenant des inscriptions latines, seraient remplacées par deux autres portant des inscriptions indiquées dans la délibération.
La salle de la Diana, appartenant pour la nu-propriété à la ville de Montbrison et pour la jouissance à la Société de la Diana, les changements quelconques à faire à l’immeuble doivent être concertés d’un commun accord entre les deux intéressés.
Il est donc nécessaire de s’en entendre.
A notre première réunion, qui sera prochaine, je provoquerai la nomination de délégués de la Diana, qui se mettront à votre disposition pour en conférer.
Les bons rapports qui ont marqué les derniers arrangements entre la ville de Montbrison et la Société de la Diana, dont les intérêts sont communs et non divergents, me font espérer que, dans la circonstance présente aussi, l’entente, sera facile.
Agréez M. le Maire, etc.
“ Le Président,
“ Signé : Testenoire-Lafayette. ”

Le Conseil administratif de la Diana a donné son approbation sans réserves aux vues exprimées et à la conduite tenue par M. le Président, et, sur sa demande formelle d’être assisté de deux délégués pour traiter cette question avec la ville, a désigné à cet effet MM. Octave de Viry et Edouard Jeannez. (1)

Dans la séance du 15 janvier 1877, le conseil avait offert à Monseigneur l’Archevêque de Lyonqui a bien voulu l’accepter, le titre, de Président honoraire de la Société de la Diana.

_______________

(1) Ce vote du Conseil d’administration indique exactement l’Etat, au 11 avril 1878, de la question relative aux inscriptions extérieures de la Diana. Le 16 du même mois elles ont été enlevées sans le consentement de la Société. M. le président n’a reçu de M. le Maire de Montbrison l’avis qu’il allait être procédé à cet enlèvement, qu’au moment où ce fait était accompli. Il a protesté le même jour contre cette mesure, par une lettre au Maire, que les journaux ont publiée. Puis, avec l’autorisation du Conseil d’administration, il a assigné devant le tribunal civil de Montbrison, en rétablissement des objets enlevés, réparation et dommages intérêts, M. Levet, non comme Maire, mais en son nom personnel, et M. Daphaud marbrier qui avait descellé les plaques ; attendu que les arrêtés municipaux n’avaient pas été revêtus de l’approbation préfectorale exigée pour ce cas par les art. 19 et 20 de la loi du 18 juillet 1837. Voici le dispositif du jugement rendu sur cette demande le 19 juillet 1878 : “ Le tribunal, jugeant en matière ordinaire et à charge d’appel, admet comme régulière en la forme l’action introduite par M. Testenoire, mais se déclare. incompétent pour en connaître au fond, tant vis à vis de Daphaud que vis à vis de Levet. ”
La question au fond reste entière. Le jour même de la plaidoirie, les défendeurs ont produit un arrêté du maire du 5 juin, approuvé par le préfet le 8, et suivi d’une lettre du ministre de l’intérieur du 28 du même mois, cet arrêté ordonne la pose de nouvelles plaques portant les inscriptions suivantes, l’une : Diana, monument construit vers l’an 1300, restauré en 1866.” L’autre: “ Bibliothèques de la Société de la Diana et de la Ville de Montbrison, ” inscriptions approuvées par le ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts: Ces plaques avaient été posées à la place des anciennes deux jours avant le jugement.

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Dans la séance du 11 avril, il a conféré 1e titre de vice présidents d’honneur de la Société de la Diana à MM Bonnassieux et V. de Laprade, qui la représentent si dignement au sein de l’Institut de France.

IV.

Procès-verbal de l’assemblée générale tenue le même jour 11 avril 1878, à 2 heures du soir, dans la salle de la Diana.

Présidence de M. Testenoire-Lafayette, président.

Sont présents : MM. d’Avaize, de Boissieu, Brassart, de Charpin-Feugerolles, Coste, David, Duguet, Durand, Girardon, Gonnard, Granger, Huguet, Jeannez, de Lavigne, Majoux, de Montrouge, NoÎlas, Ollagnier, Peuirière, Peyron, Poidebard, de Poncins, de QuirieIle, F. Rony, J. Rony, L. Rony, Ph, Testenoire, de Turge, Versanne, de Viry, Crozier représentant la Chambre des notaires
M. le sous-Préfet assiste à la séance.

Exposé de la situation générale de 1a Société.

M. le Président dit qu’il avait espéré réunir plus tôt l’Assemblée générale, mais que des incidents imprévus ayant retardé l’achèvement du 4e volume des mémoires de la Société, il a cru préférable d’attendre, pour la convoquer, que ce volume fût en Ètat d’être distribué aux membres présents.

D’après la liste arrêtée au 31 décembre 1876, le nombre dés sociétaires était de 133. L’un d’eux a donné sa Èmission. Quatorze membres nouveaux dont les noms figurent sur la liste placée en tête du 4e volume des mémoires, ont été admis en 1877, et six autres, MM. Jaloustre, Manin, Montagne, de Saint-Victor, des Périchons et de Vazelhes, depuis le 1er janvier 1878. Le nombre total des sociétaires est donc, à ce jour, de 152.

Au mois de septembre dernier, la Diana a été honorée de la visite de M. le Président de la République. Depuis François 1er, qui vint à Montbrison en 1536, c’est la première fois que notre belle salle recevait le chef de l’Etat sous ses lambris historiques.

Le bureau de la Société a saisi cette occasion pour demander à M. le Maréchal de Mac-Mahon de vouloir bien lui faire accorder, pour être placé sur le piédestal resté vide jusqu’à présent, au sommet de la brillante façade due au talent de M. Viollet Leduc, une statue du fondateur de la Diana, le comte de Forez Jean 1er.

Cette demande a été accueillie avec bienveillance par M. le Président de la République, et une lettre émanée de son cabinet, dont il est donné lecture à l’assemblée, permet d’espérer que la mémoire du comte Jean 1er obtiendra le juste hommage réclamé par la Société.

En exécution des arrangements intervenus entre la société et la ville de Montbrison, celle-ci a fait exécuter dans l’ancienne maison Latour-Durand, devenue, un annexe de la salle de la Diana, les travaux d’appropriation nécessaires pour y déposer la bibliothèque municipale. Il reste à établir une communication directe entre les deux immeubles. Un crédit pour cet objet sera demandé au budget de 1878.

L’excursion archéologique, faite en 1877 à St­Bonnet a eu un succès complet. Elle a provoqué l’envoi de notes nombreuses qu’un des membres du Conseil d’administration a bien voulu se charger de coordonner, et qui seront incessamment publiées dans le Bulletin. Il sera donné lecture, dans cette séance même, d’une étude sur la charte communale de St-Bonnet, présentée en réponse à l’article 6 du questionnaire.

Comptes de M. le Trésorier.

M. le trésorier présente le compte des recettes et dépenses effectuées par lui pendant le dernier exercice.

Ce compte, qui sera annexé au procès-verbal, est approuvé par l’assemblée.

Vote du Budget.

M. le Président soumet à l’assemblée le projet de budget pour 1878. Il explique que l’élévation du chiffre des cotisations à recouvrer, qui figure au chapitre des recettes, reconnaît la même cause qui a fait différer la tenue de la séance générale. Le Conseil administratif n’a pas voulu faire d’appel de fonds avant la distribution du 4e volume des Mémoires. Il se propose de suivre, à l’avenir la même règle, et il a pris des mesures pour que les volumes suivants se succèdent à bref délai. Plusieurs publications isolées sont aussi à l’Ètude enfin le catalogue de la bibliothèque, dont la préparation a demandé beaucoup de soins et de temps, sera incessamment livré à l’impression. En conséquence, le Conseil ne croit devoir proposer aucune modification à l’Ètat des recouvrements à opérer. Son intention néanmoins est de ne pas réclamer la cotisation de l’année courante 1878 avant le 1er janvier 1879.

Un membre demande si des non-valeurs ne sont pas à craindre sur le chiffre des cotisations antérieures à 1876 qui restent à recouvrer.

M. le Président répond que ce chiffre, d’ailleurs peu élevé, a été établi en le dégageant des non-valeurs certaines ou probables et représente une somme dont la rentrée à peu près intégrale est assurée.

Le budget est adopté.

Classement de nouveaux monuments historiques.

La Diana a été invitée officiellement à exprimer un avis sur l’opportunité de classer de nouveaux monuments historiques dans le département de la Loire. Elle a répondu à cette invitation en désignant, par délibération du 7 mai 1874, les monuments qui lui paraissent mériter cet honneur.

La Société croit devoir ajouter à la liste qu’elle a soumise alors à M. le ministre les anciennes églises de St-Victor-sur-Rhins, et de Verrières commune de St-Germain-Laval, toutes deux du XIIe siècle ; la première, curieux spécimen d’église fortifiée ; la seconde, élégante construction due aux chevaliers de St-Jean-de-Jérusalem. L’une et l’autre sont des propriétés communales, mais ne servent plus à l’exercice du culte, et il y a des raisons de craindre que leur existence ne soit menacée.

La Société insiste pour le classement immédiat et en première ligne de la crypte de Saint-Bonnet-le-Château, déjà comprise dans les propositions faites par elle en 1874. Le mérite des peintures murales qui couvrent les murs de cette crypte et les altérations qu’elles ont déjà. subies donnent un caractère durgence à ce classement.

M. le Ministre a demandé à la Société de lui fournir des photographies des monuments dont le classement est proposé M. le Président fait appel à ceux des sociétaires qui, dans chaque arrondissement s’occupent de photographie pour aider le bureau à satisfaire au désir exprimé par M. le Ministre. M. Noëlas dit que la Société a cru devoir ajourner en 1874 toute proposition relative au classement de monuments préhistoriques : cependant ces monuments présentent un extrême intérêt, et il n’en est pas de plus exposés à la destruction.

Il émet le voeu que la Société provoque l’envoi de renseignements qui lui permettraient d’établir, en connaissance de cause, la liste des monuments de cette nature qui devraient être placés sous la protection du gouvernement.

Ce voeu est adopté à l’unanimité.

Réparations aux monuments historiques. Eglise de Charlieu.

M. Jeannez donne lecture d’un rapport sur travaux de réparation qui viennent d’être exécutés au porche de l’ancienne église abbatiale de Charlieu, par les soins de l’administration des monuments historiques.

Il signale, l’urgence de compléter ces travaux, en consolidant et faisant saillir d’environ un mètre les toitures qui recouivrent les voûtes des deux travées encore debout des anciens collatéraux. On préserverait ainsi d’une destruction inévitable cette portion si intéressante du vieil édifice et les magnifiques chapiteaux qui la décorent.

Les conclusions de ce rapport sont adoptées.

M. Jeannez est prié de vouloir bien se mettre en relation avec M. Selmersheim, directeur des travaux et de porter à sa connaissance les voeux de la Société.

Eglise de la Bénisson-Dieu.

M. Jeannez présente un rapport verbal sur un projet de réparations à l’église de la Bénisson-Dieu, communiqué pour avis à la Société.

Il résulte de ses explications que cette affaire a besoin d’un supplément d’instruction. En écrivant à M. Selmersheim au sujet de l’abbaye de Charlieu, M. Jeannez l’engagera à se transporter à la Bénisson­Dieu.

Triptyque d’Ambierle.

M. Jeannez lit une note sur le triptyque d’Ambierle, dont il attribue les peintures à Roger de Bruges.

Ce triptyque, une des perles artistiques les plus précieuses du Forez, présente, dans quelques unes de ses parties peintes et sculptées, des altérations auxquelles il importe d’apporter un prompt remède. L’emplacement qu’il occupe, sous les hautes fenêtres de l’abside dont il reçoit la buée et les infiltrations d’eau et de neige, l’expose à des avaries plus graves encore.

Selon M. Jeannez, les réparations devenues nécessaires au triptyque d’Ambierle, réparations qui doivent être conduites avec beaucoup de soin, de sobriété et de respect pour l’oeuvre originale, ne peuvent être convenablemant que par les artistes des ateliers du Louvre, à qui l’on doit la récente restauration du rétable de l’Hôpital de Beaune, exécutée aux frais de l’Etat. C’est la même faveur qu’il s’agirait d’obtenir pour le triptyque d’Ambierle.

L’assemblée entend avec le plus vif intérèt le travail de M. Jeannez, et, s’associant pleinement à ses conclusions arrête qu’il sera immédiatement transmis à l’autorité supérieure, avec prière de vouloir bien prescrire des mesures efficaces pour la réparation et la conservation de l’admirable triptyque d’Ambierle.

Publication des peintures murales de Saint-Bonnet- le-Château

La dernière excursion archéologique faite à St-Bonnet-le-Château a fait naître le désir de voir reproduire les curieuses peintures murales de la crypte dans une publication spéciale, dont la Société prendrait l’initiative.

Ce projet est vivement appuyé par plusieurs membres.

L’assemblée nomme une Commission composée de MM. l’abbé de St-Pulgent, Jeannez, Gonnard. Barban et Brassart, pour lui présenter un rapport sur les procédés de reproduction qu’il serait préférable d’adopter et sur la dépense à laquelle leur emploi donnerait lieu.

Excursion archéologique à faire en 1878

M. le Président fait connaître divers itinéraires proposés pour la prochaine excursion archéologique de la Société. Ces itinéraires sont les suivants :

1° Cornillon, – Feugerolles ;

2° Bourg-Argental, – Argental, – Saint-Sauveur, – Montchal, – Lupé ;

3° Villeret, – Château-Brùlé, – Saint-Maurice-sur-Loire.

4° Couzan, – L’Hôpital-sous-Rochefort, – Rochefort, – Boën.

5° Montbrison, – Chandieu, – Moind, – St-Romain-le-Puy, – Sury-le-Comtal.

M. le président met aux voix la demande d’un certain nombre de sociétaires, tendant à ce que la priorité soit accordée à l’excursion de Cornillon et Feugerolles.

A une grande majorité, cette proposition est adoptée.

L’assemblée désigne ensuite MM. le comte de Charpin-Feugerolles, Buhet et Gonnard pour composer la commission chargée de régler les détails et de préparer le questionnaire de l’excursion et laisse à cette commission le soin d’en fixer le jour.

Compte rendu des fouilles faites à Moind.

M. le Président dit qu’une excavation pratiquée dans un jardin à Moind, pour l’établissement d’une pièce d’eau, ayant amené la découverte d’antiquités gallo-romaines importantes, il n’a pas hésité, après entente préalable avec le propriétaire, à faire exécuter sur ce terrain, des fouilles régulières pour le compte de la Société.

Ces fouilles ont rendu au jour deux chapiteaux composites d’un beau style et de grande dimension, une demi-douzaine de tronçons de colonnes de 40 à 50 centimètres de diamètre, une base, et une quantité considÈrable de marbres et de pierres d’ornement, débités en plaques et en moulures variées, le tout gisant à une profondeur d’environ 2 mètres, au pied d’un mur épais de construction romaine, avec chaînes de briques.

L’objet le plus intéressant qui ait été trouvé est l’inscription suivante, gravée en belles lettres augustales sur une plaque de marbre que l’on croit être de Paros :

La dernière ligne de cette inscription, bien que mutilée, laisse lire sans incertitude le commencement du nom des Ségusiaves. M. Vincent Durand, qui a étudié ce monument avec MM. Chaverondier et Gonnard, propose d’en restituer ainsi le texte :

Malgré l’extrême intérêt de ces fouilles, on a dù les suspendre, pour ne pas engager une dépense trop considérable ; elles ne pourraient être reprises qu’à l’aide d’une subvention gouvernementale, que les résultats, acquis justifieraient amplement, et que la Société voudra sans doute solliciter de la bienveillance éclairée de M. le ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts.

En terminant cet exposé, M. le Président croit devoir rendre un public hommage au concours empressé que M. Clavelloux, maire et M. Bufferne, instituteur de Moind, ont bien voulu prêter à la Société ; elle doit aussi des remerciements particuliers à M. Girardon, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, qui a mis obligeamment à sa disposition un agent pour surveiller les fouilles.

L’assemblée s’associe aux sentiments de gratitude exprimés par M. le Président, et émet le voeu qu’une subvention gouvernementale permette de continuer les fouilles entreprises à Moind, qui peuvent fournir de nouveaux éléments à la solution définitive d’une question fort importante de géographie, celle de l’identité de la ville antique qui s’élevait sur cet emplacement.

Dons

M, le Président fait connaître à l’assemblée que l’administration municipale de Pommiers a libéralement disposé en faveur de la bibliothèque de la Diana de la colonne itinéraire retirée des soubassements de l’église dans le courant de l’année dernière.

M. le comte de Villeneuve a donné le superbe fragment d’inscription trouvé à Salt-en-Donzy, en 1840, par M. du Rosier de la Varenne, et dont voici le texte :

M. Octave de la Bastie, son ouvrage : Les grandes lignes architecturales et leurs rapports harmoniques avec les climats, et trois registres audienciers de la justice de Beauvoir-sur-Arnon, XVIe siècle.

M. Gabriel Garnier, bibliothécaire de la Diana : Terrier David, du Poyet, 1771;

M. Emmanuel des Périchons ; Terrier Coyffet de la rente de la Chapt, 1494;

Terrier Silvestre de la rente de la Chapt, Neulize, 1704, copie ;

Réquisition du prince de Saxe-Cobourg pour fournitures à l’armée alliée, Montbrison, 11 avril 1814, avec sceau;

M. le comte de Charpin Feugerolles, au nom de Madame la comtesse de Charpin : Notice historique sur le château de Feugerolles et sur les familles qui l’ont possédé;

M. l’abbé Manin : Biographie de M. Duplay, ancien supérieur du séminaire de St-Irénée, par M. E. Renaud ;

M. l’abbé Conte, secrétaire de l’Archevèché de Lyon : La prison de l’Antiquaille, Saint-Pothin et les premiers martyrs de Lyon ;
M. le Docteur Jules Godard : Du bégaiement et de son traitement physiologique.

L’assemblée vote des remerciements aux donateurs, et charge son bureau d’être l’interprète de ses sentiments de reconnaissance auprès de ceux qui n’assistent point à la séance.

Acquisitions.

L’assemblée vote l’acquisition :

1° De l’Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais par M. Révérend du Mesnil :

2° De la collection photographique de vues de monuments foréziens, par M. Rouget.

Collection numismatique Duché.

M. le Président porte à la connaissance de l’assemblée la proposition faite par M. Duché-Glock de céder à la Société sa collection numismatique, moyennant une rente viagère.

Sur le rapport de M. Philippe Testenoire, qui a vu la collection dont il s’agit, l’assemblée décide qu’il ne sera pas donné suite à cette ouverture, les médailles et monnaies rassemblées par M. Duché n’ayant qu’un rapport très indirect avec l’histoire et les antiquités du Forez.

Vote d’une médaille à MM. Gonnard et V. Durand

M. le Président dit qu’à l’unanimité moins deux voix, le conseil administratif a résolu de proposer à l’assemblée de décerner une médaille d’honneur à MM. Henri Gonnard et Vincent Durand, en témoignage de satisfaction pour les soins qu’ils ont donnés, chacun en ce qui le concerne, aux publications de la Société et à l’établissement du catalogue.

Cette proposition est adoptée par l’assemblée.

M. Vincent Durand, en son nom et en celui de son excellent collègue M. Gonnard, exprime toute la reconnaissance que leur inspire l’honneur que veut bien leur faire la Société et dont ils voudraient se sentir plus dignes.

Proposition d’assemblées périodiques de la Société.

Plusieurs membres de la Société ont manifesté le désir qu’il soit tenu des réunions périodiques à jour fixe dans la salle de la Diana, indépendamment de l’assemblée générale annuelle, prévue par les statuts. Ces réunions, plus spécialement consacrées à l’étude de l’histoire et des antiquités du Forez, offriraient aux sociétaires l’occasion de mettre en commun leurs recherches et de se faire connaître mutuellement le résultat de leurs travaux.

L’assemblée reconnaît l’utilité et l’intérêt que présenteraient de semblables réunions, et se réservant de fixer ultérieurement leur date et leur nombre, arrête qu`une première réunion aura lieu le mardi, 4 juin prochain, à la Diana.

Enquête sur le culte de Saint Martin dans le département de la Loire.

Le secrétaire, en vue d’une étude dont il a présenté une première esquisse au congrès archéologique d’Autun, fait appel à l’obligeance de ses collègues pour lui communiquer les renseignements dont ils pourraient disposer sur le culte de Saint Martin dans 1e département de le. Loire, et spécialement sur les rochers, fontaines, etc, placés sous le vocable de ce Saint, et dont plusieurs sont l’objet de légendes ou le théâtre de pratiques de dévotion traditionnelles.

Charte communale de St-Bonnet.

M. Vincent Durand, secrétaire, présente en réponse à l’article 6 du questionnaire dressé à l’occasion de l’excursion faite à Saint-Bonnet le Château, une traduction de la Charte des privilèges de cette ville, d’après la Charte de confirmation octroyée, en 1270, par Jean de Chastillon, époux de Dauphine de St-Bonnet.

Ce travail sera inséré dans les Mémoires de la société.
La séance est levée.

Le Président, Le Secrétaire,
Testenoire-Lafayette. Vincent Durand.

_______________

Budget de 1877.

Compte des recettes et dépenses effectuées en 1877.

Recettes.

Encaisse au 1er janvier 1877

1.062 38

Cotisations presque toutes antérieures à 1878 et recouvrées en 1877

2.766 50

Subvention de l’Etat pour 1876 et 1877

600 «  »

Subvention de la ville de Montbrison

200 «  »

Intérêts de fonds

33 35

Total des recettes effectuées

4.662 23

Dépenses.

Traitement du conservateur

700 «  »

Frais de bureau

190 30

Chauffage

61 95

Gratification au concierge

100 «  »

Abonnement à diverses publications

46 90

Achat de livres

228 «  »

Publications de la Société

1.538 45

Réparation à la salle

42 «  »

Frais de recolement de la bibliothèque

50 «  »

Frais d’encaissement des reçus de cotisations

56 44

Total des dépenses effectuées

3.393 45

Balance.

Recettes

4.662 23

Dépenses

3.393 45

En caisse

1.268 78

Budget de 1878.

Recettes.

Encaisse au 1er janvier 1878

1.268 78

Cotisations à recouvrer 1876

3.570 «  »

” 1877

4.080 «  »

” 1878

3.987 50

Subvention de la ville

200 «  »

” du ministère

200 «  »

Total

13.306 28

Dépenses.

Frais d’impression et accessoires du IVe volume du recueil des mémoires de la Société

2.000 «  »

Frais d’impression et accessoires de deux autres volumes

4.000 «  »

Impression du bulletin de la Diana

600 «  »

” du catalogue

800 «  »

Reliures

1.000 «  »

Achat de livres et abonnements

1.000 «  »

Établissement d’une communication entre la salle de la Diana et la salle annexe

1.200 «  »

Traitement du conservateur :

 

Pour solde de 1877

200 «  »

de 1878

800 «  »

Indemnité au concierge

100 «  »

Frais de bureau

200 «  »

Chauffage de la salle

200 «  »

Dépenses imprévues

200 «  »

Total

12.300 «  »

Balance.

Recettes présumées

13.306 28

Dépenses

12.300 «  »

Excédant disponible

1.006 28

V.

Séance générale du 4 juin 1878.

Présidence de M. Testenoire-Lafayette, président.

Sont présents: MM. Vincent Durand, de Turge, de Quirielle, de Charpin-Feugerolles, Brassart, Crozier au nom de la Chambre des notaires, David, Duguet, Girardon, abbé Langlois, J. Leconte, E. Leconte, de Montrouge, des Périchons, T. de la Plagne, Révérend du Mesnil, L.. Rony, A. Roux, et G. de Saint-Genest.

MM. Jeannez, de Poncins, de Viry, ont écrit pour s’excuser de ne pouvoir assister à la séance.

M. le président rappelle que, dans la séance tenue le 11 avril dernier, la Société a décidé qu’à l’avenir, outre l’assemblée, générale annuelle prévue par les statuts, des réunions périodiques, consacrées à l’étude de l’histoire et des antiquités du Forez, auraient lieu à la Diana. La séance de ce jour inaugure ces réunions, d’un caractère moins exclusivement administratif, qui permettront aux membres de la Société, de faire connaitre, le résultat de leurs recherches, de provoquer des communications relatives à leurs travaux, de se tenir enfin mutuellement au courant de tous les faits, de toutes les découvertes, de toutes les publications se rattachant par quelque côté à notre histoire provinciale.

Avant de donner la parole aux membres qui auraient des communications à faire à l’assemblée, M. le président croit devoir indiquer très brËvement où en sont certaines questions traitées dans la dernière réunion générale.

La Commission chargée, sous la présidence de M. le comte de Charpin de préparer l’excursion à Cornillon et à Feugerolles, fera prochainement connaître l’itinéraire et le questionnaire de cette excursion. Ces questionnaires sont fort utiles. Leur rédaction seule exige déjà des recherches préparatoires sérieuses. Sans doute, on ne répond. pas à toutes les questions, mais elles sont posées ; elles se mûrissent ; et le jour ou la Société, revenant sur le même terrain, en reprendra l’examen, elles provoqueront des réponses qui, pour être tardives, n’en seront que plus approfondies.

Pour la première fois, le questionnaire, publié à l’occasion de la visite de la Société à St-Bonnet-le-Château, a. provoqué l’envoi de notes nombreuses. Ces notes seront réunies et coordonnées dans un compte-rendu que M. de Quirielle a bien voulu se charger de rédiger, et qui sera inséré au Bulletin. La Commission nommée pour examiner la possibilité de reproduire, dans une publication spéciale, les belles fresques de la crypte de St-Bonnet a déjà recueilli des renseignements sur les conditions dans lesquelles cette reproduction pourrait être tentée par la photographie. Elle ira prochainement étudier cette question sur place.

Les voeux exprimés par la Société au sujet de l’abbaye de Charlieu et du triptyque d’Ambierle ont été officiellement transmis à l’autorité compétente. L’excellente étude de M. Jeannez sur le triptyque d’Ambierle sera insérée dans le 5e volume des Mémoires de la Société : il y sera joint des photogravures des beaux volets attribués à Roger de Bruges.

Le recouvrement de la Cotisation de 1876 s’est opéré d’une manière satisfaisante.

Réimpression de la Comédie françoise, par Benoît Voron.

Le dernier volume des Mémoires de la Société contient la réimpression d’un rarissime opuscule de Benoît Voron: la Resjouissance sur la France désolée. Il existe du même auteur un autre opuscule non moins rare, intitulé Comédie Françoise, que M. le conseiller Benoît, bibliographe si compétent et si zélé, propose de réimprimer aussi, en offrant de contribuer pour une certaine somme aux frais de l’édition.

Après avoir entendu les explications données à ce sujet par M. le président, l’assemblée accepte avec reconnaissance le concours de, M. le conseiller Benoît et vote la réimpression de la Comédie Françoise de Benoît Voron, sous forme de publication séparée, ce qui permettra de reproduire plus exactement la disposition matérielle de l’Èdition originale.

Cette réimpression aura lieu immédiatement, et permettra d’attendre le. Ve volume des Mémoires de la Société, dont les matériaux sont assurés, mais qui demandera un certain laps de temps pour être imprimé.

Excursion de Saint-Bonnet-le-Château. Coinpte-rendu.

M. de Quirielle, rapporteur, donne lecture de longs fragments des notes qui lui ont été transmises à l’occasion de l’excursion archéologique faite par la Société à Saint-Bonnet-le-Château.

L’assemblée, entend avec intérêt cette lecture. Quelques, membres expriment l’opinion que la valeur des renseignements contenus dans les notes lues par M. le rapporteur, motiveraient leur insertion dans les Mémoires de la Société.

Une discussion s’engage à ce sujet. On fait remarquer que la publication des peintures murales de St-Bonnet-le-Château comportera un texte explicatif pour lequel on mettra à profit les notes provoquées par l’excursion et les recherches plus complètes que ces dernières susciteront à leur tour. Il semble donc suffisant de les insérer au Bulletin, comme pierre d’attente d’un travail définitif.

Cette opinion rallie la majorité de l’assemblée.

Découverte d’une voie antique à Saint-Martin-la-Sauveté.

Le secrétaire annonce la découverte récente d’un tronçon de voie antique parfaitement conservé, sur le territoire de Ia commune de Saint-Martin-la-Sauveté, au lieu dit le Prénat, en un point situé. à l’intersection des lignes qui joindraient les hameaux de Sabonnières et du Coin, d’une part, et ceux de la Forge et de Châtelus, de l’autre.

Cette voie se compose d’une chaussée en terre battue, sur laquelle est établi un blocage en moëlIons d’assez fortes dimensions, retenu par des bordures alignées avec soin. Une couche de quelques centimètres de gor, ou sable fossile constitue la surface supérieure, sur laquelle, roulaient les voitures.

La largeur totale est de 6 m. 50, le bombement de 0 m. 20.

Des fouilles pratiquées de part et d’autre de la vole ont amené au jour des poteries gallo-romaines, quelques unes en terre sigillée, des scories de forges, des cendres et des fragments d’ossements, qui ont fait supposer l’existence de sépultures par ustion bouleversées par la charrue.

Ce tronçon de route antique appartenait à la route de Feurs à Cervières et à Clermont, dont le tracé a été sommairement décrit, page 235 du IVe volume des Mémoires de la Société. Sa conservation peu ordinaire s’explique par une très ancienne rectification du tracé primitif, faite probablement en vue d’éviter une contre-pente, et par le peu de valeur des terrains traversés, où la chaussée abandonnée s’est conservée intacte sous une mince couche de terre végétale.

M. EleuthËre Brassart fait passer sous les yeux, des membres de. l’assemblée des photographies donnant l’image fidèle de cette route, telle que les fouilles l’ont rendue au jour. Ces photographies sont d’autant plus précieuses que le propriétaire du sol, désireux de faire disparaître un obstacle où venait se heurter la charrue a déjà détruit la plus grande partie de la chaussée.

M. des Périchons dit qu’il a entendu parler d’un autre tronçon de voie antique découvert dans le voisinage de Saint-Barthélemy-Lestra ; il se propose de recueillir à ce sujet des renseignements plus précis.

Culte de Saint Martin dans le département de la Loire.

M. Vincent Durand rappelle que, dans la dernière séance générale, il a prié les membres de la Société de vouloir bien lui communiquer les renseignemonts qu’ils pourraient posséder sur le culte de Saint Martin, et sur les lieux qui portent son nom dans le département de la Loire.

Comme exemple de l’intérêt archéologique que présente ce sujet, il donne lecture d’une note sur la chapelle, le manteau et la fontaine de Saint Martin, commune de Saint-Georges-en-Couzan, but d’un pélerinage où l’on porte les enfants qui ne peuvent pas marcher.

Des fouilles exécutées en ce lieu ont mis à découvert des outils. de pierre du type du Moustier et de nombreux échantillons de poterie, qui semblent appartenir à l’époque préhistorique. Des spécimens de ces outils et de cette poterie sont mis sous les yeux de l’assemblée.

Des silex et de la poterie d’une fabrication analogue ont été trouvés à Pérignieu, près d’une roche à bassin, détruite depuis peu d’années, qui portait .le nom de lit de Saint Martin. Tout récemment encore, de la poterie travaillée sans l’emploi du tour et des fragments de vases gallo-romains ont apparu à côté d’une pierre de Saint Martin, commune de Champoly. Ces faits sont très dignes d’attention : ils portent à croire que parmi les lieux auxquels le nom de Saint Martin est resté attaché, un certain nombre ont été le théâtre de superstitions détruites ou converties en observances meilleures par ce, grand adversaire du paganisme, ou par ses disciples immédiats.

Dons.

M. Duchez-Glock a offert à la Société une bonne réduction en plâtre du Spartacus de Foyatier ;

M. David : un manuscrit du 17e siècle, contenant un traité de physique, avec un certain nombre de planches gravées intercalées dans le texte ;

M. Elie Jaloustre : La famine de 1694 dans la Basse-Auvergne, Clermont, 1878 in 8°.

M. Antoine Guillemot : Nouveaux documents relatifs à l’industrie Thiernoise – Réformation de statuts de la coutellerie en 1614 et 1615. Clermont, 1878, in 8°.

M. Savigné : Revue du Dauphiné et du Vivarais, tome 1er et premières livraisons du tome 2.

Des remerciements leur sont votés par l’assemblée.

L’assemblée décide que la date de la prochaine réunion générale sera fixée le jour de l’excursion archéologique à Cornillon et Feugerolles.

La séance est levée.

Le Président, Le Secrétaire,
Testenoire-Lafayette. Vincent Durand.

VI.

Nécrologie.

M. le baron d’Ailly.

Il y a déjà plus d’un an que M. le baron d’Ailly, dont le nom est au premier rang parmi les numismates, s’est éteint à Nice, dans un âge avancé. Il a légué, par son testament, à la bibliothèque nationale, sa riche collection de monnaies romaines. Ce don vraiment princier est d’autant plus précieux que le médaillier de M. d’Ailly est le plus complet qui existe pour la série consulaire romaine. Cette collection comprend 17,348 pièces, dont 42 en or, 11,371 en argent, et 5935 en bronze ; elle vient ajouter de nombreuses et intéressantes richesses à notre grand trésor national.

M. d’Ailly appartenait à une des meilleures familles de notre province, et son bel ouvrage : Recherches sur la monnaie romaine, depuis son origine jusqu’à la mort d’Auguste, fait partie de notre bibliothèque.

Nous nous faisons un devoir de venir, quoique bien tardivement, consacrer quelques lignes à la mémoire de ce savant compatriote.

VII.

Mouvement du personnel de lu Société

Membres Tilulaires :

M. L’abbé Langlois, curé archiprêtre à St-Bonnet-le-Chateau, reçu le 27 mai 1877.

M. L’abbé Mazeran, curé de St-Georges-de-Baroilles, reçu le 27 mai 1877.

M. Eleuthere Brassart, propriétaire à Varenne, commune de Saint-Sixte, reçu, le 27 mai 1877.

M. L’abbé Bonjour, archiprêtre à Thizy, reçu le 16 juin 1877.

M. L’abbé Vindry, aumônier à st-Chamond, reçu le 2 juillet 1877.

M. Raoul Chassain de la Plasse, avocat à Roanne reçu le 2 juillet 1877.

M. L’abbé Vial, curé à Cervières, reçu le 20 août 1877.

M. Etienne de Vazelhes, propriétaire à Montbrison, reçu le 16 février 1878.

M. L’abbé Manin, curé à Jonzieux, reçu le 16 février 1878.

M. Emmanuel des Périchons, propriétaire à Montbrison, reçu le 16 février 1878.

M. Antony Montagne, greffier au tribunal de Montbrison, reçu le 11 avril 1878.

M. Louis Chaleyer, propriétaire à Montbrison, reçu le 11 avril 1878.

M. Léon Chaland, fabricant de lacets à St-Chamond, reçu le 11 avril 1878.

M. Claudius Maillon, avoué à Montbrison, reçu le 11 avril 1878.

M. Elie Morel, propriétaire à Montbrison, reçu le 11 avril 1878.

Membres Correspondants:

M. Charles de Saint-Victor, au château de Chamousset, à St-Laurent-de-Chamousset, reçu le 11 avril 1878.

M. Elie Jaloustre, percepteur à Clermont-Ferrand, reçu le 11 avriI 1878.

VIII.

Mouvement de la Bibliothèque.

Dons et Echanges.

M. Vincent Durand : Recherches sur la station gallo-romaine de MÈdiolanum, (in-8° broché, Saint-Etienne, Chevalier 1874). – Don de l’auteur.

Le même : Aquœ Segetœ et la voie Boléne en Forez, (in-8° broché, St-Etienne, Chevalier 1875). – Don de l’auteur.

Le même : De la véritable situation du tractus Rodunensis et alaunorum (in-8° broché, Vienne, Savigné 1877). – Don de l’auteur.

Le révérend père Gouilloud de la Cie de Jésus : St-Irénée et son temps, 2e siècle de l’Eglise (in-8° broché, Lyon, Briday 1876). – Don de l’auteur.

M. le baron de Rostaing, de Montbrison : Voies Romaines des Ségusiaves, (in-8° broché, Lyon, Glairon Montet 1877). – Don de l’auteur.

Le même: Ambariacus et Visorontia (in-8° broché, Paris, Dumoulin 1878). – Don de l’auteur.

M. Etienne de Vazelhes, de Montbrison : Etude sur l’extradition suivie des textes des traités franco-belge de 1874 et franco-anglais de 1843 et 1876, (in-16 broché, Paris, Pichon 1877). Don de l’auteur.

M. Révérend du Mesnil, de St-Rambert : Etudes historiques du département de l’Ain, (in-12 broché, Bourg en-Bresse, J. M. Villefranche 1877). – Don de l’auteur.

Mémoires de la Société d’agriculture, sciences el arts du département de la Marne 1874 et 1876, (in-8° broché, Châlon-sur-Marne, Auguste Denis 1877).

Mémoires de la Société littéraire et historique de Lyon 1874 et 1875, (in-8° brochÈ, Lyon, Auguste ,-Brun, 1877).

Mémoires de la Société Eduenne, tome VI 1877, (in-8• broché, Autun, de Jussieux père et fils, 1877).

Compte-rendu des travaux du conseil d’hygiène en 1877 (in-8° broché, Saint-Etienne, Théolier frères, 1877).

Annales de la Société de médecine de la Loire, tome VI 1866, (in-8° broché, St-Etienne, J. Pichon, 1877).

Annales de la Société d’agriculture sciences, arts et belles lettres de St-Etienne, années 1875-1876 et 1877 (in-8° broché Saint-Etienne, Théolier frères, 1877).

Don de M. Goure, de Lérigneux : État des services de M. Amoros (François).

Don de M. David, de Montbrison : Tractatus Physicus, volume manuscrit XVIIIe siècle.

M. de la Vallière, à Blois : Une simple remarque héraldique sur la famille Robertet. – Don de l’auteur.

Le même: Une visite à l’hôtel d’Alluye, (in-12 brochure, à Blois, Lecesne 1878). – Don de l’auteur.

Photographies de l’hôtel d’Alluye, à Blois. – Don de M. de la Vallière.

De Pontaumont : Thèse pour la licence ; Des nullités du mariage, (in-8° broché, Cherbourg, Auguste Mouchu, 1875).

Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, (in 8° broché, Cherbourg, Lepoitevin et Henry 1875).

Liste des membres du comité des travaux historiques et des sociétés savantes, (in-8°, broché, imprimerie nationale 1877).

Mémoires de l’académie du Gard 1776. (in-8° broché, Nîmes Clavel-Ballivet 1877).

Bulletin archéologique et historique publié sous la direction de la société archéologique de Tarn-et-Garonne année 1877, (4 brochures in-8° Montauban Forestier 1877).

Congrès archéologique de France, XLIII session, in-8° broché, Tours, Paul Bouserez 1877).

Acquisitions

Triomphe de la vertu, Tragédie des rares et prodigieuses adventures de Pierre comte d’Urfé, marquis de Bagé, sénéchal de Beauclaire, chevalier de St-Michel, de la Toison d’or et du St-Sépulchre, grand Escuyer de France, sous Louis onzième, in 4° relié, Lyon, Claude Laguiolle 1635. Une note manuscrite indique que cette tragédie se représentera au collège de l’oratoire de Montbrison, l’espace de trois jours le .. de juin l635. Cette plaquette imprimée n’est pas la tragédie elle même ; elle n’en est que le sommaire ou l’analyse, elle contient à la fin la liste des acteurs.

Tragi-comédie pastorale sur l’Astrée, Acte Ier Céladon Siluandre, Astrée, Diane, Paris, Hilas, (par Rayssiguier), 1630, in 18° broché.

Terrier de la cure et prébende de Feurs, signé Donneti, (1438-1460) contenant des extraits d’un terrier plus ancien (1386-1415) in-4° papier.

Mervillon, géomètre à Saint-Bonnet-le-Courreau : Essai statistique, sur la commune de St-Bonnet-le-Courreau, 1845, manuscrit.

E. Desjardin : Géographie historique et administrative de la Gaule Romaine, 2me volume (in-8° broché, Hachette, à Paris, 1878).

Longnon : Géographie de la Gaule au VIe siècle et son atlas, (in-8° broché, Hachette, à Paris, 1870).

Monuments historiques de la Loire. 50 Photographies par Rouget.

Réverend du Mesnil : Armorial historique de Dresse, Bugey, Dombes, pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d’après les travaux de Guichenon, etc… (in-4° broché, Lyon, Vingtrinier, 1874).

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Visite de M. Ruprich-Robert, Inspecteur des monuments historiques
Date : 1883

BD, Tome II, Visite de M. Ruprich-Robert, Inspecteur des monuments historiques, page 233, La Diana, 1883.

 

Visite de M. Ruprich-Robert, Inspecteur des monuments historiques.

M. Octave de la Bastie rend compte de la visite récente de M. Ruprich-Robert, Inspecteur des monuments historiques, qu’il a accompagné à Moind et à Chaysieu, en l’absence de M. le bibliothécaire de la Société.

M. Ruprich-Robert a donné sa pleine approbation à la manière dont les fouilles du théâtre de Moind, pour lesquelles une subvention avait été accordée par l’Etat, ont été conduites.

Visite de M.le Maréchal de MAC-MAHON, président de la république, à la salle de La Diana
Auteur : M.Testenoire-Lafayette
Référence : 1,p.34
Date : 1876
Thème 2 : Vie de la société
Visite de M.Ruprich-Robert, inspecteur des mnts historiques
Auteur : M.Ruprich-Robert
Référence : 29:55,2
Date : 1883
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Moingt et Chaysieu
Visite de tous les bénéfices de l’archipretrise de Rohanne
Référence : 32 P.73à76
Thème 2 : Archives
Lieux : Roanne
Visite du château de Bouthéon
Auteur : M.J.E.Dufour
Référence : 26 P.409à411
Thème 2 : Architecture
Lieux : Andrézieu-Bouthéon
Visite du musée d’Allard et de la Commanderie de St Jean Des Prés. Banquet.
Auteur : M. le Baron de Rostaing, M.V.Durand
Référence : 3 P.218à226
Date : 1885
Thème 2 : Architecture, archéologie
Lieux : Montbrison, St Jean des Prés
Visite pastorale de Mgr Camille de Neuville à l’église de Montverdun. Communication de M.l’abbé Prajoux
Auteur : M.l'abbé Prajoux
Référence : 6 P.277à280
Thème 2 : Architecture
Lieux : Montverdun
Visite pastorale de l’Archiprêtre de Roanne, 1596
Auteur : Abbé Merle
Référence : 32 P.69à72
Thème 1 : mémoires
Thème 2 : Archives
Lieux : Roanne
Visite pastorale de l’archiprêtré de Roanne, 1596
Auteur : Abbé Merle
Référence : 32 P.121à123
Thème 2 : Archéologie
Lieux : Roanne
Visite pastorale de Mgr Camille de Neuville à l’église de Montverdun. – Communication de M. l’abbé Prajoux
Date : 1892

BD, Tome VI, Visite pastorale de Mgr Camille de Neuville à l’église de Montverdun. – Communication de M. l’abbé Prajoux., pages 277 à 280, La Diana, 1892.

Visite pastorale de Mgr Camille de Neuville à l’église de Montverdun. – Communication de M. l’abbé Prajoux.

M. l’abbé Prajoux envoie l’extrait suivant d’une visite pastorale faite à Montverdun, le 21 juin 1662, par l’archevêque de Lyon. Ce document renferme d’intéressants détails sur les reliques de saint Porcaire et fait connaître dans quelles circonstances Mgr Camille de Neuville ordonna l’exécution de la magnifique chasse qui les renferme aujourd’hui.

À Montverdun il y a un prieuré de l’ordre de saint Benoît dépendant de la collation de l’abbé de la Chaise-Dieu, qui est un prieuré conventuel et dont nous sommes pourveu en commende; mais parce qu’il y a aussi tine paroisse et un curé, nous nous sommes transportés audit lieu pour en faire la visite.

Il n’y a qu’une seule église qui sert pour le prieuré et pour la paroisse.

Par un traité que nous avons fait avec les religieux de la Chaise-Dieu, tous les religieux dudit prieuré ont été transférés à la Chaise-Dieu, à la réserve d’un seul.

Autrefois, lorsqu’il y avait des religieux, on faisoit les fonctions curiales à l’autel de saint Pierre, au milieu presque de l’église, mais comme il n’y a plus de conventualité, on se sert du grand autel pour les fonctions paroissiales.

Nous y avons trouvé le Saint Sacrement sous un tabernacle de bois peint sur ledit grand autel ; le ciboire où il repose est d’argent, mais fort petit; il y a aussi un soleil d’argent.

Les saintes huiles nous ont été montrées dans un coffret d’estain fort propre; l’eau pour les baptesmes est aussy tenue nettement et les saints fonds ferment à clef.

Il n’y a aucune confrérie dans l’église.

Le luminaire n’a rien d’asseuré et consiste tout au casuel il y a un luminier qui recueille les offrandes ; la lampe qui brusle devant le Saint Sacrement est entretenue à nos dépens.

Outre le grand autel, il y en a quatre: il est vray que celuy de saint Blaise qui est à main gauche du chœur est profané; les autres sont dédiés, l’un à Notre-Dame, qui est à main droite du chœur; plus bas, de mesme costé, est celuy de sainte Anne et le troisième est l’ancien autel de la paroisse dédié à saint Pierre ; il n’y a nulle fondation ni aux uns, ni aux autres.

Nous estant enquis des ornemens, nous avons trouvé deux calices d’argent, une croix et une custode pour les malades, d’argent aussi. Il y a aussi quelques chandeliers; mais pour le linge, chasubles et paremens, il y en a fort peu qui puisse servir, le reste estant usé et déchiré.

Le toit du chœur, celuy de la chapelle Saint-Blaise et de partie de la nef joignant, est en mauvais état et a besoin de réparations et le dedans d’être reblanchi.

Le cimetière est clos. Il n’y a aucune maison curiale, et le curé loge dans la maison de l’ancien sacristain par notre concession.

Le nombre des communiants est d’environ 300. La cure est de notre nomination à cause de notre prieuré; le revenu de la cure est de 400 livres environ et de 8 asnées de vin, 4 sestiers de seigle, 20 escus d’argent, une vigne près du chasteau, de sept œuvrées, un pré et quelques petites terres ; le prieur est chargé d’y tenir un prestre pour acquitter les fondations et services et doit la première messe (I).

Messire Daim, prestre du diocèse du Puy, est pourvu depuis huit mois sur notre nomination en qualité de prieur, et institution en qualité d’archevêque. Les registres curiaux sont en bon estat.

Au derrière du grand autel, nous avons trouvé dans une grande pierre carrée, couverte d’une autre grande pierre fermant à clef de deux costés, une relique fort considérable, c’est de saint Prochaire, ancien abbé de Saint-Honorat, qui fut martyrisé à Marcilly : ses ossements sont en cette pierre que nous avons fait ouvrir et trouvé revestue au-dedans d’une châsse de bois vermoulu où sont les reliques avec la lance dont ce saint fut blessé et qui fust teinte de son sang. (2) Nous avons vénéré la relique et donné ordre qu’on fist une châsse nouvelle pour exposer lesdites reliques sur le grand autel et avons pour en faire la translation commis le sieur archiprestre et le curé dudit lieu.

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(1) Voici quelles étaient les prébendes dont le service se faisait dans l’église de Montverdun, en 1760.

La prébende dite de Saint-Antoine : le revenu en était si minime qu’elle n’avait pas de prébendier et que depuis dix ans on en faisait plus le service.

La prébende des Coiffet appelée aussi quelquefois prébende de Notre-Dame et de Saint-Michel: le nominateur en était Mre Pierre Coiffet et le prébendier Pierre Vaurette ; il jouissait de 60 livres de revenu. (Renseignements donnés obligeamment par M. A. Ferras).

(2) Nous ignorons pour quelles raisons Monseigneur Malvin de Montazet ordonna en 1783 « que les reliques de saint Porchaire ne seraient plus exposées à la vénération des fidèles «. (Décision prise en suite de la visite pastorale faite à l’église de Montverdun, le 21 mai 1783, par messire Antoine-François de Malvin de Montazet, vicaire général de Lyon. Archives de l’archevêché de Lyon. Extraordinaire, 1783-1785).

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Et pour ce qu’il y a aussi d’autres reliques d’autres saints en cette église, tenant en des coffrets reliquaires, nous avons ordonné aux paroissiens de faire faire une autre châsse qui en mesme temps sera exposée sur ledit autel et les reliques encloses dedans; pour la translation desquelles nous avons délégué les mesures commissaires, et afin qu’elle se fasse avec le plus de respect et de solennité qu’il sera possible, nous avons ordonné aux circonvoisins d’assister à ladite translation des unes et des autres reliques.

Et pour les réparations des toits cy-dessus avons donné prix fait à 480 livres sur les lieux.

Et donné ordre à Mre Portier, notre aulmosnier, de faire faire deux ornements complets pour le service de l’église, incessamment et un ciboire d’argent pour ladite paroisse. (Archives de l’archevêché de Lyon).

Visite pastorale de Monseigneur Camille de Neuville, en 1662, aux églises de Saint-André, Saint-Pierre et La Madeleine, de Montbrison. Communication de M. l’abbé Prajoux
Date : 1891

BD, Tome VI, Visite pastorale de Monseigneur Camille de Neuville, en 1662, aux églises de Saint-André, Saint-Pierre et La Madeleine, de Montbrison. Communication de M. l’abbé Prajoux., pages 81 à 86, La Diana, 1891.

 

Visite pastorale de Monseigneur Camille de Neuville, en 1662, aux églises de Saint André, Saint Pierre et La Madeleine, de Montbrison. Communication de M. l’abbé Prajoux.

Le secrétaire, au nom de M. l’abbé Prajoux, empêché d’assister à la séance, dépose la note suivante :

Dans le sixième numéro de sa quatrième série, le Roannais Illustré a publié la visite pastorale de Monseigneur Camille de Neufville à Notre Dame d’Espérance, de Montbrison. Nous avons pensé que les verbaux suivants dressés au cours des mêmes visites, aux églises de Saint Pierre, Saint-André et La Madeleine de la même ville, ne seraient pas lus sans intérêt. On y rencontre en effet de nombreux documents relatifs aux confréries, aux chapelles et aux fondations qui s’y acquittaient.

Notre copie est faite sur l’original qui se trouve aux archives de l’archevêché de Lyon.

SAINT-ANDRE, DE MONTBRISON

le 18 de juin 1662.

Saint André est la principale paroisse de Montbrison. L’église paroissiale de ce titre est située au milieu de la ville. De la visite de laquelle église nous avons fait dresser le verbal suivant.

Nous y avons trouvé le Saint Sacrement dans un tabernacle de cuivre percé à jour; mais il y a un endroit garni au-dedans de bois peint, où l’on tient les Saintes Hosties dans un ciboire d’argent fort propre. Nous y avons aussi vu un soleil d’argent avec la Sainte Hostie fort propre.

Le grand autel est dédié à saint André. Il est consacré comme tous les autres de l’église, hors un qui est en une chapelle nouvellement construite. Sur ledit autel nous avons vu plusieurs et riches ornements, comme de 6 chandeliers d’argent assez grands, 5 calices, 2 statues, une couple de burettes, 2 grands bassins, 2 grandes et une petite croix, un encensoir et la navette, une aiguière, 2 tables , un bénitier:, le tout d’argent.

Le tabernacle étant couvert d’un pavillon de velours rouge avec des passements d’argent doré.

Le contre autel est orné, de plusieurs figures dévotes.

Devant le Saint Sacrement, il y a d’ordinaire une grande lampe d’argent qui l’éclaire.

Les Saintes Huiles sont conservées dans une ampoule d’argent.

Il y a 2 marguilliers que la paroisse assemblée nomme de 2 en 2 ans. Ils ont soin des ornements et du revenu du luminaire, qui consiste en 2 petits prés de 30 livres et la moitié des offrandes qui se font à l’église, tous les jours de fêtes et dimanches, et la moitié de la cire qui arrive à la dite église : il est vrai que les marguilliers fournissent toute la lumière nécessaire les fêtes et dimanches. Le luminaire a de plus le casuel, faisant courir le bassin tous les dimanches et fêtes solennelles et, enfin, le luminaire a une portion comme un des prêtres de l’église pour les offices que l’on fait faire pour les enterremens et quarantaines. Mre Sébastien Touchard (1) et Jaquet Pugnet sont, marguilliers modernes.

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(1) Truchard ?

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Les confréries du Saint Sacrement, de Saint Michel, de Saint Roch, de Sainte Barbe, de Saint Jacques sont instituées d’ancienneté en cette église.

Il y a aussi les confréries des professions particulières savoir: de Saint Léonard pour les marchands, Saint Honoré pour les boulangers, de Saint Joseph pour les charpentiers.

Outre les ornemens ci dessus spécifiés, l’église est pourvue abondamment des autres pour l’usage et offices divins faisant des assortiments complets, rouges, blancs, violets, verts, jaunes et noirs ; et du linge il n’y en a que très peu. On tient tout cela dans une sacristie à côté du chœur.

Du côté droit du chœur, en montant, la chapelle la plus proche dudit chœur est celle de saint Michel, où est ladite confrérie de Saint Michel. Il y a aussi une prébende possédée par Mre Jean Girotru qui y dit quelques messes et jouit pour cela d’une vigne. Il y a été pourvu par les Peacieu. Plus bas et un peu à côté est la chapelle de sainte Catherine, où est fondée une prébende dite des Roberts, M. le chantre, d’Aix en est titulaire et y fait dire 2 messes par mois. Le revenu consiste en 2 prés et une vigne. Le patron est (illisible).

Au dessous est la chapelle de Notre Dame, où il y a confrérie des tisserands qui y font dire une messe tous les jours de Notre Dame.

Au pilier qui est à côté est l’autel de saint Roch et saint Sébastien, où est ladite confrérie de Saint-Roch.

Au pilier qui est sous le précédent, est l’autel des Onze mille Vierges où est établie une prébende fondée par M. Puy, de revenu assez considérable, y ayant 2 maisons dans Montbrison, une cime et une rente qui en dépendent. Mre Puy, curé de la Madeleine, est titulaire, pourvu par le sieur Puy, son frère. Il dit une messe par semaine. À défaut de parents, le patronnage doit appartenir au curé de Saint-André.

De l’autre côté de l’église, à main gauche en entrant, est l’autel de saint Honoré, où est la confrérie de ce nom sans autre dotation.

Au dessus est l’autel de saint Joseph, où est pareillement la confrérie de ce nom sans autre dotation.

Au pilier qui est à côté est attaché l’autel de sainte Barbe, où est une prébende de 4 livres de revenu seulement, possédée par Gabriel Menu qui dit 2 messes par an. Dame Isabeau Giraud, tutrice de ses enfants et du sieur Roux, l’a pourvu en ladite qualité.

L’autel au dessus est celui du Saint Esprit sans fondation que de 40 sols pour une messe aux prêtres de l’église, payable par Jean Cluzet.

L’autel appuyé au pilier à côté est de sainte Madeleine, où est fondée une prébende dotée d’une terre de 5 bicherées qui fut autrefois vigne. Le service est de 24 messes par an, qui excèdent le revenu.

Au dessus est la chapelle de saint Jean-Baptiste, sans fondation.

Il y a à côté, contre le pilier de l’entrée du chœur, un autel dédié à saint Pierre où est fondée uhe commission de 2 messes par an moyennant 40 sols.

Plus haut est l’autel de saint Jacques, où est la confrérie des pèlerins et deux prébendes dites, l’une des Charbonniers l’autre des Roys. La 1re est possédée par Mre Biénavant (1), sacristain, qui y dit 60 messes par an. Son revenu consiste en fonds de revenu assez notable. Les patrons sont les seigneurs d’Albon de Lugny ; le revenu est d’environ 80 livres.

Enfin, à côté du grand autel on a bâti une chapelle de nouveau, non encore dédiée.

Sur l’entrée du chœur il y a une tribune dans laquelle est un autel de la Croix, sans fondation.

Toute la fabrique est en bon état et l’église proprement tenue. Tous lesdits autels sont ornés de parements, tableau de dévotion et autres meubles propres aux autels.

La maison curiale est près de l’église et est fort logeable.

Le cimetière est derrière l’église.

Le clocher est garni de 4 cloches.

Le nombre des communiants est de 1500 environ.

La cure est de la nomination du prieur de Savignieu ; elle n’a de revenu que 3 sestiers de bled, seigle les 2 tiers et le tiers froment, huit ânées de vin et 18 livres d’argent que donne le prieur de Savignieu.

Mre Blaise Foret est curé moderne, pourvu sur la nomination dudit prieur depuis 17 ans. Il nous a exhibé ses provisions et registres en bonne forme.

Le curé tient d’ordinaire un vicaire avec lui. Le chœur de l’église est assez bon. Il y a quelques prêtres habitués qui assistent aux offices et participent aux émoluments. Il y en a présentement 3, qui sont Mres, Gabriel Menu, Jean Combe et Mathieu Morel.

La prébende des Roys est possédée par Mre Boyer, curé de.Saint Bonnet le Château, qui en tire plus de 200 livres, à ce qu’on tient, et y fait dire 2 messes par semaine. Un nommé des Roys de Montbrison est patron.

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(1) C’est J. M. de La Mure, l’historien du Forez. V. D.

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SAINT-PIERRE DE MONTBRISON,

le 18 de juin 1662.

Il y a une église paroissiale à Montbrison sous le titre de Saint-Pierre, à la visite de laquelle ayant été procédé,

Le Saint Sacrement a été trouvé dans un tabernacle doré et un ciboire d’argent et est tenu fort proprement.

Le grand autel est garni d’un grand rétable doré avec un tableau au milieu.

Les Saintes Huiles sont tenues avec propreté dans un coffret d’étain.

Pour ornements principaux, il y a un soleil d’argent, 3 calices de même, plusieurs chasubles de diverses couleurs, un encensoir d’argent avec sa navette, 2 reliquaires d’argent et 2 de bois. On tient qu’il y a des reliques de saint Pierre et de sainte Lucie et de sainte Agathe. L’un des 2 reliquaires de bois est fait en bras, l’autre en cassette, le tout doré.

La lampe brûle toujours en cette église.

Le luminaire, quoiqu’il n’ait que les offrandes des paroissiens, ne laisse pas de fournir abondamment les choses nécessaires et pour l’ornement de l’église. La confrérie du Saint Sacrement est érigée en cette paroisse.

Toute la fabrique de l’église est en bon état. Le chœur est voûté et a le clocher au dessus. Il y a plusieurs chapelles avec diverses fondations ; mais comme elles sont possédées par des ecclésiastiques absents, on n’a su nous en dire les revenus ni les charges.

Il y a’environ 350 communiants. Mre Gabriel Chappuys est curé moderne depuis le 22 décembre 1653. Il a exhibé ses registres curiaux en dû état.

Le cimetière est clos. Les fonts baptismaux sont en dû état. La cure est de la nomination du prieur de Savignieu, qui donne 200 livres de portion congrue au curé.

Il n’y a aucune maison curiale.

Nous avons ordonné que, dans le mois, le sieur curé dresserait un état des chapelles de son église, contenant les noms, patrons, prébendes et fondations, prébendiers, revenus et charges et services, et le remettre dans le temps en notre secrétariat.

LA MADELEINE A MONTBRISON,

ledit jour.

C’est une autre église paroissiale de la ville de Montbrison sise dans le faubourg, et la paroisse est partie dedans la ville, partie audit faubourg.

Sur le grand autel le Saint Sacrement repose en un ciboire d’argent sous un beau tabernacle de bois doré, le tout tenu fort proprement.

Les Saintes Huiles et fonts baptismaux ont été trouvés en dû état.

Il y a un beau soleil d’argent,, un ciboire de même pour le viatique, un calice de même métal, plusieurs chasubles, 3 chapes vertes, 2 devants d’autel, du linge et autres assortiments en suffisante quantité.

Le luminaire n’a que le casuel. Le nombre des communiants est de 500.

Mre Jean Puy est curé et a de portion congrue, pour lui et son vicaire, 300 livres.

.Le prieur de Savignieu est nominateur.

Mre Guy Dumas est vicaire dûment approuvé.

L’église est en bon état. Le cimetière est clos.

Il n’y a.point de maison curiale et nous avons ordonné que cela ne pourrait préjudicier au droit du curé pour le demander et ordonné même chose qu’à Saint-Pierre ci-dessus.

Visite pastorale de monseigneur de Marquemont à St Etienne en Forez en 1614
Auteur : Communication de M.l'abbé Prajoux
Référence : 7 P.443à450
Thème 2 : Archives
Lieux : St Etienne
Visite pastorale du diocèse de Lyon (1378-1379)Table alphabétique des localités visitées
Auteur : l'abbé Merle
Référence : 26 P.217à356
Thème 1 : religieux
Thème 2 : Archives
Lieux : Lyon
Visite pastorale du diocèse de Lyon 1378-1379 par le cardinal archevêque Jean de Talaru
Auteur : M.Louis Gaudin
Référence : 54 P.221à226
Thème 1 : religieux, biographie
Lieux : Lyon
Visite projetée de S.Em. le cardinal coullié à la Diana
Auteur : M.le vicomte de Meaux
Référence : 11 P.2-3
Date : 1899
Thème 2 : Vie de la société
visites à la batie
Référence : 21:55,2
Thème 2 : Architecture
Lieux : st etienne le molard
Vitraux du premier étage du château de la Bastie, communication de M. Vincent Durand
Date : 1886

BD, Tome III, Vitraux du premier étage du château de la Bastie, communication de M. Vincent Durand, pages 346 à 347, Montbrison, 1886.

 

Vitraux du premier étage du château de la Bastie, communication de M. Vincent Durand.

 

M. Vincent Durand dit que M. Bertrand, de Moulins, lui a raconté qu’au cours d’une visite faite à La Bastie en 1858, un jour de grand débordement du Lignon, il avait appris du régisseur que, pendant la nuit précédente, l’orage avait précipité dans les fossés de notables parties des vitraux de l’oratoire du premier étage. M. Bertrand voulait en tenter immédiatement le sauvetage, mais la hauteur des eaux s’y était opposée.

Le fossé a été comblé depuis, et il est probable que les vitraux en question y sont restés enfouis.

Vitraux offert par M. Becdelièvre
Date : 1886

BD, Tome III, Vitraux offerts par M. de Becdelièvre, page 359, Montbrison, 1886.

 

Vitraux offerts par M. de Becdelièvre

 

M. le vicomte de Becdelièvre offre pour le musée de très beaux débris de vitraux de la fin du XVe siècle, de provenance inconnue. Des remerciements sont votés à M. de Becdelièvre pour cette nouvelle preuve de générosité.

Vitraux offert par M. de Bec de lièvre
Auteur : M.Becdelièvre
Référence : 30:55,4
Thème 2 : Architecture
Vœu de la société pour la conservation de l’église de Saint-Sauveur-en-Rue. Proposition de M. Félix Thiollier
Date : 1891

BD, Tome VI, Vœu de la société pour la conservation de l’église de Saint-Sauveur-en-Rue. Proposition de M. Félix Thiollier., page 110, La Diana, 1891.

 

Vœu de la société pour la conservation de l’église de Saint-Sauveur-en-Rue. Proposition de M. Félix Thiollier.

M. Félix Thiollier rappelle que l’église de Saint-Sauveur en Rue, monument à date certaine, consacrée vers 1100 par Guy de Bourgogne, archevêque de Vienne plus tard pape sous le nom de Calixte II, offre un intérêt considérable au point de vue de l’art et de l’archéologie. S’il faut en croire certaines rumeurs, elle serait menacée d’être démolie. M. Thiollier aime à croire que ces rumeurs ne sont pas fondées ; néanmoins il propose à la Société d’émettre un vœu en faveur de la conservation de l’église de Saint Sauveur en Rue.

Cette proposition, appuyée vivement par plusieurs membres, est adoptée à l’unanimité.

Voeu de la société pr la conservation de l’église de St Sauveur en Rue. Proposition de M.Félix Thiollier
Auteur : M.Félix Thiollier
Référence : 33:55,1
Thème 1 : protection
Thème 2 : Architecture
Lieux : St SAuveur en Rue
Voeu pour l’adoption de mesures législatives propes à assurer plus efficacement la conservation des monuments anciens
Auteur : Société des Antiquaires de France
Référence : 30:55,6
Date : 1884
Thème 2 : Architecture
Voeu pour la conservation du sarcophage de sainte Prève et le classement au nombre des monuments historiques de l’église et du logis prieural de Pommiers
Date : 1883

BD, Tome II, Voeu pour la conservation du sarcophage de sainte Prève et le classement au nombre des monuments historiques de l’église et du logis prieural de Pommiers, pages 220 à 222, La Diana, 1883.

 

Voeu pour la conservation du sarcophage de sainte Prève et le classement au nombre des monuments historiques de l’église et du logis prieural de Pommiers.

M. Vincent Durand dit qu’il ne saurait quitter l’église de Pommiers sans rappeler à la Société tout l’intérêt architectural que présente cet édifice, un des plus précieux spécimens de l’art du XIe siècle que possède le Forez. La noblesse de ses proportions, l’étonnante simplicité de ses lignes, son abside semi-circulaire à l’intérieur, trapézoïdale et pourvue de contreforts à l’extérieur, sa voûte en berceau percée de nombreux echea, exemple qui semble unique dans notre pays de cet artifice acoustique, la surélévation de ses murs et de sa toiture, probablement dans un but défensif, son clocher central, ajouré de deux rangs de fenêtres et si curieusement flanqué, sur ses angles et au milieu de ses faces, de contreforts plats, les particularités de son appareil et de ses rares sculptures, tout se réunit pour le recommander à l’étude. Des matériaux antiques ont été signalés en diverses parties de la construction ; la Société n’a pas oublié que l’importante colonne itinéraire de Trajan, aujourd’hui déposée dans sa bibliothèque, a été extraite des fondations du transept nord de l’église de Pommiers.

Les bâtiments conventuels, dont la masse imposante subsiste dans son intégrité, paraissent avoir été rebâtis aux XVe ou XVIe siècle, et ont été, au XVIIe, l’objet de travaux de restauration et de reconstruction partielle très considérables. C’est à cette dernière époque qu’il faut attribuer le cloître, la salle capitulaire, l’escalier, les aménagements intérieurs et les belles toitures à pentes brisées. Mais l’habitation particulière du prieur, aujourd’hui convertie en presbytère, est restée à peu près intacte, avec sa charmante façade dont la pierre grise, chargée de moulures d’une exquise finesse, se mêle harmonieusement à la brique rouge; système de décoration commun dans d’autres régions, mais assez rare en Forez.

II semble que l’église et l’hôtel prieural de Pommiers auraient des titres sérieux à être classés au nombre des monuments historiques.

M. le Président dit que le Conseil d’administration est unanime pour proposer à la Société d’émettre le voeu :

1° Que le tombeau de sainte Prève de Forez, monument doublement respectable par sa destination et par les souvenirs historiques qui s’y rattachent, soit préservé de toute mutilation nouvelle et maintenu, s’il est possible, à la place séculaire qui lui a été assignée par la piété et la reconnaissance des fidèles ;

2° Que l’église et l’ancien logis prieural de Pommiers soient classés au nombre des monuments historiques.

Ce voeu est adopté à l’unanimité, et le bureau est chargé d’en faire parvenir l’expression à M. le Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts.

Voeu pr la conservation de cette édifice.
Auteur : M. Eleuthère Brassart
Référence : 2 P.89à94
Thème 2 : Architecture
Lieux : Thiers
Voie antique de Lyon et Feurs à Clermont.
Auteur : M.V.Durand
Référence : 10 P.253à256
Thème 1 : Fouilles
Thème 2 : Archéologie
Lieux : St Martin la Sauveté
Vote d’une médaille à MM.GONNARD et V. DURAND
Auteur : M.TESTENOIRE-LAFAYETTE
Référence : 1, P.48-49
Date : 1878
Thème 2 : Vie de la société
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